Royal Tale ( AizenxOc )

26.

 Il est dur pour Orihime de se sentir chez elle dans un lieu tel que Las Noches, même si la châtaine fait tout ce qu'elle peut pour que ça se passe bien. À vrai dire la rousse se sent extrêmement coupable d'avoir trahis ses amis pour venir aider quelqu'un 'comme Aizen' et bien que d'ordinaire de telles paroles auraient sans doute blessé la petite shinigami à vie elle ne s'en formalisait pas. La rousse soupire entre ses lèvres, et la châtaine lui lance un petit regard. Bizarrement ce n'était pas désagréable de parler avec elle parce qu'elle essayait de ne pas montrer qu'elle la haïssait. Soupirant à son tour la châtaine sort de la pièce, laissant Orihime avec le numéro 4. La situation est un peu gênante entre eux, Orihime regarde le sol et Ulquiorra regarde la rousse qui devrait être en train de manger. Ce n'était pas une bonne nouvelle si elle ne mangeait mais pour l'instant il n'avait reçu aucun ordres de la contraindre, la fixant encore une minute tandis que le regard de la jeune femme se lève sur lui il décide de sortir : cela ne servait à rien de juste l'observer bien que cela lui procure une sensation non désagréable. 

Un peu plus tard, n'aillant rien à faire et persuadée qu'Orihime aimerait les onigiris fait par Grimmjow elle sautillait jusqu'à la chambre de cette dernière. Devant la porte elle fronce un peu les sourcils, que faisait Tesra ici, seul ? Elle lui adresse un regard neutre en passant et lui un visage un peu embêter. Comment demander à la petite Reine de simplement ne pas déranger Nnoitra ?

 « - Majesté. Je suis désolé de vous déranger mais vous ne pouvez pas entrer.

Elle lui adresse un regard bleu perdu, elle faisait ce qu'elle voulait non ?

 - C'est pour votre bien, le maître Aizen a confié plusieurs bébés hollows agonisant à notre invitée. »

Keisha affiche une mine horrifiée, cependant l'excuse paraissait plausible. Elle mord sa lèvre inférieure en réfléchissant, proposant un des onigiris au fracción. Il le prend et détourne le regard. Elle finit par décider que tant pis, elle était grande et devait surmonter sa phobie des êtres vivants agonisants. Dans un geste de désespoir il attrape le haut de son bras alors qu'elle allait passer la porte. Se remettant de suite à sa place après l'avoir lâché, le regard bleu est perplexe.

 « - Tesra. Qu'est-ce qu'il se passe ici ?
 - Le maître Nnoitra m'a demandé de surveiller la porte.

Elle prend une minute de réflexion.

 - Si j'avais été Aizen tu lui aurais aussi servi un mensonge et attraper le bras?
 - Non ! Bien sûr que non !

Un nouveau temps de réflexion où elle fixe son regard dans le sien, un peu blesser.

 - Alors pourquoi tu te permets avec moi ?
 - J'étais sûr de risquer moins avec sa Majesté que maître Nnoitra. »

La châtaine soupire, et ouvre la porte de façon très peu calme. Au fond de la pièce, sur le canapé de la rousse elle aperçoit le numéro 5 plaquant la jeune femme sur la surface molle. Ses mains maintenues au-dessus de sa tête par la main déplaisante de l'espada, elle essayait pourtant de se débattre du mieux qu'elle pouvait.

 « - Hum. Combien de fois devrais-je rappeler que seul Ulquiorra est autorisé ici seul avec elle ? »

Le noiraud lève un regard surpris vers elle, lâchant immédiatement sa proie et se redressant à côtés du canapé.

 « - Ce n'est pas ce que sa Majesté pense ! En fait... Orihime avait quelque chose coincé dans les cheveux! »

Certainement la connerie de l'espada si on lui demandait son avis, mais la châtaine se contente de croiser les bras et hausser un sourcil. Bizarrement quand on faisait à peine un mètre cinquante-cinq tout ce que l'on arrivait à produire comme effet était de la mignonitude. L'humaine se redresse dans le canapé, un peu pantelante du choc, regardant la petite femme.

 « - Je n'avais rien du tout de coincer dans les cheveux... Il a dit que j'étais intéressante et... »

Les mots se perdent dans le stress de la jeune femme, et aussi dans le regard noir du plus grand.

 « - Nnoitra. Sa voix est calme, mais ferme. Elle faisait beaucoup d'effort. Dois-je demander à Aizy de te rappeler à l'ordre sur ce qu'il se passe quand on touche ses affaires sans permission ? »

Il hoche la tête négativement et le groupe est rejoint par l'espada numéro 4. Ce dernier affiche sa main habituelle bien que la petite reine le sente très tendu. À peine tournait-il le dos deux minutes pour aller chercher le goûter d'Orihime que ces profiteurs d'espadas partaient en délire.

 « - Ce serait avoir joie que je forcerais une nouvelle briquette de lait fraise au fond de sa gorge. »

Le ton habituellement calme d'Ulquiorra pour prononcer cette phrase est encore plus à glacer le sang que d'ordinaire. La châtaine les fixent, tous les deux se fixaient avant que Nnoitra ne baisse le regard. Était-ce vraiment nécessaire d'en arriver là ? Elle hausse un peu les épaules en regardant son fracción.

 « - Cependant, le maître Aizen demande à la voir. Alors cela devra attendre. »

Avec à peine un regard en plus pour eux Ulquiorra les laisses et emmène Orihime.

Quand elle le rejoint dans la salle du Hogyoku elle sait qu'il est de nouveau seul, bizarrement cependant le numéro 4 n'avait pas ramené la jeune femme dans sa chambre, Keisha les avaient vu échanger ce qui ressemble à un baiser dans l'un des couloirs. La claque sur la joue du pâle avait résonné un petit moment. Essayant de ne plus y penser elle adresse un petit sourire à son roi, il semble perdu dans sa contemplation de la perle.

 « - Je suis sûre qu'elle a accepté de t'aider.
 - Cette fille est si facilement manipulable. Elle est vraiment parfaite. »

Il le dit sur un ton vraiment étrange, pensif mais aussi impressionné. Elle croise les bras sur sa poitrine et lui adresse un petit regard moins chaleureux. Vraiment ? Il continuait avec ça ?

 « - Sérieusement Kei, c'est plus très amusant. Las Noches n'a pas besoin de plusieurs reines, tu le sais il a déjà choisit la sienne. Pourquoi t'obstine tu as toujours mal interpréter mes paroles ? »

Et il posait la question ? Appelait-il cela des 'paroles réconfortante' ? Elle soupire lourdement, franchement elle voulait vraiment y mettre du sien et faire des efforts, mais il tendait toujours la perche de son malheur.

 « - Je ne sais pas. Peut-être parce que tu t'obstines à choisir les mauvais mots. Ou je ne sais quoi ?
 - Qu'ai-je dit encore ? »

Les sourcils du brun se fronce, il la trouvait particulièrement susceptible ces derniers temps. À fleur de peau, toujours prête à se vexer pour un rien. La châtaine, elle, pousse un profond soupir, secouant un peu sa queue de cheval.

 « - Je ne sais pas. Sûrement juste 'elle est parfaite' un nombre incalculable de fois. Sans parler des nombreuses heures passait à simplement me bassiner à propos ses 'extraordinaires capacités'.
 - Ce n'est pas ma faute si elle est parfaite pour son rôle et que ses capacités dépassent le réel. »

Sa voix à du mal à rester calme et il serre l'accoudoir de sa chaise.

 « - Et puis mince, pense ce que tu souhaites, je serais toujours en tord de toute façon, non ? »

Cela finit de la blesser, elle lève les bras au ciel et sort de la pièce, assez énervé. Le brun fronce encore plus les sourcils et se renfrogne dans son siège. Sans doute devrait-il demander conseil à Gin.