Royal Tale ( AizenxOc )

35.

 Cette idée n'enchanté ni elle, ni Grimmjow. Même Ulquiorra avait grimacer quand Aizen l'avait annoncé. Mais chacun avait fait avec son choix. Assise en retrait, près d'Amélie, elle observe la réunion dans le salon de l'hôtel. Même Kisuke avait fait le déplacement, alors tout était si sérieux. Aizen avait toujours cette aisance pour parler, cette facilité à se faire écouter. Peu importait le sujet, tout le monde prenait toujours deux minutes pour y réfléchir à deux fois, ce ne fut donc pas très difficile de les convaincre au travers des arguments d'une autre personne que cette alliance était la meilleure solution. La jeune châtaine observe la brune, qui ne se sent pas vraiment à sa place, en même temps rien de tout cela ne serait arrivé si à une époque lointaine le Gotei 13 n'avait pas pris les mauvaises décisions.

« - Alors... comme ça tu étais shinigami quand Aizen était lieutenant ?

Elle hoche lentement sa tête en la regardant.

- Et ton Zanpakuto, Akuma, est un démon aussi ?

À nouveau elle hoche sa tête. Cette histoire était dingue.

- Je... j'ai toujours su que j'étais différente. Mais je ne pensais pas... au point d'avoir trois cent cinquante ans ou quoi. »

Un petit rire leurs échappent. C'était vrai, celle qu'elle avait considéré comme plus jeune qu'elle était en vérité son aîné. Tout de même... à cette époque-là Aizen et Urahara avaient vraiment rater quelque chose.

« - Je n'arrive pas à croire que malgré les avertissements d'Akuma ces deux-là ont tout de même expérimenter sur l'enfer et réussit à briser un sceau encore plus vieux que Yamamoto.

Un petit rire échappe à la plus jeune.

- C'est vrai qu'ils sont fort... mais maintenant ils se doivent d'assumer leur erreur.
- Je n'appellerais pas ça une erreur moi.

La mine légèrement boudeuse d'Amélie la fait regretter son choix de mot.

- Oui... c'est carrément une catastrophe, d'accord. Mais peut-être qu'il y a moyen de le raisonner ce... Heisukei c'est ça ?

La brune hoche un peu sa tête.

- Il y a très peu de chance. »

Laissant échapper un petit soupir la plus jeune se redresse, elle obtient durant une fraction de seconde l'attention de tout le monde puis seul le regard de son amant continue de la fixer. Presque instinctivement la brune en avait fait de même, et Grimmjow qui était assis à sa droite aussi, cela fit rire la petite reine qui indiqua dans un murmure qu'elle allait simplement boire un truc, montrant sa tasse vide. Après une minute tous trois la laisse et elle se rend dans la cuisine pour poser sa tasse dans l'évier, ouvrant ensuite les placards à la recherche de boisson. Rien ici ne l'intéressait, mais dehors à peine une rue plus loin se trouvait un distributeur avec du soda plus intéressant. Sortant de la cuisine elle adresse un petit coup d'œil au salon, personne ne faisait attention de toute façon. Elle met des chaussures et sort par la grande porte d'entrée. L'air se fait de plus en plus froid, et malgré les trois couches de pull qu'elle porte elle tremble un peu. La châtaine savait ne pas craindre grand-chose du fait qu'Urahara leurs avaient gentiment fourni des gigais avant même qu'ils s'allient, et que du coup sa pression spirituel passait inaperçu. Les rues de ce côté de la ville étaient toujours désertes, et c'était vraiment un plus pour elle a ce moment. Devant le distributeur se tenait un homme qu'elle définirait vers la trentaine, il avait l'air tout de même assez jeune et son visage n'était pas désagréable à regarder. Ses cheveux était noir et d'où elle était-elle ne distinguait qu'une partit de ses yeux coloris miel à priori. Ne se laissant pas intimider elle s'approche un peu mais pas trop, lui laissant l'espace pour qu'il prenne le temps de choisir. L'air était étrange autour de lui, mais elle n'y fit pas vraiment attention. Le calme de la rue ne semblait même pas perturber par le bruit du petit vent qui aurait dû être là, au moins dans les branches au-dessus d'elle. Observant les alentours elle se rend compte que quelques oiseaux étaient en retard pour partir dans un pays plus chaud mais malgré le fait qu'elle les distinguait clairement ouvrir leurs becs et battre des ailes aucun son ne parvenait. Fronçant un peu les sourcils elle descend son regard, dans la rue à peine une dizaine de mètres plus loin un sac en papier est emporté par le vent tout aussi silencieusement. Son regard ciel est très perturbé et quand elle regarde à nouveau vers le distributeur c'est pour voir que la personne n'a quasiment pas bouger, il a à peine appuyé sa main sur la machine et un sourire étire ses lèvres.

« - Le calme, ça fait du bien non ? »

Sa voix est douce, cependant très perturbante pour elle. Elle ne comprend pas bien le sens de ses paroles mais hausse un peu les épaules. Gensou lui envoyait toutes sortent d'alarme qu'elle ne semblait pas capable d'interpréter non plus.

« - U-uh ? Je... pardon ?

Il se tourne vers elle, dans un geste délibérément lent.

- Ce calme-là, n'est-il pas reposant pour vous Majesté ? »

Son cœur se serre et une boule se forme dans son ventre, était-il juste tomber sur ce surnom par hasard ? Elle fronce encore plus les sourcils et le sourire de l'homme devient carnassier.

« - Ne t'en fais pas, je ne suis pas venue te faire de mal. Pas cette fois du moins.
- J-je ne pense pas vous connaître...
- Moi je te connais bien, c'est suffisant. Assez pour savoir que...

Elle avale difficilement sa salive, tout semblait hors du temps ici.

- Tu mérites mieux. Sa main caresse le côté de son visage. Une Reine devrait être plus souvent écouté. Quand elle dit non personne ne devrait l'entendre comme un peut-être.

Leurs regards se fixent l'un dans l'autre. Keisha est très gênée.

- Majesté... si tu acceptais d'être mienne alors tout serait plus simple. Personne ne souffrirait. »

Sa voix est un souffle à quelques centimètres de son visage, son haleine est très sucrée et son cœur rate quelques battements. Se pouvait-il vraiment qu'il soit ce démon ? N'était-il pas censé être une personne abjecte, infâme et incapable de sentiments mielleux ? Son regard se baisse un peu, ses joues s'empourprent.

« - Je te traiterais beaucoup mieux, tu le sais non ?

Sa main se pose sur son menton, son pouce vers ses lèvres et dans un geste infiniment doux il redresse son visage vers le sien.

- Je n'aurais jamais aucun secret pour ma Reine, jamais de regard dépité, de comportement déplacé...

À chacun de ses mots il rapproche un peu plus son visage et les mains de Keisha se plaquent sur son torse pour l'empêcher de le faire plus.

- Ce sera toujours miel, douceur et amour. »