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 Miel, douceur et amour. Ces mots la hantaient, pas qu'elle y croyait, pas que qui que ce soit d'autre puisse lui apportait plus qu'Aizen, mais parce qu'il paraissait en décalé par rapport au but du démon. Un frisson avait parcouru son échine après ses mots et avec un baiser tendre déposé sur ses lèvres il avait disparu dans un coup de vent. Un petit soupire passe ses lèvres tandis que son amant lui adresse un petit regard.

« - Je sais que quelque chose c'est passé. Tu ne peux pas juste me dire non cette fois.

Elle fixe ses yeux dans les siens puis détournent le regard.

- Peut être bien. Mais ce n'est rien d'important. »

Si le brun le savait elle n'aurait plus le droit de faire quoi que ce soit seule. Même pas faire pipi. Un profond soupire passe les lèvres de son chéri et elle vient se loger contre lui sur le fauteuil du grand salon de l'hôtel. Il frotte son nez au-dessus de sa tête et elle échappe un petit bâillement.

« - Je suis contente que tu aies trouvé un accord Aizy. C'est bien mieux de pouvoir faire ce qu'on veut ou presque en ville.

Le brun hoche sa tête doucement, ne la lâchant pas du regard.

- Tu penses qu'il ressemble à quoi le démon ?
- Je suppose à monsieur tout le monde. Non ? Je ne sais pas. Peut-être qu'il a des cornes qui sait. »

Un sourire éclaire les traits de la plus jeune et elle hoche sa tête tandis qu'il passe ses mains autour de sa taille. Arrivant dans le salon une certaine brune traînant beaucoup par ici depuis quelque temps s'installe en face d'eux.

« - Pourquoi posé la question ? Tu sais parfaitement à quoi il ressemble.

La châtaine lui adresse un regard interrogatif.

- N'agis pas comme la dernière des idiotes. Ce rôle ne te va pas.

La châtaine hausse un sourcil.

- Amélie. Peut-on savoir ce qu'il te prend d'un coup ?
- Oh, hé, ça va Aizen, ne fait pas comme si tout était parfait dans le meilleur des mondes, okay ? »

Le brun fronce les sourcils et les deux se toisent un instant. Qu'avait la plus petite d'un seul coup ? Une crise existentielle ? Sur les jambes du plus la châtaine ne semble plus à l'aise mais elle ne dit rien du tout, se contentant de mordre sa lèvre inférieure. Après une dizaine de minutes Amélie se redresse avec un long ' très bien ', et fixe de nouveau son attention sur Keisha.

« - Tu la laisserais m'accompagner voir Chad qui est réveiller ?

Son ton est limite de glace envers le plus vieux.


- Seulement si elle le veut. »

L'ambiance était à des kilomètres de ce qu'elle était habituellement entre Aizen et Amélie, c'était vraiment très étrange mais la châtaine hoche positivement sa tête en se redressant. Avec un dernier regard perdu et un petit baiser rapide elle sort de la vieille bâtisse avec Amélie.

« - Pourquoi tu fais ça ? Je te croyais un peu plus vive d'esprit tout de même.
- Parce que. Je ne veux pas qu'Aizen soit en danger inutilement. Je veux qu'il puisse vite se concentrer à nouveau sur ce qui le rend heureux.
- Et tu penses que lui caché qu'Heisukei t'as fait des avances encore une fois en milieu clos l'aidera ? »

Le regard bleu se perd dans la forêt autour, puis sur les maisons en bas de la rue. Bien sûr que cela l'aidera, s'il ne s'inquiétait plus pour elle alors il serait plus libre de ses mouvements. Elle hausse ses frêles épaules en regardant la plus vieille.

« - Je pense oui.
- Tu ne comprends vraiment pas grand-chose des fois. »

C'était gratuit, cela ne venait de nulle part et en plus cela la blesse plus qu'elle ne l'aurait imaginé. Elle adresse une grimace à la brune qui garde son air habituel de Toshiro. La scientifique n'avait pas dit cela pour la blesser mais la faire réfléchir alors elle ne regrettait que le choix brutal de sa façon de faire. Le reste du trajet se fait en silence et c'était presque comme si elle était de retour à la Soul Society : la moindre de ses paroles la faisait finir dans le silence le plus complet. C'est pourquoi quand elles arrivent chez Kurosaki, malgré le fait qu'elle puisse entrée cette fois, elle garde le silence. Elle écoute parler, elle reste en retrait, presque invisible. La châtaine est pourtant contente parce que l'amie d'enfance d'Amélie dans le monde des humains va bien, c'est agréable et frais de le savoir. Juste le temps d'un verre de thé frais fait par Yuzu la jeune sœur d'Ichigo et elles repartent.

« - Peu importe ce qu'il a dit. C'était un mensonge grossier. Dès lors que tu seras sa ' compagne ' tu devras supporter de voir ton monde brûler. »

Le regard ciel de Kei est assez étrange, er la brune lui rendit un plus déterminé, fronçant ses sourcils. Cela fait baisser le regard de la plus jeune, sans doute était-elle trop dur. Elle pince ses lèvres et soupire.

« - Excuse-moi. Je ne sais pas pourquoi tout cela me rend nerveuse.
- Je n'ai jamais pensé une seule seconde à changer de côté. Je suis très bien avec ma position actuelle de Reine du Hueco Mundo. »

Au-dessus d'elles, sur l'un des toits des tuiles tremblent, ce n'est pas très étonnant avec le vent mais en redressant les yeux c'est une mine horrifiée qu'elles affichent. Même le mot ' tonne ' ne suffisait plus à décrire le nombre de petites chimères entassaient, plusieurs littéralement empilées en pyramide pour les observer. Un soupir parvient de l'autre côté, un genre de soupir amusé. Et certainement le sourire le plus carnassier de tous les temps sur le visage du noiraud. À ses côtés se tenait un Shiroma encore moins expressif qu'habituellement, une longue plaie balafré son torse mais il ne semblait pas en être gêné. Les regards de Keisha et d'Amélie se croise, avec leur gigais elle ne pouvait rien faire réellement sauf fuir jusqu'à trouver un endroit pour sortir des deux corps. Le sourire d'Heisukei s'étire quand il comprend le plan, d'un geste de doigts il fait disparaître une bonne partie des chimères, et après un nouveau regard de la part des deux filles elles ne se font pas prier. À voix haute il compte jusqu'à quinze, tirant son sabre de son fourreau. Il indique également à Shiroma de s'assurer que personne ne viendrait gâcher son petit jeu. Si jamais cela arriver le roux le payerait de sa vie. Hochant très positivement la tête Shiroma prit son rôle très au sérieux en observant son maître partir tout guilleret dans la même direction que les deux demoiselles.
Derrière les murs d'un vieil entrepôt les deux filles se regardent, sortir des gigais leur permettrait d'être plus forte, mais les rendraient plus facilement repérable, mais rester ainsi les rendaient particulièrement faible.

« - Mél, tu sais je sais que tu as fait ça pour mon bien, d'accord ?
- Arrête tes sonneries Kei, personne ne va mourir aujourd'hui !
- On n'en sait rien. »

La châtaine et la brune se tendent à l'entente de gravier sous des chaussures, se regardant elles finissent par se pencher sur le côté : rien dans la ligne de vision directe, l'étendu devant était plutôt bien dégager pourtant. Observant avec plus de précaution elles se lancent de nouveau un regard, et Kei serre sa main contre le bras de son amie.

« - S-si on s'en sort... promis je dirais à Aizy pour Heisukei.
- Tu aurais déjà dû le faire avant meuf.
- Tout à fait d'accord. Ce pauvre Aizy a le droit de savoir. «

La voix les surprend et elles se tournent en même temps dans un sursaut. Bizarrement Keisha se demande comment elle a fait pour ne même pas reconnaître la voix d'Aizen. Beaucoup moins effrayé d'un coup Amélie se permet de l'engueuler sur le fait qu'il devrait être interdit d'apparaître ainsi dans le dos des gens, qu'on devrait toujours s'annoncer. Avec son regard le moins amusé du monde et les mains dans ses poches de jean il les regardent toutes les deux, ses lèvres pincées.

« - J'aimerais tout de même vraiment comprendre.
- Je... Je ne voulais pas que tu t'inquiètes mais quand je suis allé au distributeur...
- Non, ça je sais va. Je voulais dire ce que vous faites là. Alors qu'il y a des shinigamis à seulement trois mètres là-bas ? »

Il pointe de son menton la direction dont il parlait et les deux font une grimace, comme des enfants prisent en train de faire une bêtise.

« - Hé bien... C'est Heisukei... Alors...
- Keisha. Ce sont des shinigamis, même s'ils meurent on s'en fou.
- Mais... Aiz... »

Il la regarde de façon sévère et ses protestations se perdent dans un râle de frustrations. Personne ne devrait prendre un ' non ' comme un ' peut être '. Pourquoi pensait elle a cela juste maintenant ? Sans doute parce que le regard chocolat ne lui plaisait pas du tout mais qu'elle n'osait pas le dire. Croisant ses bras sur sa poitrine elle observe les deux autres élaboré un plan après qu'Amélie lui ai expliqué toute la situation. Ils regardent à nouveau vers l'étendu vide, hochant de concert la tête. Simplement l'objet de leurs recherches étaient juste près d'eux, quasiment à ses côtés. Elle essaya de leur dire mais ne trouvait pas ses mots, elle garda ses yeux fixent sur le noiraud, se reculant plus vers Aizen, tirant sur sa manche.

« - Keisha... tu vois bien que je parle là... »

Le reste de sa phrase se perd dans le choc violent de Kyoka sortit précipitamment et Masaharu diriger plus que pas tendrement vers la petite châtaine. 

Royal Tale ( AizenxOc )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant