FILMS - Janvier

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Fahrenheit 451 - François Truffaut

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Fahrenheit 451 - François Truffaut

C'est un film britannique de science-fiction adapté du Roman Fahrenheit 451. C'est le seul film en anglais de François Truffaut (critique et réalisateur français de la nouvelle vague).

Pour voir ce film, il faut oublier toutes les règles de notre société. En effet, l'histoire se déroule dans un monde fictif où lire des livres et en posséder chez soi est puni par la loi. Ils sont donc brûlés par les pompiers dont leur métier n'est plus d'éteindre les feux mais de les allumer. La raison de cette interdiction ? Les autorités pensent que les livres nuisent aux citoyens. Montag fait parti de ces pompiers et vit sa petite vie tranquillement avec sa femme Linda, abasourdie par les multiples programmes télévisuels sans grand intérêt. Un jour, sa rencontre avec Clarisse, sa voisine, va lui donner l'envie de lire ces livres interdits qu'il brûle à longueur de journée. Cette envie interdite va être renforcée lorsqu'il va voir une femme se laisser brûler avec ses livres. Il pourra continuer sa nouvelle passion tant que personne ne le dénonce...

Le fait que l'histoire soit totalement fictive est totalement utilisé par le réalisateur/auteur qui se permet de créer un autre monde. Là bas se réunissent ceux qui ont décidé de devenir des hommes livres. Ces personnages étranges ne se transforment pas en livre mais apprennent un livre par cœur afin de le raconter aux autres. Ils ne désobéissent donc pas à la loi car ils n'ont pas l'objet, juste l'histoire dans leur tête. Dans ce "deuxième monde" François Truffaut a poussé jusqu'au bout l'idée d'homme-livre car les personnages sont nommés par le nom du livre qu'ils récitent.

Ce film pose des questions qui sont -malheureusement- toujours d'actualité tels que les dictatures et ceux qui y désobéissent ou encore la télévision qui assomme ceux qui la regarde trop.

J'ai bien aimé l'histoire et les thèmes qu'elle traitait. Ce monde imaginaire a permit à François Truffaut de laisser libre court à son imagination et on voit qu'il y a eu une réflexion sur chaque détail. Par exemple, lorsque les pompiers se déplacent sur leur camion, ils sont tous debout sur les côtés, le visage neutre et immobiles comme les camions de pompiers en jouet avec les personnages en plastique qui n'ont aucune émotion. Cependant, j'ai été déçue par le manque de sentiments dans ce film, à part l'histoire entre Clarisse et Montag qui est un tout petit peu développée. Ce manque de découverte de l'intimité des personnages nous empêche de nous attacher à eux et de ressentir pleinement les émotions.

 Ce manque de découverte de l'intimité des personnages nous empêche de nous attacher à eux et de ressentir pleinement les émotions

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Chats perchés - Chris Marker

Chats perchés est un documentaire français de Chris Marker assez court (une heure) sur le célèbre tag M. Chat. Intrigué par la présence de ce personnage de plus en plus fréquente sur les murs de Paris, Chris Marker décide de mener l'enquête.

Il filme les toits de Paris, les chats dans différents lieux (métro, rue) et les rues de la capitale. Au début, le documentaire est centré sur les tags et les vrais chats mais lorsque le réalisateur voit une pancarte M. Chat dans une manifestation, il décide d'y aller pour la retrouver. A partir de ce moment j'ai eu l'impression que le film devenait plus un documentaire sur les grandes crises et révoltes des années 2000 que sur les chats. En effet, il filme les personnes qui manifestent et déambulent dans la rue en ayant pour seul objectif voir les pancartes avec le tag qu'il recherche.

Je n'est pas apprécié ce documentaire pour ces raisons. Peut-être n'étais-je pas le bon public et une personne plus intéressée sur ces manifestations aurait apprécié le documentaire. Si vous n'avez pas une attirance particulière aux événements politiques des années 2000, je ne vous le conseille pas du tout.

 Si vous n'avez pas une attirance particulière aux événements politiques des années 2000, je ne vous le conseille pas du tout

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120 battements par minute - Robin Campillo

Ce film qui ne devait sortir que dans les cinémas d'art et d'essai a été un immense succès, en témoigne son grand prix de festival de Cannes 2017.

Début des années 90, le sida fait de plus en plus des mort, les militants d'Act Up Paris se mobilisent pour informer la population et le gouvernement de ce désastre. Leurs actions se multiplient contre les laboratoires. Dans cette association, on peut y retrouver des homosexuels, des séropos, des séronégatifs mais surtout Nathan et Sean. Une histoire d'amour va naître entre ces deux hommes et cela va devenir le fil conducteur du film.

C'est un film à la fois historique et intemporel. Historique car le film raconte les débuts de l'association Act Up Paris mais aussi intemporel car les vêtements des personnages sont contemporains ainsi que les décors. Le cadre temporel n'a aucune importance et l'histoire pourrait très bien se dérouler de nos jours. Dans ce film il y a des scènes de sexe qui, pour moi, sont indispensables. Je vois mal comment Robin Campillo (le réalisateur) aurait pu parler du sida sans celles-ci. La plupart des scènes de 120 battements par minutes sont tournées dans une salle où se déroule les réunions hebdomadaires. Au début du film, on peut penser que cela va être long si pendant 2 heures on assiste à des débats mais le film nous prouve totalement le contraire. Tout d'abord il y a de nombreux plans pour illustrer les comptes rendus des actions menées. Ensuite les débats ne sont pas plats, il y a de l'action, des désaccords, des moments plus de relâches où Nathan et Sean échangent sur leur vie privée. On sent aussi dans ce film qu'il y a eu de la recherche pour l'esthétique des plans. Par exemple la seine qui devient rouge pour montrer le sang des morts ou encore les plans dans la discothèque avec la poussière et le virus du sida flottant. On voit que le réalisateur s'est documenté -il a co-écrit avec un ancien dirigeant d'Act Up Philippe Mangeit- avec par exemple les claquements de doigts à la place des applaudissements lors des réunions. J'ai beaucoup aimé la performance d'Adèle Haenel qui joue Sophie. Je l'ai trouvé très convaincante dans son rôle de meneuse et de celle qui est prête à faire l'impossible pour défendre ses causes. Le film parle d'une maladie mais n'est pas pour autant fermé à l'humour. En effet, les malades du sida sont aussi des Humains et ils profitent de leur vie. Le film aborde aussi ce côté, et j'ai beaucoup apprécié. Les musiques sont très belles et bien choisies. Elle complètent l'ambiance du film.

Robin Campillo a su, dans 120 battements par minute, montrer les différentes facettes des séropos, des réunions aux rendez-vous médicaux tout en passant par les actions et le sexe.  

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