Une maison de poupée
La metteuse en scène Lorraine de Sagazan propose une mise en scène de la pièce d'Henrik Ibsen « Maison de poupée ». Lors des premières représentations en 1879, cette pièce avait fait un scandale car la femme avait menti a son mari, fait un prêt à la banque et à la fin était partie de chez elle laissant son mari et ses trois enfants seuls. Aujourd'hui la place de la femme a beaucoup évolué (même s'il reste encore des progrès à faire) et la pièce n'a rien de surprenant. La metteuse en scène a donc choisit d'échanger les rôles du couple. Lui devient, l'homme au foyer, qui a perdu son emploi et elle, qui travaille et a gravi les échelons pour avoir un poste important.
Lui c'est Torvald et elle c'est Nora. Ils vivent heureux avec leurs enfants et un ami malade nommé Rank qu'ils hébergent. La veille de Noël, une ancienne amie du couple nommée Katerine fait son apparition. Elle a perdu son mari et doit trouver un travail car l'héritage du défunt ne lui permet pas de vivre. Elle demande alors à Torvald si il ne peut pas demander à Nora de lui trouver un poste dans sa boite. Cela engendre qu'elle licencie Krogstad mais Nora est d'accord. On va alors apprendre que Torvald avait fait un emprunt à ce dernier sans le dire à sa femme afin qu'ils puissent partir en vacances. Krogstad menace le mari de tout dévoiler s'il ne l'aide pas à rester dans l'entreprise. De plus, Rank va dévoiler son amour à Torvald ce qui va le bouleverser...
Le décor était très réaliste, c'était la salle à manger du couple. Ça permet au spectateur d'être totalement immergé dans la pièce et de pouvoir s'identifier. La pièce nous amène à réfléchir sur ce qu'est un couple occidental aujourd'hui, quel est le rôle de la femme au sein d'un couple et d'une société.
J'ai beaucoup apprécié les thématiques de la pièce qui sont, en plus, totalement en lien avec l'actualité (les harcèlements). J'ai trouvé que la pièce a mis du temps à vraiment commencer. Les 10 premières minutes étaient longues mais une fois ce temps passé, les comédiens nous font rentrer dans la pièce. Parfois, ils s'adressent directement au public, ils nous demande même l'heure comme si on était avec eux dans le salon, autour de la table de Noël. A la fin de la pièce, Nora dit ces quatre vérités à son mari, Torvald. Les paroles ne sont pas prononcées par les comédiens mais projetées sur le mur de fond. Je n'ai pas apprécié ce passage car c'était assez long et parfois on se mélangeait entre les paroles du mari et de sa femme car il n'y avait aucun indice dans l'écriture pour faire la différence. Pour ce choix j'ai pensé à deux interprétations : soit la femme est si en colère qu'elle n'arrive pas à sortir des mots de sa bouche soit comme son mari ne comprend pas pourquoi elle est en colère, il fait le sourd. En résumé, le début et la fin était un peu long mais la grande partie de la pièce était très bien et permettait au spectateur d'être immergé dans la vie de ce couple. De plus, « Une maison de poupée » traite d'un sujet actuel qui est très intéressant à voir au théâtre : la place de la femme dans la société et dans son couple.
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Culture moi !
Não FicçãoPendant l'année 2018, je me suis fixé un objectif qui est de rencontrer au moins 10 objets culturels par mois. Cela m'a été inspiré par Ina Mihalache de la chaine youtube Solange te parle et ses bilans culturels. La vidéo : https://www.youtube.com/w...