8. C'est le pompon

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Je me réveille. J'ai fait un cauchemar... j'ai rêvé que je mourrais, en train de me vidé mon sang... très gaie. Je me redresse et me frotte la tête. Je regarde autours de moi, je suis bien en Corée du Sud dans une base militaire. Je baisse les yeux. Doux Jésus... Le Commandant torse nu, sa couette ne recouvre que ses jambes et laisse son torse à la vue de tous. Pfff mais regarder moi ces abdos... j'ai pas le choix... je saisis la couette et recouvre doucement son corps. C'est mieux pour ma santé mentale. Je me lève et vais dans la salle principale. Je m'étire bien comme il faut. Soudain j'entends un craquement derrière moi. Je me retourne et me mets en position de combat. Ce n'est que le Commandant, je me détends.

-Pourquoi ne restez vous pas en position?
-Parce que vous êtes mon Commandant.
-Et donc?
-Je doutes que vous m'attaquiez.
-Vous auriez tord.

Je le regarde, pas bien sûr de comprendre.

-Je ne vous fais pas confiance.
-Pourquoi?
-Vous venez d'un autre pays. Je ne sais rien de votre entraînement. J'ai beau avoir lu votre dossier je ne vous fait pas confiance. De plus votre mani de répondre comme vous le faîtes m'énerve.

Bah comme ça c'est dit.

-Mais pourtant il va falloir que vous me fassiez confiance, monsieur.

J'appuie sur le ''monsieur''. Je peux déceler une étincelle dans son regard. C'est vrai je le cherche. Il va falloir qu'il me fasse confiance sinon ça ne va pas marcher.

Il ne me répond pas parce que nous sommes coupés par Jiwan qui sort plutôt bruyamment de la chambre ou du dortoir, je ne sais pas trop. Il se redresse et salue le Commandant puis me salue d'un geste de la main. Les autres ne tardent pas à sortir puis nous prenons le petit déjeuner ensemble.

Autours de la table c'est silencieux. Personne n'ose parler, et moi encore moins. Le Commandant me met vraiment mal à l'aise à me regarder. Soit il a vraiment envie de moi maintenant, soit il veut vraiment que je me casse. Nous terminons de manger.

-D'abord nous allons courir autours de la base, ensuite nous ferons une session de combat pour que je vois de moi-même votre niveau, et enfin nous ferons une simulation. Préparez vous en conséquence.

On retourne dans le dortoir, je change de tenue et enfile un legging ainsi qu'un débardeur moulant. Je prends mes baskets et ressors. Nous commençons à courir en troupe avec Minseok devant. J'en ai assez de l'appeler Commandant. Yoonsoo se mets à mon niveau.

-Tu sais, le Commandant est comme ça parce que ça l'énerve d'être là.
-Comment ça?
-Avant il était dans une autre équipe, EXO, elle était composée de 12 soldats, tous aussi bon les uns que les autres.

Sûrement ceux que j'ai vu hier soir au dîner avec le Commandant.

-Mais trois d'entre eux sont morts au combat. Bien sûr c'est pas pour ça qu'il tire la tronche. C'est parce qu'il pense qu'on est que des novices et que son équipe aurait fait un bien meilleur travail. Mais le Chef d'État-major en a pensé autrement.
-Et donc il est pas content parce qu'on a pas d'expérience, et moi il m'aime encore moins parce que je suis étrangère. Ça c'est le pompon...

Yoonsoo rit doucement.

-Je penses pas non plus qu'il nous aimes pas. Je penses surtout qu'il se sent trahie.
-Par qui?
-Son père.
-Que vient faire son père dans l'histoire?
- Son père est le Chef d'état-major.
-Ah ok.
-Je penses juste qu'il digère mal le fait que son père n'a pas pensé son équipe suffisamment bonne pour s'occuper de cette histoire et que en plus de ça il lui donne la garde de gamin.
-De gamin?
-C'est ce qu'il a dit.

Je soupire. Si il le prend mal c'est pas à moi de tout prendre dans la figure!

Nous avons terminer les combats. J'ai gagner tout les miens, ça m'impressionne moi-même. Pourtant je me suis dit que contre Yoonsoo je n'aurait aucune chance!

-Bien maintenant nous allons vous mettre en situation, on va s'équiper et on va partir pour les locaux d'entraînement.

J'ai l'impression que Minseok s'est détendu. Il ne sourit pas non plus mais il n'a pas une tête qui dit qu'il veut fuir à tout prix non plus. Peut-être que nous voir combattre l'a rassuré concernant nos capacités.

Nous déjeunons en silence dans nos quartiers avant de changer d'activité.

Soldat malgré moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant