Recrue Varia Malgré Moi [Fanfiction]

Chapitre 2 - Vers une nouvelle vie

Un son de moteur et un vrombissement grandissant me tirèrent brutalement de mon sommeil. Je n'ouvris pas les yeux de suite, profitant encore un peu de l'impression d'abris réconfortant que procurait l'opacité de mes paupières. J'étais assis dans une sorte de fauteuil moulant. Une légère odeur de propre, de neuf, passait sous mon nez. Un lourd mal de crâne me lançait. Et je cru sentir une petite bosse qui me fis légèrement grimacer, mais cela semblait être la seule douleur que je ressentais. Une attache me tenait le bassin. Mais mes bras et mes jambes quand à elles restaient libres. J'entendais même des voix tout autour de moi. De nombreuses voix d'hommes, de femmes, d'enfants et...

- Voïïï ! Purée, je vais planter le pilote si il me fou encore des accélérations comme ça ! »

Cette voix familière me fit presque sursauter et raviva mes souvenirs qui me rappelèrent ma situation. J'étais en train de me faire enlever. Et d'après ce que j'ai entendu, je devais être dans un véhicule de transports en commun. Cette pensée me rassura, au moins il je m'arrivera rien tant que je serai en public. Même si en théorie, s'il aurait voulu me faire du mal il aurait très bien pus le faire durant ma perte de conscience. D'ailleurs peut être que je pouvais profiter de mon réveil pour alerter les personnes présentes.

Je me préparai à crier quand je reçus un coup sur l'épaule.

- Hey petit ! Tu peux arrêter de faire semblant de dormir. On vient de décoller ! »

Il se pencha à mon oreille, assez près pour que je puisse sentir un souffle sur ma peau, avant d'ajouter d'une voix sinistre :

- Et évite de nous faire remarquer. Ça serait dommage que j'aie à devoir m'occuper d'oreilles un peu trop renseignées à cause de toi. Remarque, ça ferai un bon départ pour ton ouverture de score ! »

Il éclata de rire à sa propre phrase. Son humour semblait lui faire de l'effet. Personnellement cela me rajouta une certaine pression sur les épaules car : j'ai faillis provoquer une catastrophe.

J'ouvris finalement les yeux, éblouis quelques secondes par la luminosité ambiante. En découvrant l'habitacle arrondi et les rangées de hublots, je constatai avec surprise qu'on se trouvait dans un avion. Comment il à fait pour m'amener ici ? Je baissai les yeux et vis que l'attache qui me retenait n'était en fait qu'une ceinture de sécurité. Probablement une mesure de sécurité pour le décollage. Ricanant toujours de lui même, Squalo se cala dans son siège et appuya sur un des boutons au dessus de lui. Quelques instants après une hôtesse arrivait calmement à notre niveau.

- Vous avez besoin de quelque chose ? Demanda-t-elle avec un ton aimable et un joli sourire. »

La détresse dans mon regard suffira sans doute à lui faire comprendre que quelque chose n'allais pas. Mais concentrée sur son travail, elle ne sembla pas le remarquer plus que ça. Voyant mon silence, Squalo répondis à ma place :

- Oui ! Mon ami viens de se réveiller ! Donnez lui de quoi se restaurer ! »

- Tout de suite monsieur. »

J'ajoutai un petit "merci" pour palier à l'impolitesse de mon voisin. Elle me sourit avant de partir vers le fond de l'appareil. Elle revint avec un plateau repas qu'elle posa sur une plaquette devant moi, ouvrant différentes petites boîtes. Une fois prêt elle me souhaita bon appétit avant de partir s'occuper d'autres personnes. Je mangeai en silence mon repas, évitant de regarder mon ravisseur. Ce dernier sembla remarquer mon attitude et pris la parole.

- Dis petit ! Qu'est-ce qui ne va pas ? »

J'hésitai avant de répondre.

- Heu ... vous m'avez enlevé ? »