Chapitre 8 - Opération Gardoise

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Quelques jours plus tard :

Squalo entra dans le cockpit, ce dernier était plongé dans une douce lumière apportée par les multiples voyants et radars du poste de pilotage. Dehors, la nuit recouvrai la totalité de la vue, une infinité de petits points lumineux traçant une ligne jaune à l'horizon. Il prit un temps pour profiter de cette atmosphère reposante avant de s'adresser aux pilotes selon ses manières habituelles :

- Voï ! Où on en est ?!'' beugla-il pour se faire entendre dans les casques des pilotes. Ces derniers sursautèrent et l'un d'eux donna un coup dans les commandes, faisant brutalement pivoter l'appareil sur le coté. Après un bref instant de panique et quelques injures retenues, il parvint finalement à redresser l'avion. Il s'adressa à Squalo avec politesse, mais on sentait tout de même un certain agacement dans sa voix.

- Monsieur, nous avons faillis perdre le contrôle de l'appareil. S'il vous plaît, évitez de surgir dans notre dos sans prévenir. » Il vérifia l'écran d'un radar avant d'ajouter « Nous venons d'entrer dans l'ancienne Languedoc-Roussillon, nous serons bientôt arrivé. Nous vous lâcherons dans une zone sans habitation de la ville.''

- Bon, combien de temps du coup ? »

- Huit minutes standards monsieur. »

Nous occupions quatre des quarante sièges de l'avion, immobilisés par nos attaches avec un casque pour prévenir les secousses (comme celle qui venait d'avoir lieu) durant le vol. Pyro était assise à coté de moi et regardait par le hublot, l'air absent, tandis que Francky et Jim discutaient à voix basse en face de nous. Squalo revint et distribua un sac à dos à chacun avant d'enfiler le sien. Voyant mon regard interloqué, il s'exclama :

- Voï ! Enfile ton parachute, on va sauter ! »

Sauter ? A l'écoute de ce mot, un doux sentiment de peur s'immisça dans ma poitrine. J'avais déjà été à des hauteurs élevée, mais l'idée de sauter dans le vide ne me laissait pas tranquille. C'était pas le moment de flancher, je serrai les poings et commençai à mettre mon parachute. Tout le monde mit des lunettes pour ne pas être perturbé par le vent et pouvoir se repérer. Francky remarqua mon trouble et tenta me changer les idées en me racontant toute sorte d'histoire sans rapport avec la situation.

Squalo nous demanda de nous attacher à la barre de sécurité en attendant de pouvoir sortir et attendit que le pilote lui fasse signe depuis son poste. Nous étions positionnés par ordre de saut. La première à sortir sera Pyro, suivit de Jim, Francky et moi. Squalo fermera la marche. Le pilote leva un pouce en l'air à notre intention et nous souhaita un ''bon atterrissage''. Heureux de pouvoir enfin rejoindre la terre ferme, Squalo ouvrit manuellement la porte clipsée, laissant entrer les bourrasques de vent. Squalo fit un décompte rapide entre chaque saut, les espaçant suffisamment par mesure de sécurité.

Puis arriva mon tour.

Je regardai Squalo, ce dernier ne commença pas à compter tout de suite et posa sa main sur mon épaule. Il me regarda un bref instant dans les yeux avant de parler.

- Voï ! Petit, vois ça comme une autre épreuve de ta formation ! Une fois en chute libre, compte jusqu'à dix et tires la ficelle ! Une fois cela fait, tu auras juste à te laisser porter jusqu'au sol ! On a visé un espace naturel au milieu de la ville, la pente est raide mais ça ira ! » J'hochai la tête en signe d'acquiescement, et il ajouta d'une voix inhabituellement douce : «Je suis derrière toi, Wade. »

Ses paroles me réconfortèrent et je décrochai ma sangle de sécurité pour m'avancer au bord de l'ouverture. Les lumières de la ville filaient lentement à cette altitude, les trois parachutes aux couleurs de la Varia étaient quasiment invisible dans la noirceur du ciel. Squalo leva une main pour commencer le compte à rebours.

Recrue Varia Malgré Moi [Fanfiction]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant