Abraxas •° jιмιn

Borders

“Je n'ai pas peur parce que je sais que je suis dans ses mains. Bien que je ne puisse pas voir, je sais qu'il y a un plan.”
Amber

Gants de cuir noir, cagoules finement tricotées, armes de calibre satisfaisantes, recharges et vêtements de couleur sombre.
C'était cela, une partie de l'inventaire de nos bagages, les seules choses qui nous appartenaient voyagaient avec nous.
Mais dans cette valise on pouvait aussi trouver cette fine lingerie de dentelle blanche, ces petits paquets de madeleines savoureuses, un échantillon de parfum fruité et sucré et même une de ses écharpes épaisses et douces qui permettent de garder un certaines chaleur corporelle rassurante.
Même dans ses affaires on pouvait clairement voir ce contraste évident entre deux monde.
L'un était sage et innocent, l'autre n'était constitué que de tentations et de désirs dangereux.
Je ne savais où me situer.
De quel côté demeurais-je à son égard ?
Je n'avais même pas la certitude d'être intégré dans sa vie après tout.

«Tu penses trop JiMin. Cesse d'être perdu dans tes pensées.

_Et toi tu ne parles pas assez et tu beaucoup trop distante et mystérieuse. Laisse moi réfléchir à mon aise.»

Et je répartis plonger dans mes nombreuses interrogations.
Pendant qu'elle s'occupait de l'opération de ce soir.
Le braquage de l'une des banques les plus fructueuse de la ville.
Une sorte d'habitude pour nous.
Elle avait décidé qu'elle n'enfilerait pas sa robe rouge aujourd'hui, qu'elle n'irait pas jouer et miser de l'argent.
Elle faisait toujours en sorte de ne pas installer de routine, ne jamais faire les même coups, pimenter légèrement son quotidien déjà loin d'être banal.
Parce qu'il n'y a plus aucun plaisir à voler toujours la même caisse et arnaquer indéfiniment les mêmes personnes.
Cela ne délivrait aucune saveur, aucune jouissance.
Le fait de vivre en cavale était l'une de ses choses sensationnelles, on en profitait chaque jour car cela pouvait s'arrêter à tout moment.

Le seul problème que je rencontrais était que j'aimais découvrir sans cesse de nouveaux plaisirs mais certains restaient cadenassés et enchaînés. Tout ceux qui touchaient de près ou de loin à un quelconque sentiment affectif.
Et cette obsession ne faisait que grandir de jour en jour, cet intérêt que j'éprouvais pour la sensualité et la séduction me laissait, à certains moments, perplexe et douteux de mes actes.
J'enviais les rôles dans lesquels je me glissais parfois et, par tentation, j'avais rêvé milles fois de prolonger ce fameux baiser.

«Tu te rappelle de tout ? On a pas de temps à perdre.»

Connaître le goût acidulé qui gisait plus profondément en elle...

«On y va.»