Tonio et moi continuâmes de parler d'un peu de tout. C'était une personne très joviale mais j'avais parfois l'impression qu'il avait un fond beaucoup plus sombre. Je le suspectai grandement d'être avec les mafieux, il était très énigmatique sur certaines choses et à chaque fois que j'essayais de creuser un peu il changeait de sujet, c'était énervent à la longue. Entre temps j'ai reçu pleins de messages d'Amélie aussi, elle me demandait des précisions sur ma soirée, mais je lui répondis que je lui dirai demain.
- Ça va ta joue ?
Je relevai mon regard vers Tonio qui fixait ma joue.
- Oui, je suis juste tombée, rien de grave.
- Tu me laisserais voir ?
Il s'était rapproché de moi et sa main frôlait mon pansement. Je me décalai tellement vite que je cru tomber.
- Pas besoin !
Il planta son regard dans le mien et après quelques secondes son sourire revint orner ses lèvres.
- Comme tu veux señorita, mais tu devrais aller nettoyer ça...
Une tâche fleurissait sur mon tee-shirt à cause de la boisson que je venais de me renverser en me levant trop vite et son odeur alcoolisée envahissait mes narines. Je me dépêchai alors d'aller aux toilettes.
Quand j'arrivai là bas j'essayais tant bien que mal de faire quelque chose pour la faire disparaître mais je ne faisais que l'empirer.
- Hé toi !
Je me retournai vivement et vis la même femme qui était allée parler à Eric et qui était allée derrière la porte. Elle s'approcha de moi et me cracha au :
-Tu les approches plus OK ? C'est chasse gardée. Et puis de toute façon tu as aucune chance ! Tu vas juste te ridiculiser comme le pauvre insecte que tu es.
- Je fais ce que je veux, je suis encore libre de mes choix.
Je roulai des yeux d'exaspération, je n'aime pas les gens comme ça, enfin j'ai envie de dire que personne ne les aime. Normalement je devrais juste l'ignorer mais vu où je me trouvais, ça serait une mauvaise idée.
Je la contournai et commençai à partir jusqu'à ce que j'entende le bruit d'une arme. Mon corps se raidit alors que je me retournai tout doucement.
- Écoute moi bien. J'ai pas fais tout ces sacrifices pour qu'une fille paumée vienne me voler les hommes que je convoite. Donc tu vas tranquillement rentrer chez toi et pleurer dans les bras de ta mère.
A l'évocation de ma mère mon sang ne fit qu'un tour et prise d'une adrénaline que je n'avais encore jamais connu je m'avançai vers elle.
Je pris ma voix la plus mielleuse et lui parlai :- Oh, et ben manque de pot, ma mère est ici.
- Je suis capable de tirer !
- Je n'en doute pas !
- Arrête de faire la maligne !
- Je fais ce que je veux mademoiselle je roule du cul.
Heureusement pour moi je me décalai au moment même ou elle tira. Mon adrénaline disparaissait petit à petit alors que je l'implorais de revenir.
Je devais être forte. Je devais passer cette épreuve. Elle n'est rien face a ce qu'il m'attend.
Un autre coup retentit alors que je réussis une fois de plus à l'esquiver, elle tira ensuite d'autres balles et par je ne sais quel miracle aucune ne me toucha. On avait échangé nos places et j'étais maintenant contre le mur et elle contre la porte de sortie. Elle était en train de chercher des balles dans son sac à main alors que je m'approchai dangereusement d'elle mais avant que je nais puisse faire quoi que ce soit la porte s'ouvrir et Tonio apparut. Il attrapa la femme la tint puis lui dit des choses en espagnol malheureusement je ne compris rien du tout. Il appela quelqu'un et cette personne attrapa la femme pour sûrement la faire partir de la boite nuit.
Un soupir de soulagement dépassa mes lèvres alors que mes jambes tremblotaient.
- Ça va ?
- Oui... Merci.
-Ne me remercie pas. C'est de ma faute si elle a essayé de te tuer non ?
- Ouais dans un sens...
Après ça il me regarda pendant plusieurs secondes et puis partit. Alors pause, les bruits n'ont alerté personne à part lui ou c'est tout à fait normal de flinguer des gens ?
Deuxième fois dans la journée où j'ai faillis mourir criblée de balle, j'adore officiellement cette journée !
Un petit rire nerveux m'échappa alors que je m'endormais dans une cabine. Je m'assis sur le couvercle baissé des toilette et posai ma tête contre un mur. Elle était folle, ses yeux ne demandaient que le pouvoir et la force. Elle voulait tout avoir et elle était prête à tout pour ça. Même à détruire ma vie qui était, en soit, déjà détruite.
J'arrêtai de penser à elle en entendent des voix à travers la pierre ;
- Il c'est ...quoi ?!
-Cath a péter un...!
-Contre qui !?
- Je...que...Fay !
-Elle est...?
-Tu ne sa...?
Après ces mots je n'entendis plus rien mais on avait parlé de moi. Ils savaient que j'étais là. Et ils savaient peut-être ce que j'étais venue faire ici. Je me mis en boule avant de mettre ma tête dans mes genoux.
Il fallait que je sois plus prudente et que j'arrête de me créer des problèmes dont je pourrais me passer.
Je pensais pendant une seconde à parler à Tonio et lui dire ce que je faisais ici et ce que je comptais faire mais j'enfouis cette idée dans ma tête.
Je ne lui faisait pas confiance. Je ne le sentais pas du tout. Malgré son visage souriant j'avais l'impression qu'il pouvait vous planter un couteau dans le dos à n'importe quel moment et je nais pas envie de me faire trahir.
Je me levai et sortis des toilettes puis me dirigeai vers le bar. Tout les regard se braquèrent sur moi et je su que je devais partir maintenant. Je payai et me dépêchai de partir. Pour retrouver ma mère je n'avais besoin que d'une seule personne
Eric.
VOUS LISEZ
Unlucky
Action-Lundi : Ma mère disparaît -Mardi : La tombe de mon père est vandaliser. -Mercredi : Mon patron me vire -Jeudi : Je me fais larguer. Il ne manque plus qu'un petit séjour dans une boite de nuit de mafieux et le tour est jouer. Bref une bonne semaine...