Chapitre 4

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Le réveil fut facile. Pas envie de me lever. Veux être avec elle. Elle finit par se réveiller. Elle commença par bouger la tête, ouvrir les yeux, puis le reste. Je lui chuchota alors le plus amoureusement possible :
"As tu fais de beaux rêves ?"
Auquel elle me répondit avec un large et tendre sourire :
"Tu était dedans, il n'y avait aucune raison que ce ne soit un cauchemar."
Elle dû prendre le rictus qui suivit pour de la complaisance, mais il n'en était rien.
"Tu sais, cela fait longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi, sûrement grâce à toi. D'habitude, je dois prendre des somnifères. Je suis ce que l'on pourrait appeler un oiseau de nuit." Je lui montre la boîte que je garde toujours sur moi. Les somnifères me servaient plutôt à droguer ces filles, mais bon, c'est pour l'attendrir.
"Je nous fait un café ?"
"Non merci, je suis plus chocolat chaud."
"On est bien d'accord sur ce point là."
Le chocolat lancé, la télé allumé, BFM lança son lot d'informations. L'affaire du meurtre de la jeune femme dans le hangar ne donnait pas de signe d'avancement. Elle passa devant, s'arrêta, et s'interrogea sur l'identité du tueur.-Elle le connaissais déjà-
"Sûrement un pervers psychopathe"
"Je ne savais pas que tu t'interessais à ce genre d'histoire."
"Pas tellement, mais on se doit de se tenir informé, le savoir, c'est le pouvoir."
J'eu une pointe d'excitation qui se traduisit par un large sourire sur mon visage, exactement la même que quand on se trouve dans le dos de celui qui compte au cache cache. Ce qu'elle vit de suite.
"J'ai dit quelque chose de marrant ?"
"Du tout, tu m'apparaît de plus en plus mature, c'est tout."
Elle me gratifia d'un sourire un semblait me dire "sérieux ?" Puis retourna à l'écoute des infos. Elle me laissa son numéro, et moi, je me prepara à aller bosser. Le trajet maison-boulot me parut singulièrement court en sa compagnie. On s'embrassa une dernière fois, puis me laissa seul.
La journée me servit à trouver une nouvelle proie. Elle arriva finalement en fin d'aprèm se coincer dans mes rets. La vingtaine. Cheveux longs. Jean chemise. Sac à dos. Sûrement lycéenne. Tant mieux. Plus facilement impressionnable. Elle commande une bière. De mieux en mieux. Elle part s'installer au fond. Elle sort un paquet de clopes. Heureusement que j'ai toujours un paquet dans la voiture. Je vais la servir. Je lui demande si elle voudrait bien s'en fumer une avec moi après. Elle répond oui mais paraît méfiante. Elle finit sa bière et sort. Je sors aussi en m'étant changé entre temps. Je lui dit que je dois juste aller chercher mon paquet dans ma bagnole, parce que le patron ne veut pas qu'on ait des cigarettes sur nous. Elle se détend grâce à ce semblant de rapprochement. Grave erreur. Et sa dernière par la même occasion. Une fois devant la voiture je me retourne et l'assomme promptement. Je la jette sur mon épaule et la case dans le coffre. Je connais un autre endroit où on sera tranquille tout les deux. Je dois juste passer chercher quelques outils.
Ceci étant fait, la nuit tombait. Parfait. L'endroit était un squat déserté et tombant en ruine. Personne aux alentours. Une chaise et de la corde plus tard, je plaçai les outils bien en vue. Un tournevis. Un pied de biche. Un chalumeau. Une lame de rasoir. Un entonnoir et de l'essence à briquet. Je pouvais donc commencer. L'oiseau prenait son envol.

Oiseau De NuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant