Chapitre 9 : SELF-CONTROL.

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Lundi 9 mai

20h30

Cela faisait plus d'une heure que nous arpentions les couloirs et les grands halls plus somptueux les uns que les autres de l'hôtel. J'avais déjà eu affaire à plusieurs meurtriers, parfois vraiment effrayants qui m'avaient jeté des coups d'oeils encore plus flippants que leur personne elle-même. Il émanait d'eux une aura dérangeante, quelque chose de sombre que j'avais pu sentir lors de ma première rencontre avec Harry dans cette rue sombre. Tous ceux croisant le chemin de ce type de personnes savait qu'il ne fallait pas s'y éterniser.

Harry n'avait jamais été aussi possessif et poli à la fois. Il se sentait à sa place contrairement à moi qui me méfiait de tout le monde. Ses yeux vociféraient haut et fort que je lui appartenais mais également il s'en dégageait un étrange respect qu'il n'aurait jamais dû à ses propres hommes. Il ne montrait pas une once de nervosité ou de perte de contrôle et cela m'étonnait. Pour lui, j'étais habituellement et constamment un trophée qu'il risquait de perdre à tout moment alors que ce soir, il ne voyait le danger nulle part. Personne ne l'effrayait.

J'avais également pu remarquer certains hommes que j'avais moi-même étudié. Et je pouvais non sans mal dire qu'ils étaient tous implacablement dangereux. L'idée d'en connaître plus que je ne le devrais sur eux me dégoûtait. Ils étaient mauvais, sans pitié. C'était des meurtriers, des personnes ayant sûrement détruits la vie et l'exitence de dizaines d'innocents. Ils avaient commis des choses atroces et je ne supportais de moins en mois l'idée qu'ils soient au jour d'aujourd'hui parfaitement en vie. Ils méritaient tellement de crever, d'être puni pour leurs crimes... C'était injuste.

Harry me trainait un peu partout, me servant de guide.

"Tu vois cet homme blond ?" me dit-il, les yeux dirigés vers un homme de grande carrure, svelte. "C'est Oskar Nilsson. Puissant buisnessman dans le monde de la prostitution, ses affaires vont loin. Il est ami avec Malik et il sera sûrement très heureux de nous rencontrer."

Il sourit de façon absurde et désabusée tout en me poussant délicatement vers lui. D'un peu plus près, je pus voir ses grands yeux bleus glacés. Ses lèvres et sa peau étaient pâles. Plongée dans son regard, j'avais l'étrange impression de me retrouver cerner par mes propres vérités. Il semblait lire en moi, son sourire paraissait malsain. Il me faisait froid dans le dos.

"Ashley Hiton. Tous ses hommes ne parlent que de vous... Je suis curieux de confirmer par moi-même votre si grande réputation." Il avait un accent slave, sa langue roulait allègrement sur son palais, laissant les mots devenir aussi doucereux que du miel. Je sentis ma gorge se serrer. Étrangement, sa présence ne présageait rien de bon pour mon self-control.

"La preuve est devant vous." dis-je, froidement.

Il sourit. "Zayn ne vous porte pas dans son coeur à ce qu'il m'a dit. Est-ce vrai ?"

Je lui rendis alors son sourire, de la manière la plus perfide possible. "Il exagère. Disons simplement que la défaite le rend revêche."

Dans mon dos, Harry resserra ses doigts sur ma hanche, m'avertissant de ne pas aller trop loin. Oskar m'énervait, son sourire m'énervait. Je voyais bien qu'il cherchait à me provoquer. Déplorer à l'un de ses amis que Zayn avait en quelque sorte perdu n'allait que le rendre davantage en colère et Harry comprenait bien que sur ce terrain, nous marchions sur des œufs.

"Défaite ? J'ai eu vent de votre séjour à l'hôpital. Il me semblerait plutôt que c'est vous qui ayez échappé de peu à une défaite." dit-il, suivi d'un haussement de sourcils amusé.

Limitless |H.S|Où les histoires vivent. Découvrez maintenant