You are MINE !

Chapitre 2 : The Dark

Je suis rentrée chez moi juste après la réunion de vendredi, Charles a essayé de me joindre plusieurs fois. Je lui ai répondu par un simple sms pour qu'il ne s'inquiète pas et lui ai demandé de me laisser seule. Il sent que quelque chose ne va pas, il ne va pas tarder à revenir en me demandant des explications. J'ai passé le weekend à faire des allers retours entre mon canapé et mon pire ennemi, le frigo.

On est déjà dimanche soir, je rallume mon portable qui n'avait plus de batterie. Je vois 30 appels en absence et 5 messages, je regarde la provenance des appels, tous viennent de Charles, sauf un. C'est un message de Marius. J'ai le cœur qui se fend en deux, je ne peux empêcher mes larmes de couler. Quelqu'un frappe à la porte, je me lève, regarde par le judas et j'aperçois Charles. Je déverrouille la porte et le laisser entrer, de toute façon, il possède un double de mes clés.

- Ah enfin ! Je commençais sérieusement à m'inquiéter ! Tu ne me réponds pas depuis vendredi soir Violette que se passe-t-il ?

- Rien je souhaitais juste passer un peu de temps seul et là je m'apprêtais à aller me coucher

- Tu n'iras pas te coucher sans m'avoir expliqué pourquoi tu refuses une superbe promotion et pourquoi tu as passé le weekend enfermé à déprimer.

- Oh n'exagère pas ! Je te rappelle que nous ne sommes pas en couple toi et moi, et que par conséquent je n'ai pas de compte à te rendre. J'ai juste voulu rester tranquille chez moi, ce n'est quand même pas un drame !

- Je n'exagère pas, regarde-toi tu as les yeux gonflés et rougis, des miettes de gâteaux sur ton pyjama ... Mais merde Violette tu ne peux pas ne pas me donner de nouvelle pendant 4 jours et me reprocher d'être trop intrusif !!! Nous sommes amis, je ne partirai pas de chez toi tant que tu ne m'auras pas raconté ce qui se passe. Tu regrettes ta décision ? Tu as eu peur des responsabilités ? Explique-moi Violette, car j'ai discuté avec le nouveau directeur et il veut te reprendre. Il m'a beaucoup parlé de toi et m'a demandé comment il pourrait te faire revenir sur ta décision. Il y a une rumeur qui dit qu'un important client a demandé à ne travailler qu'avec toi.

- Charles s'il te plait ma décision est prise, personne n'est irremplaçable tu sais.

- Oui mais vu ton état aujourd'hui il est évident que tu as pris la mauvaise décision et que tu le regrettes.

- Non CHARLES ce n'est pas ça ! Je ne peux pas y retourner, c'est impossible...

- Violette c'est incompréhensible, explique moi

- D'accord mais après tu me laisseras tranquille ?!

- Tu m'inquiètes ?!

- C'était il y a 10 ans, j'avais 14 ans et j'étais au lycée, ma meilleure amie était Isabelle VINCE devenue Isabelle MAURAY

- Isabelle MAURAY ?? La femme du directeur ?

- écoute moi Charles car ce n'est déjà pas facile pour moi alors si tu me coupes à chaque fois, je ne pourrai jamais finir ... Isabelle et moi étions surnommées les deux inséparables, nous nous étions juré de toujours être présente l'une pour l'autre. Nous fréquentions un groupe où il y avait Marius, quand je l'ai vu ça a été une évidence, c'était lui ! Les papillons dans le bas ventre et les palpitations rapides du cœur à chaque fois que je le voyais étaient des signes non trompeur. Les sentiments étaient réciproques, alors au cours d'une soirée, nous nous sommes embrassés. Depuis ce jour, nous étions fous amoureux l'un de l'autre. Isabelle respectait notre relation et connaissait tous nos petits secrets, je ne l'ai jamais exclue. Ils représentaient à l'époque les deux personnes auxquelles je tenais le plus, c'était les frères et sœurs que je n'ai jamais eu. Nous avons eu une relation parfaite pendant nos trois années de lycée. A mes 17 ans, je me suis orientée vers une école de communication à Bordeaux. Lui et Isabelle ont suivi une école de commerce à Marseille. Il m'a demandé en fiançailles la veille de mon départ, en me promettant que je serai l'unique femme de sa vie et que la distance ne changerait rien à notre relation. Isabelle avait assisté à sa demande et m'avait promis de lui rappeler que je lui appartenais chaque jour jusqu'à mon retour.