Il est 6 heures du matin, je suis à l'aéroport avec Charles, nous avons tous les deux peu dormis, nous sommes excités de notre weekend. Les passagers de notre avion sont enfin appelés, nous nous dirigeons vers le quai d'embarquement et par chance nous sommes enregistrés en priorité grâce aux partenariats entre eux et l'agence.
Nous voilà à bord, Charles s'émerveille comme un enfant devant les écrans installés sur chaque siège, il pianote quelques temps, en prenant soin de me faire défiler l'ensemble de la playlist musical proposée, en commentant chaque artiste et de même pour chaque film ... Heureusement, le pilote annonce le décollage imminent et l'arrêt complet des télés le temps que l'avion se stabilise. Inquiet, il enfile ses écouteurs pour essayer de camoufler le bruit des moteurs et j'en profite pour m'endormir.
« Mesdames et Messieurs, nous sommes arrivés à l'aéroport de Venise, la température est de 19 degrés Celsius. Merci d'attacher vos ceintures et d'attendre l'arrêt complet de l'avion. Bon voyage à vous tous. » La voix provenant du commandant de bord me réveille. Lorsque j'ouvre les yeux, je m'aperçois que Charles a glissé sur mes jambes un petit plaid polaire blanc. Je le taquine sur sa soudaine galanterie et devant son air renfrogné, je le remercie d'un bisou sur la joue.
Nous sommes arrivés à l'aéroport, le cadre est loin d'être idyllique, Je suis désagréablement surprise et commence à me demander pourquoi on surnomme Venise la ville des amoureux. On espère que l'aéroport ne reflète pas la ville, car les déchets qui jonchent le sol, les murs noircis par la pollution, les murs qui s'effritent, n'inspire pas un weekend paisible comme nous avions pu nous l'imaginer. Nous nous dirigeons ensuite vers notre navette bateau, nous traversons la mer pour accoster 45 minutes après sur l'île.
Là un tout autre décor s'offre à nous, une ville ancienne construite sur l'eau, nous sommes bercés par le claquement de l'eau des canaux à chaque passage de bateau, les gondoles sont stationnés au bord de l'eau, les gondoliers vêtu de leur chapeau et de leur tenue traditionnelle ajoute une touche folklore au décor déjà magique, lorsque je détourne mon regard vers Charles, ses yeux brillent d'émerveillement, son sourire est communicatif, il me prend dans ses bras et me remercie, d'avoir accepté de partagé ce moment avec lui, finalement le weekend s'annonce bien.
Charles prend les choses en main afin de nous aider à retrouver notre hôtel « le lamparo », je me contente de le suivre. On s'extasie devant chaque église c'est-à-dire à chaque angle de rue ! Chaque petite rue, certaines sont si petite qu'elles ne laissent pas le passage à deux personnes côte à côte, les places sont toutes en pavés anciens, les petits ponts sont si nombreux que l'on s'y perdrait.
En parlant de se perdre, cela fait déjà 45 minutes que nous cherchons notre hôtel, les bras chargés, ma patience commence à me faire défaut, je lui prends les plans des mains et me rend compte que nous sommes tout au sud de l'ile alors que notre hôtel se situe au nord-est. Après l'avoir taquiné plusieurs minutes sur son sens de l'orientation, je lui prends la carte des mains, lui donne mon bagage et procède à un retour sur nos pas.
35 minutes plus tard nous voilà devant l'entrée de notre hôtel, oui oui initialement nous étions qu'à 10 minutes à pieds ! Nous entrons enfin dans les lieux. Nous arpentons plusieurs couloirs, nous passons devant un bar clos avec un espace terrasse très agréable. Nous continuons à avancer quand nous arrivons enfin devant notre chambre n° 221. Charles me laisse le privilège de l'ouvrir, je ne suis pas déçue, l'ensemble est comme le reste, sobre et chic. Le sol de notre chambre est recouvert d'une moquette claire, les murs sont blancs et les meubles sont en bois bruts, un mariage de couleur et de matériaux fait avec goût.
- L'hôtel est super ...
- Tu es super ... me répond-il avec l'œil qui pétille
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RomanceIl y a 5 ans, j'étais tout à lui, il a commis l'irréparable et je suis partie. Mais je n'avais pas prévu de me retrouver de nouveau confronté à lui aujourd'hui. "Je prends peur. Je ne sais pas quoi répondre je suis enfin en CDI et de plus, je suis...