Chapitre 5 : Protection renforcée

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« AIE !! » Alors que je me retourne, je ressens une douleur vive. J'ouvre les yeux et vois une piqûre plantée dans mon bras, elle est reliée à deux poches transparentes, j'observe autour de moi. Les murs blancs, le lit qui grince, et l'odeur de désinfectant, je suis à l'hôpital. Je cherche la sonnette d'alarme pour demander les raisons de mon admission à une infirmière, quand j'entends une personne rentrer dans ma chambre. C'est Charles. Je suis ravie de le voir. Je crie de joie et l'invite à venir à mes côtés. Son sourire est timide, mais à ses côtés toute la pression accumulée cette dernière semaine retombe. Il s'installe à côté de moi, et me prend dans ses bras. Après quelques minutes, je me ressaisis.

- Qu'est-ce que je fais ici ?

- Marius m'a appelé à l'agence ce matin en me demandant de venir te tenir compagnie. Il m'a dit être venu rechercher un dossier hier soir, quand il a entendu un bruit suspect dans ton bureau. Lorsqu'il a ouvert, il t'a retrouvée inerte sur le sol, ton portable à la main. Il a tout de suite averti les secours, qui t'ont emmené à l'hôpital le plus proche.

- Inerte ?

- Charles me répond soucieux. Je n'en sais pas plus. Si tu veux plus de détails, il faudra que tu lui demandes directement. Il m'a prévenu discrètement lorsque je l'ai croisé dans l'ascenseur, il était très inquiet pour toi, je te trouve changé depuis son retour, est ce que tout va bien Violette ?

Une infirmière entre à ce moment-là. Ma sauveuse... grâce à elle, je peux éviter facilement les questions embarrassantes de Charles. Je profite de sa présence pour lui demander la raison de mon hospitalisation, elle me dit que j'ai été soumise à une trop grosse pression et que mon corps a exprimé sa détresse en provoquant un malaise. Soulagée, je lui demande quand je peux sortir.

- Vous ne sortirez pas avant une bonne semaine Mlle ...

- Quoi ? Vous venez de dire que j'ai fait un banal malaise et vous voulez me garder ici ?

- Un malaise ce n'est jamais anodin. Nous voulons faire des examens complémentaires car nous avons détecté plusieurs carences, ces derniers jours votre corps a été sous-alimenté.

D'accord cela fait quelques jours que je ne prends pas le temps de manger mais de là à me parler de sous-alimentation, ce n'est pas comme si je n'avais pas de réserve. Je prends soin de lui montrer mes poignées d'amour, si pour une fois elles peuvent m'être utiles.

- Votre mari est inquiet pour votre santé, il a convenu avec le docteur DERECK de faire tous les examens nécessaire afin de connaître exactement les raisons de votre perte de connaissance.

- Mon mari ??

Je regarde Charles, lui seul aurait pu se faire passer comme -tel, mais pas de doute ce n'est pas lui, sa bouche est encore ouverte de surprise, si je me penchais je pourrais sans mal, voir ses amygdales.

Consciente du trouble causé dans la chambre, elle part de la chambre en me nommant le nom de mon nouveau mari, Marius MAURAY.

Je suis abasourdie. Je ne réponds rien. Je sens le regard insistant de Charles, il ne comprend pas pourquoi je ne réponds rien, mais je suis dans une rage noire, je fulmine. Il faut que je me contienne au maximum, si j'explose maintenant, je sais que je vais trop en dire et que mes paroles seront lourdes de conséquence. Je demande à Charles de partir, je sais qu'il ne comprend pas ma réaction, mais je sais aussi, qu'il me pardonnera quand je pourrais enfin me confier à lui.

Je prends mon téléphone, sélectionne son numéro et appelle Marius. Lorsqu'il décroche, je suis sanglante. Je lui conseille vivement de me faire sortir de l'hôpital dès aujourd'hui ou bien j'envoie le document sur lequel il s'est identifié comme mon mari, à Isabelle sa vraie femme. Je vérifie mon téléphone, je ne l'entends plus. Il a raccroché. Pas de doute il a pris ma menace au sérieux. Ca me confirme que je dois me méfier de lui et de ses déclarations. Depuis le début, il veille surtout à protéger sa vraie femme, Isabelle.

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