Chapitre 4 : Le dérapage

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Je suis en nage, mon cœur bat à tout rompre, j'essaie de me calmer mais je n'y arrive pas. J'entends un bruit, je vois des yeux au loin, il est là, il m'observe, je sens sa présence, j'entends des bruits de pas, il s'approche de moi, j'essaie de bouger pour m'enfuir mais je n'y arrive pas. Avant même qu'il ne me touche, je me réveille. J'attrape rapidement mon portable, active mon flash et vérifie que je suis bien seule. Après avoir regardé sous mon lit, derrière la porte, dans mon placard et par la fenêtre, mon cœur commence à ralentir. Ce n'était qu'un cauchemar. Je me lève, prends ma couverture et me rallonge sur le canapé en regardant une rediffusion de télé réalité, pas besoin de réfléchir, rien de tel pour m'endormir en ne pensant à rien.

Je suis de nouveau agressée mais cette fois-ci, c'est par mon réveil. Hier, j'ai été tellement chamboulé que j'ai oublié de retirer mon alarme. Je veille à bien retirer les 4 autres alarmes qui sont programmées à 5 minutes d'intervalle, et j'essaie de retrouver les bras de Morphée. Quelques minutes plus tard, de nouveau une sonnerie, celle de mon téléphone qui résonne dans mon salon. Cette sonnerie me signale un numéro inconnu, il n'y a donc pas d'urgence, s'il veut être rappelé alors il n'aura qu'à laisser un message. Moi, je veux dormir.

A notre rencontre, Charles se moquait régulièrement de moi avec mes sonneries attribuées selon les destinataires. Cela me parait bien de savoir avant même d'avoir regardé mon téléphone de l'urgence de l'appel. Urgence numéro 1 ce sont les membres de ma famille, la sonnerie est plus forte et rapide, impossible de rater l'appel si mon portable se situe à moins de 2km à la ronde, ma seconde priorité c'est mes amis, je leur ai attribué une sonnerie festive, les sardines de Patrick Sébastien, lorsque je l'entends mon corps se met automatiquement à danser, ce qui me met toujours de bonne humeur, viennent ensuite les appels du travail, notamment ceux de cruella, qui ont une sonnerie comme dans les films à suspens « Tin din tin din tin din din din » et puis les appels inconnus, s' annoncent par une sonnerie impersonnelle sélectionnée parmi la large palette proposé par mon smartphone.

C'est cette sonnerie qui me résonne dans les oreilles, je commence à me demander si mon inconnu va comprendre que je ne suis pas disponible et donc me rappeler plus tard. Deux minutes plus tard, il a eu raison de moi, je me redresse pour attraper mon téléphone et, agacée, je décroche.

C'est une voix de femme, un répondeur qui me parle. Je m'apprête à raccrocher quand j'entends le mot Dark. Interpellée, je ne raccroche pas et écoute. Une phrase de menace me revient en boucle.

« Ce qui s'est passé au Dark doit rester au Dark !

Un mot et au revoir Mr MAURAY! ... »

Je ne peux plus dormir. Tremblante, je me lève, prends ma tablette et inscris dans la barre de recherche « Club Dark Marseille ». Je reste bouche bée devant les gros titres de journaux à scandale qui s'affichent. « Scandale : Plusieurs agressions sexuelles », « Le dark le repère de la mafia Marseillaise », « Trop secret pour être honnête », « Le grand MAURAY en cavale suite au dernières révélation de l'affaire Dark », son père est en cavale, est ce lui qui se venge ? Mais pourquoi s'en prendre à moi ? Je n'ai jamais été dans son club et cela fait plus de 5 ans que je suis loin de son fils. Je continue à naviguer sur le net quand je tombe sur « L'ultime témoignage de La fille sans nom ». Cet article m'intrigue, je clique dessus.

«L'AFFAIRE DARK

Témoignage de la fille sans nom

« Vous dites avoir été agressé, pouvez-vous nous raconter ? »

« Je ne suis pas la seule à avoir été agressée. Nombreuses se sont plaintes d'attouchements sexuels au sein du club. Mais je suis une des seules qui peut témoigner. Ce club privatif très secret, est aménagé de manière à entraîner ce genre de déviance. Le club est séparé en deux parties, la première, au RDC où se trouve la piste de danse, l'accès est autorisée qu'aux femmes, majoritairement de jolies femmes, et la seconde partie, à l'étage, ne sont autorisés que les adhérents richissimes. Chaque adhérent qui accède à la mezzanine doit signer un contrat de confidentialité.

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