CHAPITRE 13 : Retour en France

23 1 0
                                    


Je suis à l'aéroport de retour dans le nord de la France. Il est 17h, je suis saisie par le froid, le contraste avec Venise est saisissant, il doit faire à peine 10 degrés, cette température cumulée à la fatigue, me font claquer des dents. Je rallume mon portable pour avertir Charles de mon arrivée.

« Je suis porte A »

« Alfred, Le nouveau chauffeur de la société t'attends ! Un empêchement de dernière minute ! Je me rattraperai, promis ! Je t'aime »

« Pas de souci. Je vais dormir sur le trajet de toute façon ! A demain »

Même si je suis déçue qu'il ne puisse pas venir me chercher, je le comprends, il a réussi à décrocher le projet avec la ville de Châlons en Champagne, nous connaissions les contraintes que cela allait engendrés, la mise en place de ce projet est ambitieux, tout doit être parfait et mis en place dans un délai imparti très court. S'il réussit, ce dont je ne doute pas, il va se voir offrir de nouvelles opportunités professionnelles très intéressantes, ce qui nous amènera probablement à quitter la région, et m'éloigner définitivement de Marius.

Je vois au loin la voiture de l'entreprise se diriger vers moi, le chauffeur Alfred est au volant. Arrivé à ma hauteur, il descend pour mettre mes bagages à main dans le coffre, puis m'ouvre la portière arrière.

Je suis éblouie devant la scène qui se présente à moi, la voiture est parsemée de pétales de roses rouges, que ce soit la banquette de cuir ou les tapis au sol, rien n'a été épargné, il y a un lecteur DVD posé sur le siège avec le film « nuances de Grey » en pause, un film que j'affectionne particulièrement. Au sol, j'aperçois un panier, j'y trouve dedans un plaid, un repose tête, des confiseries ainsi qu'une bouteille de champagne, je suis profondément touchée par la délicate attention de Charles, je m'installe confortablement, positionne le repose tête, étend la couverture sur mes jambes puis je profite pleinement.

Captivée par le film, je n'ai pas vu le temps passé. Heureuse de l'attention portée par Charles et désireuse de m'occuper l'esprit, je demande à Alfred de me déposer chez moi, je souhaite surprendre Charles tout comme il l'a fait. Depuis que nous sommes officiellement en couple, nous n'avons pas fait l'amour, je compte bien y remédier. Je remercie le chauffeur et retrouve mon appartement. Lorsque je range mes affaires, je tombe sur le portefeuille avec la lettre, je suis d'abord tenté de la lire puis me défile, si je veux réussir à couper tous les liens avec Marius, je dois éviter toute curiosité mal placée et rester la plus éloignée de lui et de ses soucis, quel qu'ils soient.

Malgré mes tentatives, la rencontre avec le père de Marius me chamboule, je n'arrête pas de me ressasser les mêmes questions, mais qui reste pour le moment sans réponse. Pourquoi n'est-il pas venu me le demander directement ? Pourquoi était-il accoutré de la sorte ? Comment savait-il que j'étais présente sur l'île ? Ma rencontre avec le barman était-elle préméditée ? Pourquoi ne pas téléphoner à son fils tout simplement ? Il y a quelque chose qui m'échappe ... Je secoue la tête pour oublier mes pensées et revenir à ma surprise pour Charles.

Je me dirige dans mon dressing, je prends mes plus beaux dessous, c'est un body string noir en dentelle, équipé d'un soutien galbant pour la poitrine, sexy et chic, un incontournable de la lingerie selon moi. Je m'attache les cheveux en queue de cheval, enfile mon grand trench beige, mes bottes hautes, je me regarde dans le miroir, au premier abord, on ne voit rien, c'est parfait ! Je monte dans ma voiture et fonce vers l'agence où logiquement il ne doit y avoir plus que lui.

Arrivée devant l'agence, aucune voiture, il a probablement dû venir en vélo, je jubile à l'idée de le mettre dans tous ces états. Je saisie le code sur le digicode et triomphante je me dirige vers son bureau, tout en marchant je retire mon chouchou pour faire voler mes cheveux, la scène est digne d'une pub pour l'Oréal, le mannequin en moins ! J'ouvre mon manteau que je ne tiens plus que d'une main prête à lâcher quand il sera face à moi. Je regarde au loin, mais je ne perçois pas de lumière dans son bureau, alors que déçue je m'apprête à faire demi-tour, une porte me heurte de plein fouet, ce qui me fait perdre l'équilibre, je me rattrape à l'aide du mur qui se trouve juste derrière moi, mais me voilà pratiquement nue face à ... Marius ! Oh non ! Je suis maudite !

You are MINE !Where stories live. Discover now