Chapitre 29

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31 mai: 9h38: Je viens d'arriver au salon. J'ai finalement réussie à faire une nuit convenable après avoir envoyé le message à Jake bien que je n'ai pas eu de réponse. J'ai décidé de venir plus tôt aujourd'hui pour rattraper la paperasse que je n'ai pas pu faire samedi après-midi étant occupée avec Jake. Je me souviens en avoir laissé pas mal sur mon bureau. Ça m'ennuie déjà mais il faut bien que quelqu'un le fasse.

Après avoir correctement rangé mon bureau, je sors de ce dernier pour aller ouvrir la porte du salon étant donné qu'il est bientôt dix heures. Au même moment arrive Steven.

-Salut Mélanie. Dit-il d'un ton froid.

-Tu vas bien ?

-J'ai pas envie d'en parler. Au faite Eva ne viendra pas, elle est tombée malade ce week-end. Rajoute t- il avant de tourner les talons.

Je pense que la dispute qu'il a eu avec Jake n'ai toujours pas passé... Ce que je peux tout à fait comprendre à dire vrai...

Vers 11 heures, j'en ai marre de dessiner et décide d'aller prendre une pause. Je retrouve Steven dans la salle dédiée à ça.

-Bon tu vas finir par me dire ce qu'il y a...

-Mel tu sais très bien. Je ne pense pas avoir besoin de te faire un dessin pour que tu comprennes.

-Si c'est à cause du baisé tu n'as pas le droit de...

Il me coupe la parole en se levant d'un bon de son fauteuil.

-Mais je sais que tu as le droit d'embrasser qui tu veux !!! Je sais aussi que tout est de ma faute et que nous deux c'est définitivement finit. Ce qui me met dans cet état c'est de voir la façon dont tu te comportes avec lui. La façon dont tu t'inquiète pour lui et la façon dont tu le regardes parfois. Avant c'était moi que tu regardais comme ça. Je ne sais même pas quoi dire... Et ça me fais mal.

-Mais qu'est ce que tu racontes à la fin, c'est n'importe quoi. Je le regarde tout à fait normalement et j'agis avec lui comme avec toutes personnes.

-Mélanie tu sais aussi bien que moi que je n'ai pas tord. Ou alors c'est toi qui ne le sais pas encore mais nous ne sommes pas tous dupes. Arrête de prendre les gens pour des cons.

Je lève les yeux au ciel et il souffle en voyant ça. Je déteste qu'on me dise ce que je pense ou ressens à ma place. Je sais que je ne parle pas souvent de sentiments mais il y a des limites. Il insinu que je suis sentimentale de Jake ? Et puis quoi encore. On aura tout vu. Ce n'est pas avec la façon dont il me traite que je vais tomber amoureuse de lui, la bonne blague.

J'allais lui répondre pour me justifier quand on entendit la sonette signalant une arrivée.
Nous y allons tous les deux pour accueillir le client. Alors qu'il se lève en direction de la porte, je lui lâche un petit sourire auquel il ne répond pas et passe devant moi sans même me retenir la porte. Au moins j'aurais essayé.

Une fois arrivé, c'est avec surprise que nous découvrons Jake au comptoir. Je regarde l'heure sûr l'horloge murale et constate qu'il est bientôt onze heures trente. S'il voulait travailler, il est quelque peu en retard. Je suis malgré tout contente de le voir. Il porte un jean sombre avec un sweat à l'effigie d'un groupe de rock que je ne connais pas bien. Toujours avec sa casquette et sa paire de lunette de soleil afin que personne ne le reconnaisse. Il nous salut poliment avant de baisser la tête, gêné.

-Euh.. Steven.. Je suis désolé..

-Laisse tomber je n'ai aucune envie de te parler et encore moins d'accepter tes excuses. Le coupe t- il avant même qu'il n'ai le temps de continuer. Je vous laisse, vous avez sûrement mieux à faire tout les deux.

Je le suis du regard jusqu'à ce que j'entende la porte de la salle de pause claquer violement. Fais chier.
Je me tourne vers Jake qui me fixe droit dans les yeux. J'essaye de savoir à quoi il pense mais sans grand succès. Son regard est aussi fermé que la porte d'une cave. Et j'ai bien l'impression qu'il est vide. Comme dénié d'émotions. Pourtant j'essaye de lui sourire mais au lieu de répondre à ce dernier, il baisse la tête.
Je me permet de l'observer d'un oeil discret, il n'a pas l'aire très en forme et je dois dire que cela m'inquiète. Il a le visage terne et de grosses cernes sont apparentes en dessous de ces yeux.
Au bout de quelques minutes, il la relève doucement. Je déglutis en croisant son regard une nouvelle fois, il n'a clairement pas l'air dans son assiette. Il ouvre la bouche et la referme presque automatiquement avant de finalement prendre son courage à deux mains et de m'adresser la parole.

-On peut parler dans ton bureau s'il te plait ?

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