"- Bonjour Docteur !
- Bonjour mademoiselle. Je vous en prie prenez place.
Vous êtes bien installée, nous pouvons commencer ?- Oui, je suis prête.
- Bien. La dernière fois nous avons parlé de son arrivée dans votre vie et du commencement de votre relation, tout cela ayant pris place lors de l'école primaire. De ce que j'ai pu comprendre, les choses ont commencé à se dégrader à partir de l'entrée au collège, n'est-ce pas ?
- Oui... En effet.
- Aviez-vous des amis plus âgés qui y étaient déjà ?
- Hum... Oui. Enfin, à l'époque où j'étais rejetée, je fréquentais les élèves de la classe juste au dessus à l'école. Mais lorsqu'ils sont partis pour le collège, je ne suis pas restée en contact avec eux.
- Et elle, était-elle en contact avec des personnes déjà au collège ?
- Oui, ses voisines, une était en troisième et l'autre en quatrième quand nous sommes entrées au collège. Elle connaissait quelques autres personnes avec qui elle avait fait des camps de vacances au ski mais ils ne se connaissaient pas plus que ça.
- Etiez-vous dans la même classe ?
- Pas du tout. Je me suis retrouvée dans la même classe que ma meilleure amie de maternelle et deux ou trois fille de ma primaire.
- Vous sentiez-vous intégrée dans votre classe ?
- Oui, nous formions un groupe de cinq, six filles et sinon je m'entendais bien avec le reste de ma classe.
-Et en dehors de la classe ?
- Je trainais avec le même groupe de fille plus elle... Enfin surtout elle.
- Au niveau des garçons, comment ça se passait ?
- Euh... Je ...
- Vous n'avez pas de honte à avoir mais si vous ne voulez pas aborder le sujet, nous pouvons toujours passer à autre chose pour le moment.
- Non, non, il n'y a pas de problème...
Je n'intéressais pas les garçons. Si il venait vers moi, c'était seulement pour mieux se rapprocher d'elle. À la limite j'étais la bonne copine et encore... Enfin il y a bien eu ce garçon à la fin de la sixième. Je ne sais pas trop ce qu'on était et je ne creusais pas plus que ça parce que... Parce qu'il sortait avec elle, mais je ne sais pas. On était proche, tellement qu'il m'accordait plus d'attention et d'affection qu'à elle. Elle me demandait continuellement si je l'aimais et évidemment je lui répondais que non. Je ne me serais jamais intéressée au copain de ma meilleure amie, même si j'aimais beaucoup le sentiment que cette nouvelle proximité m'apportait, j'aurais été incapable de faire quoique ce soit.- Elle ne cessait pas de vous demander si vous l'aimiez... Comment vous sentiez vous vis-à-vis de cela ?
- J'avais l'impression qu'elle ne me faisait pas confiance, qu'elle ne me croyait pas. Elle pensait que je pouvais lui nuire alors que j'aurais tout fait pour elle. Si elle avait si peur que ça, c'est auprès de lui qu'elle aurait dût travailler, et non de moi.
- Il vous plaisait ?
- Je... J'en sais rien. Pour le coup, comme je le voyais en fonction d'elle, je ne me suis jamais posée la question. Car même si c'était le cas, ils étaient ensemble et je n'aurais jamais rien fait qui aurait pu la blesser.
- Vous mettiez donc vos propres sentiments de côté pour elle. Mais de son côté, faisait-elle pareil ?
- ...
Une fois en quatrième, je lui avais dit qu'un garçon m'attirait. Je ne sais plus comment, mais ils ont commencé à parler. Elle lui plaisait et c'était réciproque, du coup ils ont commencé à sortir ensemble... Mais elle m'avait demandé mon approbation avant !- Disons que vous étiez vraiment amoureuse de ce garçon, vous lui auriez donné votre accord ?
- Oui, je pense.
- Finalement, elle vous a demandé pour la forme. Elle savait très bien que vous accepteriez.
- Je ne pense pas, enfin je n'en sais rien...
- Comment était votre relation avec elle durant cette année de sixième ?
- Nous nous disputions souvent pour des choses futiles, mais en même temps, nous étions très soudées. Enfin jusqu'à mon voyage scolaire, en fin d'année. Les filles de ma classe ont essayé de m'ouvrir les yeux sur notre relation. Elles disaient que j'étais son "chien", qu'elle me contrôlait si je puis dire. Directement en rentrant, je lui en ai parlé mais elle a nié, me faisant ,involontairement, culpabiliser d'avoir douter d'elle. Et moi, encore une fois, je lui ai fait aveuglément confiance. En plus de ça elle se rapprochait énormément de mon ancienne meilleure amie, me prouvant finalement que je n'étais pas à son niveau inconsciemment. Elles étaient populaires auprès des gens, des garçons et j'étais toujours laissée derrière.
- Bien, je pense que nous avons fini pour aujourd'hui. Prenez soin de vous, à la prochaine."
A l'adolescence, les jeunes filles sont à la recherche d'un modèle. Le choix peut se porter sur une amie admirée par sa beauté, ses capacités à séduire ou à s'affirmer. Quelqu'un qui, finalement, est assez différent de ces enfants, quelqu'un qu'elles aimeraient être, mais qu'elles n'osent pas.

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You are toxic
Novela JuvenilJe la connaissais depuis si longtemps, elle était devenue une partie de moi. Cependant notre organisme n'accepte pas les corps étrangers, alors la garder me faisait aussi mal que l'enlever. Finalement je n'ai pas eu le choix, cette toxine est partie...