Chapitre 4:" Dis-moi ce que tu veux!"

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• Mes vacances sont finis, donc la publication des chapitres sera plus longue. •

J'entre dans la cuisine. Le plan de travail repose en plein centre de la pièce et l'immense comptoir forme un U autour de ce dernier. Les armoires sont blanches lustrées tout comme le reste de la pièce.
Kelen est dos à moi, la main tenant son assiette fraîchement rincé. Lorsque je m'accoude au plan de travail, il tourne légèrement sa tête pour que je ne vois que son profil.

- Tu m'as très clairement fait comprendre que je ne devais pas m'approcher de toi petite Elfe.

Il se penche et attrape le panneau du lave-vaisselle. Même si ça me tue de le dire: ce mec a un cul d'enfer!

- Qu'est-ce que tu voulais dire par: il beaucoup de choses à se faire pardonner?

Je ne devrais pas en faire tout un plat, mais les paroles de Caleb me reviennent sans cesse en tête:" Je t'aime tellement, pardonne-moi!"
Il se tourne et dépose ses mains contre le
comptoir derrière lui. Son t-shirt noir s'étire laissant voir la forme de ses abdos. Putain! Dommage qu'il soit aussi con!

- Ce n'est pas à moi de te le dire.

Je fronce les sourcils et me redresse. S'il ne voulait pas déballer le cadeau, il n'avait qu'à ne pas me l'offrir!
Il passe à côté de moi, mais je l'attrape par le col de son t-shirt et j'avance mon visage vers le sien. Nous sommes si près l'un de l'autre, que je peux voir parfaitement la couleur caramel qui flotte autour de ses pupilles pour être légèrement plus foncé autour de son iris.
Tout comme les autres, ses yeux passent de mon œil brun au bleu en essayant de savoir lequel il doit regarder.

- Dis-moi le!

- Tu dois faire 50 kilo de moins que moi et un bon 20 centimètres nous sépare.

Il se penche vers l'avant avec le même sourire qu'hier soir, au bar.

- Tu ne me fais pas peur, petite Elfe!

Je grogne, mais je le relâche. Je ne m'y prend pas de la bonne façon. La plupart des membres demande toujours quelques choses en échange d'un service. Pourquoi ce serait différent avec lui? Il est sur le
point de sortir de la pièce, c'est maintenant ou jamais.

- Dis-moi ce que tu veux en échange!

Il se retourne immédiatement, un sourire déjà scotché au visage. J'ai touché en plein dans le mile!

- Je veux un dîner avec toi.

Je fronce les sourcils. Quoi? Je m'attendais à quelques choses du genre: fais la cuisine pendant un mois, ranger sa chambre ou un truc dans le genre. Pas ça! Je baisse la tête, je me gratte la nuque. Je ne veux pas passer une soirér avec lui, mais Caleb est de plus en plus étrange...

- Ouais, c'est bon! Maintenant, dis-moi!

Il continue de sourire et secoue la tête en lâchant un petit rire roc.

- Malgré ce que tu crois, je ne suis pas assez idiot pour te le dire avant d'avoir eu se que je veux!

Je lève les yeux au ciel, puis il sort de la pièce.

- Demain soir, 19h!

Même si cette invitation ne me tente pas du tout, je vais enfin savoir ce qui arrive à Caleb!

- Tu as un rendez-vous avec cet appolon! La chance!

Je sursaute et je tourne la tête vers la droite. Je vois Kora, accoudée sur le passe-plat, le sourire aux lèvres.

- J'ai un copain je te rappelle!

Elle hausse les épaules et je la voix disparaître derrière le mur. Kora entre dans le cuisine et s'assoit nonchalament sur le plan de travail.

- Ce n'est pas parce que tu es en couple que tu ne peux pas regarder la marchandise!

Malgré moi, je ne peux pas m'empêcher de rire. Cette meuf à toujours quelques choses à dire!

- Sinon, avec Travis?

Elle se trimousse un peu et sors son téléphone de sa poche arrière de jeans.
Depuis que je l'ai rencontré il y a cinq ans, je ne l'ai jamais vue tomber amoureuse et faire entièrement confiance à quelqu'un. Mise à part moi, elle n'a personne sur qui compter et j'aimerais la voir s'ouvrir pour une fois.

- Il n'y a rien à dire. Il est bon au lit et ça s'arrête là.

Elle hausse les épaules et compose un numéro. Je m'avance vers le réfrigérateur, je l'ouvre et j'attrape une bouteille d'eau.

- Dommage.

Je sors de la pièce au même moment où elle commence à discuter avec la personne au bout du fil.
Pour ma part, je monte dans ma chambre pour prendre mon sac et filer à la bibliothèque. Après tout, j'ai un procès à gagner.

Putain de merde! Pourquoi est-ce que je suis incapble de trouver quelques choses de concluant?
Je suis à la bibliothèque depuis plus de cinq heures et j'ai lue plus de livre que la plupart des gens sur cette putain de Terre!

- Nous allons fermés ma chérie.

Je lève les yeux de mon livre de droit et je souris à Judith, la bibliothécaire. Ses cheveux blonds grisonnants sont relevés en chignon et ses petites lunettes sont déposés sur son nez retroussés. Ses yeux bleus sont cernés et ridés, mais si chaleureux.

- D'accord. Je vais garder ce livre, si ça ne te dérange pas.

Elle aggrippe les autres ouvrages et, toujours avec son sourire réconfortant, elle me répond:

- Pas de problème, ma belle! À demain.

Je lui fais un au revoir de la main et je franchis les grandes portes donnant sur le campus. En plus de travailler au bar, je fais du bénévolat dans la bibliothèque. C'est pour ça que j'ai accès aux livres même si je suis diplômé depuis l'an dernier.
Le soleil se couche et je marche tranquillement vers le stationnement. Je vois le jaune de ma Beattle 1980 et je continue d'avancer dans sa direction. À quelques pas de cette dernière, je vois un carré blanc coincé sous l'essuie-glace. Je fronce les sourcils, mais je le prend tout de même et je m'engouffre dans ma voiture.
Je le déplie, m'attendant à voir une publicité comme j'avais l'habitude d'en avoir. Sauf que cette fois, ce n'est pas ça. En lettres attachés est écrit:

Je suis un dérivé de l'électricité et j'ai bien trop à perdre pour dire la vérité. Qui suis-je?

🐉N O T E S🐉

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• Hâte au dîné Effie|Kelen?

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BOliRi

THE DRAGON'S SHADOWOù les histoires vivent. Découvrez maintenant