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[NdA : Cette histoire se déroule au lycée, sauf que, techniquement, j'suis belge. Y a pas de lycée chez nous. Mais j'ai la flemme de vous expliquer le système belge, du coup, j'vais faire de mon mieux pour m'adapter. Signalez moi s'il y a un soucis à ce niveau là. Et n'oubliez pas, si vous tombez sur une faute d'orthographe ou autre, dites le moi.
Bonne lecture~]

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Tu sais, gravir l'échelle sociale du lycée, ça n'a rien de bien compliqué. Il suffit d'être beau, branché, sans oublier de ne jamais avoir d'excellentes notes, et enfin, il faut être amusant.

Pour ce faire, pour être amusant, il n'y a rien de plus efficace que le harcèlement. Ça amusera la galerie et, en plus ! on te respectera pour ça. La logique du lycée, mesdames et messieurs.

Ah ! Et on ne choisit pas sa victime au hasard. Oh, non. Déjà, tu éviteras les handicapés, tout simplement parce que les autres auront pitié et finiront par t'étiqueter : «brute du lycée».

Attention, il ne faut pas non plus que ta proie ait du caractère, sinon, elle pourrait se retourner contre toi. J'en connais qui se sont mangé des droites, mon gars, c'était violent. On évite donc les caractériels.

Tu as le droit de t'en prendre aux gonzesses, mais ! il n'est pas question que tu les touches, sinon, cette fois-ci, ils t'identifieront comme un pauvre misogyne. Par contre, tu as le droit de te foutre de leurs gueules, ça oui, ça ne laisse pas de marque visible. Une petite meuf coincée avec un gros cul et assez vilaine, ça passe crème. Mais l'idéal, crois-moi, reste les petits gars timides qui sortent de la norme.

Ma victime à moi s'appelait Alexeï Lugansky.

Un petit russe qui ne dépassait pas le mètre soixante-cinq. Il était fin comme une brindille, des cernes sous les yeux, les joues creuses, les cheveux en bataille et des verres énormes sur le bout du nez.

On ne l'entendait presque jamais. Pourtant, il arrivait que son regard rouspète, mais jamais il ne s'est opposé à moi verbalement, ni même physiquement.

Je le bousculais, me moquais de son physique et de sa façon de parler - il avait gardé un petit accent slave. Je lui dérobais sa trousse et la balançais à travers la classe en visant la poubelle. Ce genre de gamineries là, est tout à fait recommandé dans le milieu. Les croche-pieds aussi étaient fréquents, mais ça n'allait pas plus loin, parce qu'à nouveau, il y avait cette histoire d'étiquette de brute et les brutes, on ne les aime pas.

Alors que là, tout le monde était hilare de mon comportement. On m'adorait.

C'était ma vie. Je comptais bien finir ma dernière année ainsi.

Du moins, c'est ce que je pensais jusqu'à ce que je me prenne une de ces gifles monumentales. Hé, j'en ai chialé, mon gars. Je n'ai plus jamais été le même ensuite. Oh, non, tu peux me croire.

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[NdA : Petite intro pour une nouvelle histoire. Je traite d'un sujet sensible, j'en conviens. C'est un challenge et je ferai de mon mieux pour ne pas que cette histoire tourne au ridicule. Dites moi ce que vous en pensez, bye.]

GROWTH [B×B]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant