Éphémère

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C'était toute une nuit.
C'était nous, enlacés,
C'était toute une vie.
C'était nous, embrasés,

Froid

Traversée, monde sombre.
Tu m'y as amené,
J'y étais cloisonné .
Fusionnés, furent nos ombres,

Lueur

Porte fermée, silence.
Je prononce ton nom,
De tes yeux tu réponds.
Ardeur naissante, romance,

Pénombre

La lumière s'estompe.
Et nos yeux se dévorent,
Et nos mains sur nos corps.
L'innocence se trompe,

Chaleur

Nos lèvres, soudain, s'enflamment.
Tu te saisis de moi,
Ramène mon corps sur toi,
Et t'empare de mon âme.

Temps

L'humanité nous fuit.
Dans le souffle de la nuit,
La volupté s'estompe,
Ton sourire me trompe.

Froid

Mon corps tu as saisi.
Fière de l'avoir conquis,
Tu t'en es bien servi,

Animalité, les vers se perdent

Tandis que, las de ma pensée,
Tandis que, las de ma sensibilité,
Tu t'es emparé de mon âme,
Et l'as poignardée de ta lame.

Mensonge

Et, cette fin, précipitée,
Laisse mon être décapité.
Car aujourd'hui, seul, je demeure,
Car aujourd'hui, seul, je te pleure.

Haine

C'était toute une nuit.
C'était nous, enlacés,
C'était toute une vie.
C'était nous, embrassés.

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