Hier soir, pour la seconde fois, je me suis mutilée. Cette fois, plus profondément. J'en ai encore de grosses traces ce matin, je ne regrettes pas. J'ai pleuré sur le coup, en songeant ce que j'infligeais à mon corps. Quand j'ai vu le sang couler, mes larmes se sont transformer en perles de soulagement. Ce sang qui s'étendait sur mon poignet m'a fait un bien que je n'aurai cru existant.Je ne saurai l'expliquer, mais cette douleur, j'en avais besoin. Je regarde mon poignet, je regarde ces coupures, et je souris. La douleur moral était bien trop importante, cette douleur physique m'a distraite l'espace d'un instant. J'aimerai garder ces marques pour toujours, mais je sais qu'elles finiront par s'effacer. Je pense que toute personne qui ne se mutile pas ne peut comprendre.
J'ai peur, c'est l'émotion que j'éprouve depuis quelque temps.
D'abord, j'ai peur pour Mathias. Nous ne sommes plus ensemble, je le sais bien. Je devrai le détester depuis que j'ai compris qu'il voulait seulement tirer son coup avec une fille, je le sais aussi. Mais je ne le peux. La seule chose que j'arrive à faire, c'est m'inquiéter pour lui, lorsque je vois le chemin qu'il empreinte. Il sombre.
Je devrai être heureuse, parce qu'à force de faire ces conneries il va souffrir, comme j'ai souffert. Je ne le suis pas, parce que je crois que je l'aime. Lena lui a dit que je le détestait, parce que c'est le mensonge que je lui ai fais croire. Elle m'a confié qu'il en avait été déçut, et j'ai si mal à cet instant, en imaginant avoir pu lui faire de la peine.
Mathias commence à fumer, et pas que de la clope. Lena à peur pour lui, elle se confi à moi, parce qu'elle me croit indifférente à son égare, c'est ce que j'ai laissé paraître..
Et puis ce qu'il voulait faire avec moi, lorsque je le croyais sincère, notre première fois, il va la faire avec une autre fille. Son "plan cul" comme il l'appel. Je ne sais même pas si elle est au courant, Lena est persuadée que non. Cette fille doit croire qu'il l'aime, comme je l'ai cru. Puis elle va souffrir, comme j'ai souffert. J'ai de la peine pour elle.
Ce garçon si gentil, si doux, si révulsé à l'idée de faire ça sans sentiments veut aujourd'hui une relation basée essentiellement sur ça.
Sans parler du reste, il est en train de finir comme tous ces mecs infâmes qui se comportent en vrai salauds.
J'ai aussi peur de tomber dans une addiction, dans ce besoin de me mutiler pour aller mieux. La douleur sur mon poignet me rappelle ce que j'ai fais, pire, j'aime cette douleur.
J'ai peur de moi même. Je ne me reconnais pas ces derniers temps. Je m'éloigne de ceux que j'aime.
Je suis tombée sur Jonas, un garçon drôle, avec une répartie tordante, cynique, mais très gentil. Je ne me suis pas attachée, ce n'était pas suffisant. J'ai simplement été déçue lorsque j'ai découvert qu'il voulait simplement tirer son coup avec moi, pour ensuite partir et en chercher une autre.
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Mélancholia
RandomDu latin melancholia, lui-même transcrit du grec ancien melagkholía, composé de mélas (« noir ») et de kholế (« bile »). La bile noire. La mélancolie est un état de tristesse vague et indéfini. Elle est une véritable maladie, une dépression extrême...