22 Juillet 2017

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22 Juillet 2017.

Cette date...
Si anodine pour chacun, mais pas pour moi.
Tu sais ce qu'il vient de se passer. Je n'ai pas besoin de l'expliquer.

En pleurs, dans mon lit, voilà l'état dans lequel je suis.


Il est 01 heure 03.
Nous venons d'essayer, avec Matteo. Nous somme allés jusqu'au bout, sans pourtant terminer l'acte.
Ça s'est mal passé, tu dois t'en douter. Était ce prévisible ?


Voilà ce qu'il s'est passé...

Vers minuit, je ne saurai l'expliquer, ni le décrire, mais je me suis senti prête. Réellement. Je lui ai envoyé un message.

« Tu dors ? »

Il y a immédiatement répondu.

« Ben non. »

« Tu veux, maintenant ? »

« Jeff dort ? »

J'ai répondu en riant que je n'en savais rien, après tout, c'est son père.

La maison entière dormait. Sauf nous deux, nous étions seuls.
Il est entré dans ma chambre, après quelques minutes. Nous étions passablement gênés. Mais nous riions. Comme toujours lorsque je suis avec Matteo. Je me suis dit que ça allait être bien, qu'il était le bon partenaire.

Au départ, il avait du mal à bander. Il semblait beaucoup plus stressé que moi. Étrange d'ailleurs.. Il tremblait un peu. J'ai même dû le rassurer, en riant. Habituellement, c'est moi que l'on rassure, que l'on préserve.
Quand il s'est mis à bander, il a mit le préservatif, puis un peu de lubrifiant. J'en ai mis aussi.
Pour ne pas éveiller de soupçons, nous étions dans la pénombre, seul la lune éclairait la chambre, et pour parler, nous murmurions doucement.

Nous nous sommes déshabillés, chacun dans un coins. Nous nous sommes ensuite allongés sur l'autre lit présent dans la chambre, malgré, le froid, j'avais chaud. Son corps émanait une chaleur assez apaisante, qui me réchauffait. Il s'est mis au dessus de moi, m'a à peine caressé, et a tenté de rentrer. Assez fort. Assez brusquement. J'ai pris légèrement peur.

Il m'a demandé de le guider, j'ai donc pris son sexe pour le mettre au niveau du miens. Il a tenté une nouvelle fois, toujours aussi durement. Ça ne fonctionnait pas, je lui ai demandé d'y aller doucement tout de même, mais j'avais l'impression qu'il ne m'écoutait pas.
Il a voulut qu'on change de position. Je me suis mise au dessus de lui, il a posé ses mains sur ma taille, et son sexe m'a pénétré.

Ça m'a fait mal. Anormalement. C'était vraiment douloureux.
Nous avons tentés de mettre plus de lubrifiant, car je savais que je n'étais pas "prête". Il s'est remis au dessus de moi. Il a commencé à prendre plus d'assurance, il tenté d'entrer en moi une nouvelle fois. Il était brusque. J'avais beau lui demandé de faire attention, il m'assurait qu'il n'y pouvait rien, après tout, il n'était pas une femme. Il a commencé à me parler un peu mal, tout en essayant de se replonger en moi. Il n'est pas allé assez loin, pour percer l'hymen. Mais l'acte était la, il était entré une fois. Et je n'étais plus vierge.

Ça m'a fait vraiment mal, je ressens encore la douleur.
J'avais peur, je savais que c'était trop tard pour terminer ce que nous avions commencé, la gorge serrée, je lui ai demandé si nous pouvions terminé cela un autre soir. Il était frustré.

Nous avons commencé à nous rhabiller, il m'a lancé un drôle de regard, j'ai su qu'il avait quelque chose derrière la tête.
Il m'a émit que nous n'avions qu'à le faire habillés, ici, maintenant. Il a tenté de m'attirer vers lui, et de me pousser sur le lit. J'ai vu qu'il ne plaisantait pas. J'ai eu très peur. Je tremblais. J'ai réellement cru qu'il allait le violer, c'est dans ce genre de moment que l'on se souviens de certaines statistiques relatant que les viols provenaient plus souvent de l'entourage.

Lorsqu'il a remarqué ma peur, et mon réel refus, il s'est arrêté. Matteo a terminé de se revêtir, et est parti.
Il m'a laissé, seule.


Je n'ai aucun commentaires à faire. J'étais prête, je pense que lui non. Le voir aussi incertains m'a fait froid dans le dos, le voir se transformer en machine sans cœur m'a terrifiée. Ça n'a ni débuté correctement, ni terminé convenablement.

J'ai peur pour la suite. C'est dans ce genre de situation que l'on se rend compte qu'avoir une mère est indispensable. J'éloigne la mienne de mon propre chef, contre mon gré. J'aimerai pouvoir me confier.

Mathias prend soin de moi, fort heureusement. Il est le seul qui me reste.

MélancholiaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant