{3} Richie Tozier prépare un plan.

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Maison de la famille Tozier, nuit du 14 au 15 septembre 1958, 6:00 du matin.


Richie s'était réveillé en sursaut au moment précis où le clown eue fini  de prononcer les derniers mots de sa phrase. 

Tremblant de peur, les mains et le corps entier trempés de sueur, il se tenait assit dans son lit les yeux mouillés de larmes. On aurait presque dit que les dernières paroles de Gripsou résonnaient dans la pièce.- si on tendait l'oreillepouvait-on peut-être les entendre ? -

 Son aventure lui avait parut si réelle que durant de longues minutes, il avait observé sa chambre plongée dans la pénombre, se demandant comment il s'était télétransporté des friches jusqu'à chez lui. Déstabilisé, il palpa ses membres à la lueur de sa lampe de chevet, à la recherche d'une quelconque blessure ou d'une trace de sang. Ses recherches n'aboutirent évidemment pas -à sa plus grande joie- et il poussa de nouveau un soupir de soulagement qui vint percer le silence pesant de la pièce. Désœuvré, il tâtonna le sol du bout de ses orteils frigorifiés, puis se leva se dirigeant à l'aveugle vers la salle de bain, ne manquant pas de se cogner les épaules à chaque embrasure de porte.

Traversant le couloir sur la pointe des pieds, il percevait les ronflements sonores de son père  dans la chambre d'à coté malgré l'épaisseur conséquente des murs. Il pénétra le plus silencieusement possible dans la petite salle de bain et vint se placer devant le miroir, scrutant son visage pâle. Malgré le fait que ses lunettes étaient restées dans sa chambre et que seul la lumière de la lune éclairait la pièce, il arriva tout de même à apercevoir les traits de son visage creusés d'inquiétude. Comme encore sous le choc, ses bras tremblaient et la chair de poule parsemait tout son corps.

Il resta un long moment debout, dévisageant sans vraiment se voir le reflet si frêle et si fragile que lui renvoyait le miroir songeant avec certitude, que ce rêve n'était pas qu'un simple rêve, mais plutôt une sorte de vision prémonitoire comme en étaient atteint certain héros de bandes dessinées. Après de longues minutes d'intenses réflexions, il regagna son lit avec un plan. Richie Tozier avait un plan qu'il ne cessa de ressasser dans son esprit afin de déceler la moindre faille qui anéantirait sa mission ou pire, lui causerais la mort. Le lendemain matin, sac sur le dos remplit de provisions et d'armes, il se rendrait sur les lieux de son rêve vérifier si ses suppositions s'avéraient être vraies.

Et il le ferait seul.


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