Chapitre 4 : La roue de fortune

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- C'est de plus en plus dur de faire venir les gens, soupira Sean en posant son chapeau sur la table.

- C'est à cause des rumeurs.

- Oui, acquiesça Sean.

- Quelle rumeurs ? demanda Nina en avalant son café d'une lampée.

- On dit que des gens disparaissent aux alentours de notre carnaval.

- Non sens ! s'emporta Elaine alors que je levais les yeux pour croiser le regard fixe de Josh.

- Surement, mais c'est ce qui se dit, et ca rend les gens méfiants, conclu Josh. Et les gens méfiants, c'est mauvais pour le business.

L'arrivée de la police au carnaval n'avait rien fait pour améliorer les choses. Nous avions tous étés interrogé à propos d'un corps qui aurait été retrouvé horriblement mutilé quelques jours après notre arrivée.

- C'est horriblement injuste, s'irrita Lotta.

- Et méchant ! renchéri Leah.

- C'est facile de venir blâmer les gens différents. Comme si nous seuls étions capables de bassesses et de vilainies. Mais nous sommes une quantité infime de la population et la plupart des horreurs commises en ce monde le sont par des gens comme vous... des gens normaux.

Le plus trapu des policier eu un reniflement de mépris et cracha aux pieds des sœurs.

- On ne m'ôtera pas de l'idée qu'on ne peut pas ressembler à ca et pas être pourri de l'intérieur.

Elaine retint d'un geste ferme Leo qui s'avançait, menaçant.

- On a rien à voir avec ca, conclu Eliot, et si vous n'avez pas de preuves pour nous accuser, partez d'ici.

- Pas avant d'avoir fouiller ce taudis.

- Et où étiez vous quand ma toute petite a été mutilée ? feula une voix sourde.

Tout le monde pivota et s'écarta pour laisser avancer Nathaniel, boule de haine et de colère.

- De quoi tu parles toi ?

- Vous venez nous accusez, alors que nous subissons nous même ce genre de perte ? Nous accusez nous ? Alors que j'ai perdu ma petite ? NOUS ?!

L'un des policiers compulsa un petit calepin puis expliqua:

- On a aucune trace de ca. Et c'est sensé s'être passé où cette soit disant attaque ?

Nathaniel vibrait littéralement de fureur.

- Laketown, un peu plus bas dans l'état, coupa Emilie, la voix dure .

- L'un des vôtres a été agressé à Laketown vous dites ? répéta un policier, l'air incrédule

- Pas agressée... mutilée , tuée, massacrée, profanée. Ma toute petite.. ma toute petite...

Les yeux de Nathaniel se perdirent dans le vague alors que des larmes sèches comme le sel roulaient sur ses joues. J'attrapais la main de Leaf et la serrais de toutes mes forces. Le rire des policiers nous pris au dépourvu et la surprise passée, la colère commença à gronder parmi nos rangs.

- Je vais vous dire pourquoi vous n'êtes qu'un ramassis de menteurs. Laketown n'existe plus depuis des décennies, tout le monde sait ca ! Même des singes de votre espèce devraient savoir ca . La peste a ravagé la ville entière et tous les habitants sont morts ou presque.

- On a compté 10 survivants, a renchéri un autre. Et y z'ont pas demander leur restes. Ils se sont carapatés vite fait.

J'ai senti le corps de Leaf trembler contre mon épaule, sa main devint moite et je vis Elaine lever brièvement les yeux vers nous avant de les baisser à nouveau. Je me rappelai alors de la panique inexplicable qui l'avait saisi se soir là et l'insistance avec laquelle il m'avait gardé auprès de lui toute la soirée.

Foraine (Fr)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant