Prologue

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Tous les soirs, en rentrant de ma journée de cours à l'université, j'emprunte la même ruelle étroite. Ce qui me permet de raccourcir de quelques minutes mon trajet jusqu'à mon petit appartement se trouvant quelques rues plus loin. Je n'ai jamais été une fille très peureuse et les rues faiblement éclairées ne m'ont jamais fait peur. Mais ce soir avec le temps pluvieux et les lampadaires qui n'ont pas l'air d'avoir envie de s'allumer j'avoue que je ne suis pas très sereine. J'ai un mauvais pressentiment. J'ai l'impression d'être suivie, mon corps sent un danger, je me retourne plusieurs fois mais rien en vue, mon cerveau doit me jouer des tours. Ce n'est rien, plus vite je marche, plus vite je serais au sec chez moi.

Alors que je commence à voir le bout de la ruelle, j'entends comme des pas se rapprocher de moi. Je me retourne encore une fois mais toujours rien, je me demande si c'est vraiment mon cerveau qui me joue des tours, des bruits ça ne s'invente pas, non ?

J'accélère une fois de plus le pas pour sortir rapidement de cet endroit sombre mais c'est à ce moment-là, en regardant par-dessus mon épaule, que j'entre aperçoit une silhouette sombre à seulement quelques mètres derrière moi. J'avais donc vraiment entendu ces bruits. Avec la faible luminosité autour de moi je ne peux pas voir le visage de l'inconnu. Habillé entièrement de noir il continu de se diriger vers moi. Certaine que cette personne ne me veut pas que du bien, si non il ne me suivrait pas de la sorte, je me mets à courir pour rejoindre le plus rapidement possible la lumière de la grande artère devant moi.

Il ne me reste que quelques mètres à parcourir quand une autre silhouette se détacha du noir de la ruelle, mais cette fois ci devant moi. Je suis acculée, pas de fuite possible, comment puis-je sortir de ce mauvais pas ?

Je recule en même temps que mes deux agresseurs avancent vers moi, me rapprochant de plus en plus du mur d'un des bâtiments bordant la ruelle. En ont-ils après moi en particulier, ou je suis passée dans la ruelle au mauvais moment ? Je ne le saurais sûrement jamais.

A l'instant où mon corps allait toucher le mur derrière moi je me réveillai en sursaut, couverte de sueur dans mon lit. Ce n'était qu'un rêve ...

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