Chapitre 11 : Reprendre le contrôle

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La veille, j'étais presque sûre de ce que je faisais

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La veille, j'étais presque sûre de ce que je faisais. Voilà que je ne savais plus quoi en penser. Pourquoi avais-je accepté de suivre Hanna ? Désormais, j'allais devoir subir tout un repas avec Adriel et je craignais vraiment le pire.

Normalement, je ne devais faire que jouer avec lui. J'étais celle qui posait les limites et donc, celle qui contrôlait la situation. Si je ne voulais pas coucher avec lui, je pouvais tout arrêter. Je pouvais même refuser le moindre baiser. Et soudainement, je repensais au baiser de la veille avec cet inconnu... J'étais totalement capable d'embrasser sans sentiment. C'était une étrange sensation.

On m'avait souvent dit que les baisers étaient ce qu'il y avait de plus révélateur dans une relation. C'était le moment où on découvrait sa symbiose avec l'autre. Pour mon entourage, ç'avait toujours été la preuve d'amour. Sauf qu'avec le recul, je n'y voyais plus rien de romantique. Si je pouvais embrasser des inconnus sans rien ressentir de romantique, qu'est-ce que ça voulait dire ?

Même Hanna qui avait des avis différents de la plupart s'entêtait à me dire à quel point un baiser était important dans une relation. Elle me déconseillait même d'embrasser Adriel. Selon elle, c'était le meilleur moyen de tomber amoureuse de cet énergumène.

Peut-être que je n'y comprenais pas grand-chose à l'amour en fin de compte...

Dans un premier temps, mon amie s'était occupée de mon maquillage. Un fin trait d'eyeliner, du mascara et du fond de teint pour masquer toutes les imperfections et les boutons. La peau d'Hanna était bien plus blanchâtre que la mienne, mais comme elle se trompait régulièrement de teinte, elle avait tout le matériel adapté à ma couleur de peau.

Quant aux cheveux, elle m'avait de conseiller de faire comme je le sentais. J'avais donc évité de les attacher, les laissant au naturel, même si ma couleur ne l'était plus depuis quelque temps.

Puis ce fut au tour de la tenue. Elle me conseilla d'éviter toute tenue qu'il pourrait considérer comme osée. Bien évidemment, selon elle, ça ne devrait avoir aucune importance, sauf que ce n'était pas le cas de la société. Je devais quand même lui donner l'impression d'être inaccessible et d'avoir des "valeurs". Ça me paraissait si stupide... Sauf que j'avais bien trop d'exemples pour dire que ça marchait malheureusement trop bien.

J'avais donc juste emprunté un léger chemisier à Hanna. Elle m'avait même prévenu que je pouvais le garder, parce que, de toute manière, elle ne le mettait jamais et ne comptait pas le remettre. Étonnamment, j'aimais plutôt bien ce chemisier blanc. On aurait dit comme un léger voile sur la peau. Puis il y avait mon jean et mes bottins que j'avais gardés de la veille. Rien de bien extraordinaire en soi. Et pourtant, ce serait efficace selon les dires de Hanna.

— Ne t'en fais pas, je vais vous observer de loin. De très loin parce qu'il sait à quoi je ressemble. Si jamais ça ne va pas, prétends avoir un appel et je viendrais.

L'Ultraviolence du PaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant