Un jour, il y a eu lui.
Un jour, il y a eu un après.
Personne n'en a jamais rien su et même s'il a disparu de ma vie, ça devrait rester ainsi.
Enfin, ça, c'était seulement si j'étais encore capable de contrôler ma vie, parce qu'il s'est installé pou...
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Le jeu devait prendre fin.
Il aurait pu durer bien plus longtemps. J'aurais pu continuer de prétendre que j'étais amoureuse de lui et que notre relation pourrait être éternelle. J'aurais vraiment pu. Mais j'avais peur et je tremblais en attendant le moment fatidique. C'était ce qu'il y avait de mieux à faire, je ne pouvais pas prendre le risque de poursuivre ce jeu encore quelques jours ou quelques semaines. Mieux valait commencer avec "douceur" pour une première fois. Si j'avais envie de recommencer, peut-être que j'essaierais d'aller plus loin.
Mais pour l'instant, je devais me concentrer sur le moment présent. J'avais accepté de venir à cette fête qu'avait organisée Adriel. Il avait profité de l'absence de ses parents pour inviter énormément de personnes. J'avais plus l'impression d'être entourée d'inconnus, heureusement, ça n'avait aucune importance. En revanche, Adriel les connaissait et ça pouvait jouer en ma faveur. Après tout, l'humilier publiquement était une solution.
Brandy avait passé une grande partie de la soirée à mes côtés. Elle enchaînait les verres en se plaignant de son ex. Il avait beau être sorti de sa vie et ne plus l'avoir contactée, elle n'arrivait pas encore à l'oublier. Et désormais, elle commençait à se rendre compte à quel point il avait pu agir comme un con. Je ne pus m'empêcher d'avoir un sourire en coin. Je commençais à avoir l'habitude d'entendre ce genre de choses et c'était vraiment loin de me réjouir. Puis je repensais à ce petit jeu que j'avais Adriel et ça me confortait dans mes positions.
— Et sinon, tu l'as déjà baisé ? me demanda la belle blonde en changeant brusquement de sujet.
— Pardon ?
— Adriel. Je te demande si tu l'as baisé. Parce que c'est le bon moment pour s'envoyer en l'air un peu. Faut te décoincer un peu !
— Je ne suis pas coincée, réfutai-je aussitôt d'un ton assez dur.
— On ne t'entend jamais parler de sexe.
— Tu sais très bien que ça ne veut rien dire.
Elle secoua la tête, ne voulant pas me croire. La réalité était tout autre que ce qu'elle croyait. J'avais déjà eu quelques expériences sentimentales et sexuelles, pas forcément les meilleures, alors, c'était bien plus simple de se taire et de prétendre que j'étais aussi pure qu'une feuille blanche.
— Va picoler un peu et va sauter ton mec ! me proposa-t-elle en me tendant son verre.
— J'ai suffisamment bu je crois... Et le sexe avec l'alcool, ça me paraît assez merdique. Je crois pas que tu puisses vraiment être d'accord de manière assez consciente.
Elle fronça ses sourcils, n'ayant pas l'air de comprendre ce que je voulais dire. Après tout, moi-même je n'étais pas certaine de ce que j'avançais. Mais j'étais certaine que l'alcool n'était clairement pas un bon élément pour le sexe. L'alcool, ça poussait souvent à faire des conneries qu'on regrettait après ou des conneries qu'on n'aurait jamais faites sans. Alors, avec le sexe, les conséquences devaient être bien pires.
