Chapitre 12 : Les apparences s'améliorent

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Le mardi après les cours, j'avais suivi Adriel au cinéma

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Le mardi après les cours, j'avais suivi Adriel au cinéma. Il m'avait proposé un de ces blockbusters à base de superhéros et j'avais suivi, comme je le faisais beaucoup ces derniers temps. Enfin, uniquement avec lui. C'était le comportement que je devais adopter à ses côtés.

Comme prévu, il avait payé ma place en prétendant pouvoir m'offrir bien plus. Du moins, un jour. Dommage pour lui que je sois persuadée que ce ne soit qu'un mensonge. Et puis il insistait en me disant qu'il arriverait à trouver un bon boulot. Il avait prévu de postuler à de grandes entreprises du coin. Il voulait rentrer dans ce milieu que je connaissais si bien. Pendant un instant, je me demandais si je pouvais le coincer et lui empêcher d'y entrer. Cette idée irait tout à fait avec mes plans... Peut-être serait-ce bien plus efficace que lui briser le cœur.

Puis, j'avais commencé à douter. Durant toute la séance, il avait été très doux. Et ce, même après. Notre discussion sur le film avait été agréable. Peut-être un peu trop. Il semblait soudainement si attentif et affectueux. Parfois je me demandais si quelqu'un n'avait pas usurpé son identité. Il était vraiment trop sympa. Faisait-il vraiment des efforts ?

Ou étais-je naïve ?

Après tout, lui aussi avait été adorable au début de notre relation. Et un jour, tout avait basculé. Il exigeait ma présence, il exigeait qu'on se voie sous peine de me considérer comme une moins que rien. Sans compter qu'il se fichait de mes occupations et me faisait culpabiliser si j'avais d'autres activités que lui.

Adriel portait probablement un masque. Mais pourquoi avais-je envie de croire le contraire alors que j'étais persuadée de connaître ses intentions ?

Ses intentions étaient en plus assez claires, il voulait vraiment coucher avec moi. Il n'arrêtait pas de me répéter à quel point j'étais belle et sexy. Parfois, ça en devenait assez gênant. Aucun homme ne m'avait à ce point complimenté... À moins d'avoir des idées très peu catholiques derrière la tête.

Il avait alors commencé à parler de ses anciennes conquêtes, comme pour montrer qu'il avait de l'expérience et que je n'avais rien à craindre.

Deux choix s'offraient à moi. Je pouvais vaguement dire avoir déjà eu quelques rapports sexuels ou tout nier et prétendre être vierge. Quelle option était-elle le plus en adéquation avec ce que je devais paraître ?

Après tout, si je mentais, je pouvais avoir une excuse pour le repousser et prétendre de fausses peurs à ce sujet. La deuxième solution pouvait totalement me protéger. Elle pouvait aussi davantage lui plaire. Peut-être préférerait-il être le "premier" aussi malsain que ça puisse paraître ?

Si seulement Hanna était là pour m'aiguiller... Elle aurait pu directement me conseiller sur le meilleur choix à faire. Et puis ça m'aurait rassuré. J'avais beau avoir fréquenté quelqu'un comme lui pendant un bon bout de temps, je n'étais pas entièrement capable de comprendre tous les mécanismes.

L'Ultraviolence du PaonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant