Lexy 15 ans, dans sa ville natale.
Je suis devant le pas de ma porte depuis plus de 10 minutes. La main encore posée sur la poignée. Le souffle coupé. Un insoutenable tableau sous mes yeux. Mes genoux lâchent et je m'écroule sur le sol désemparée de ce que la vie me montre.
Mes yeux se remplissent de larmes et ce liquide translucide vient se mélanger au sang de mes parents.
Ils sont morts assassinés.
Je suis seule.
Se sera pour toujours et à jamais maintenant.Mon visage se décompose peu à peu et les larmes dégoulinent et atterisent sur le sol souillé par les crimes de l'espèce humaine.
La pire espèce qu'il soit.
Mes mains trempent dans le sang encore frais de ma mère. Je m'avance vers elle et prend son cadavre sur mes genoux. J'éclate en sanglot.
Son corps et froid
Son corps est mort
Son rire ne résonnera plus jamaisJe les avais quittés le matin même sourire aux lèvres et ils m'avaient renvoyés une image d'une famille forte et fière.
Je n'ai même pas pu leur dire combien je les aimais.
Son sang colle sur mes mains et sur mon visage posé sur le sien, vide de tout sens.
Je cri
je suis blessé
personne ne pourra m'aider
je cri
je hurle à en perdre la voie
je les prends dans mes bras et les secou
je fais valser le meublier et me prend la tête dans les mains
le couteau de cuisine s'enfonce dans mon bras
je ne devrai pas être encore en vie
j'aurais du être à leur place
mais ils sont là, par terre dans une marre de sang.
Un regard vide et absent a remplacer les rires et la joie.Les souvenirs aparaissent et se déformés pour enlever mes parents du tableau. Ils les ont effacés.
Je prend une allumette que je jette allumée sur le canapé.
Il commence à brûler. Je vide les bouteilles d'alcool fort de mon père dessus et dans tout le salon.
Je m'en verse dessus. Je n'ai plus rien à perdre de toute façon. Le feu se propage et je le sens grimper sur moi comme un serpent qui s'empare de sa proie et qui attend qu'elle meure pour la consumer.
Je vois mes parents sûrement pour la dernière fois. Leur regard que je déteste à présent va partir, emporté par le feu et le temps.
Cette douleur, cette sensation, ils ne pourront plus jamais la ressentir.
Cette chaleur, cette beauté, je ne la verrais plus non plus.
Je me sent tirée en arrière.
je suis tiré en arrière.
Je sort tiré.
Je vois le feu qui sort de ma maison.
Le corps et la peau de mes parents qui fondent. Qui noircissent. Qui se carbonisent.
Je pars en courant. Je vois trouble à cause des larmes. Je me glisse dans une impasse et m'éfondre sur le sol je me met en boule et je ne bouge plus pendant plusieurs jours.Battu et violée à plusieurs reprises, j'en oublie peu à peu ma vie passée. Ces gens qui s'engouffrent dans l'impasse, il me blessent sans le savoir.
Je suis brisée comme un puzzle à qui on enlèverait une pièce à chaque tour.
Je n'ai plus d'endroit où aller.
Plus de chose à manger.
L'espoir est mort comme mes parents comme mon moi intérieur.
Il n'existe plus.Je vois passez des gens tous les jours. Ils ont tous la même idée en tête. Tous les même but: m'anéantir
Une main m'agrippe. Je la reconnais. Ce fut elle qui m'a sorti de chez moi.
Un homme se dresse devant moi.
Il n'a pas le même regard que les autres.
Je lui saute dans le bras et lui surpris, n'ose pas réagir.moi: pourquoi tu ne m'as pas laisser mourir ce jour là?
Il me regarde dans les yeux
?: Je crois que c'est parce que je t'aime.
Je reste planté devant lui et il me lance un regard timide et sincère.
Je repense à ce jour. J'ai tenté de me tuer pour rejoindre mes parents.
Mes yeux s'humidifient et il me tend sa main. Je l'attrape et il me prend avec lui.