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-Samou, je te donne un doigt et tu veux prendre ma main. Tu ne m'attacheras pas une corde sur mon cou pour me tirer où tu veux. Lolou doumako nangou

-si je te dis que demain tu ne sortiras pas de cet appartement tu dois me croire. Sinon, à tes risques et périls.

-ah ! Tu me menaces ? Moi ta femme ?

-ça se dit femme et ça ne respecte pas les décisions de son mari. Mon oeil oui !

-mais tu dois bien savoir que la petite Aicha a besoin de moi, je dois être présente pour elle.

-après que sa mère m'ait traité de violeur moi ton mari et qu'elle t'ait accusé d'être ma complice, tu veux toujours y aller pour jouer à la <tata poule> ? Mais iow nite nga ?

-elle est juste remontée, il faut la comprendre. Si j'étais dans la même situation qu'elle, j'aurai fais pareil !

-mais tu n'es pas dans la même situation qu'elle puisque tu n'es même pas capable de me faire un enfant après 7ans de mariage.

Et BOUM !!! La discussion venait de prendre une autre tournure. Samou mit subitement ses mains sur sa bouche à la seconde qui suivit sa phrase. Les larmes de Kiné perlèrent doucement ses joues. Elle pleura une bonne quinzaine de minutes, se leva et fit face à son mari.

-donc c'est la raison pour laquelle tu as préféré aller violer cette petite de seulement 4ans..,, sortit-elle avec dégoût. En fait tu n'es qu'un vaut rien, un incapable et un irresponsable. Comment oses-tu ?

-hey Kiné, doyna dé ! Sama wakh bo ciy tégate baate malay fassé. (Si tu réponds encore quand je te parle je t'accorderai le divorce.) tu ne peux pas être stérile et me saouler de bavardage. Et puis c'est moi que tu traites de violeur ? Iow kiné damala wane niakk fayda ?

Samou, très orgueilleux, ne reconnaît jamais ses erreurs. Il savait pertinemment qu'il avait abusé sur ses paroles en traitant sa femme de stérile mais ne voulait pas s'excuser. C'est un mari dictateur et de nature très compliqué. Cependant, il ignorait que Kiné depuis très longtemps songeait à divorcer car elle n'en pouvait plus de ce mariage.

-voilà ce que j'attendais depuis très longtemps ! Mayma sama baate Samou (accorde moi le divorce Samou) , cela apaisera ma conscience. Je saurai que je n'habite plus avec un violeur. Aissatou avait bien raison de t'accuser d'avoir violer sa fille.

Samou s'approcha d'elle, lui tint fortement le bras avec une main et serra son cou avec l'autre. Il appuya très fort , jusqu'à ce que sa femme se mit à tousser. Il n'en fit pas cas et détacha sa ceinture. Il lui donna des coups de ceintures, des gifles, des coups de pieds partout sur elle. Il se déchainait sur elle comme un chien enragé. Elle s'était recroquevillée sur elle-même en pleurant encore et encore.

-je ne vais plus te libérer, ça sera trop facile. Tu apprendras à me respecter car on a pas élevé les vaches ensemble. Je ne suis pas ton pote.

Il l'aida à se lever croyant que la dispute avait prit fin, mais Kiné s'était juré de ne plus se laisser faire. Ainsi ils continuèrent à s'insulter jusqu'à ce qu'arriva Sidy.
Il les regarda à tour de rôle, leur demanda ce qui se passait.

-frère ce n'est rien, dispute de couple ça arrive ! Tout le monde a ses problèmes.

-ok mais dans ce cas vous réglez vos problèmes dans votre chambre mais pas dans le salon. Et puis Samou, ça se voit que tu as frappé ta femme, je ne te savais pas si agressif et impulsif. Ça ne se fait pas de tabasser sa femme, une femme on la respecte, dit Sidy.

-iow tapette nga. Tu ne respectes pas Aissatou, tu as plutôt peur d'elle. Motakhite elle est ta boss, tu es son esclave. Allons rek, elle te tabassera un jour. Et ne te mêle pas de mes problèmes personnels. Je ne me suis jamais mêlé de tes bisbilles avec ta femme.

MutismeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant