-3-

36 2 0
                                    


*J'émerge finalement de la ruelle. Et, tout en restant contre le mur, j'observe les alentours. Les faibles lumières éclairent la rue. On se croirait dans un film muet. Mais je ne reconnais pas... Je ne reconnais pas ma propre ville ?? Suis-je seulement bien dans ma ville du coup ?? Des flashs de souvenirs passent devant mes yeux alors que je fermais ces derniers. L'assaillant m'avait traîné loin de chez moi ? Que voulait-il ? Me séparer des gens que je connaissais ? M'isoler ?! Dans quel but ? Me rendre folle ?? Vu mon état d'inquiétude actuel, il aurait bien réussi son coup ! Je me sens mieux physiquement, mes jambes peuvent à présent supporter mon poids sans l'aide du mur. Je suis stable. Je vais à la première porte à côté de moi et sonne. J'en profite pour regarder l'heure avec la lumière des lampadaires. Ma montre marche encore malgré l'écran fissuré. 4h10... Pleine nuit, donc la plupart des gens dorment. Je regarde le ciel. Les nuages sombres masquaient la lune. Aucune idée si elle était pleine ou non du coup. Il me semble que oui mais rien n'était moins sûr...

J'entends des grommellements de l'autre côté de la porte. Oups, je crois que j'ai réveillé quelqu'un. Un homme bourru ouvre la porte, la colère pétillant dans son regard alors qu'il était en peignoir bleu marine. Il semblait bel et bien sortir du lit *

Homme: -Ca ne va pas de réveiller les gens à une heure pareille ?? 

*Je le regarde interloquée. Entendre enfin quelqu'un parler ça me rendait toute chose. Je le regarde sans rien dire alors que les larmes montaient aux yeux puis j'éclate en sanglot devant lui *

- Je suis... Je suis désolée ! Je... Je ne...  Je n'sais pas où je suis... Suis perdue...

*J'ai la voix cassée alors que je me rends compte que parler est aussi synonyme de déferlement de douleur. Le visage de l'homme s'adoucit, je crois qu'il a été surprit... Il se confond en excuses *

H: -Excuse moi je ne voulais pas être aussi direct... Nous sommes à Saint-Amand...

*Voyant la stupéfaction sur mon visage en entendant la réponse et voyant mon inaptitude à parler sur le coup, il me prend dans ses bras, pour tenter de me calmer je suppose. Je suis surprise mais trop faible pour réagir et n'étais pas contre le fait de ne plus être seule. Malheureusement ses bras me faisaient encore plus mal aux côtes. Il frotte vigoureusement mon dos en sentant que j'étais gelé. Je n'y avais même pas prêté attention... Puis sa main passe au dessus de la morsure *

H: -Mais tu es blessée ! Que s'est-il passé ??

*Il me regarde inquiet. Vu sa façon de réagir, soit c'était lui le coupable et feindre trop l'inquiétude, soit il devait travailler dans l'humanitaire ou quelque chose comme ça. Je le regarde en secouant doucement mais négativement ma tête *

-R...Rien... Mon... chien...

H: -Bon, écoute, rentre, je vais appeler une ambulance, tu es dans un sale état !

*Je me dégage rapidement de son étreinte en l'entendant. Il voulait que je rentre ? C'était forcément lui ! Bon sang pourquoi avais-je toqué ?? Etais-je si prévisible que ça ?? Je m'enfuis en courant dans la rue. Les douleurs sont lancinantes mais l'adrénaline de la peur ne me les faisait pas ressentir. Je devais partir loin d'ici ! J'entends un "Hé attends !" puis des bruits de pas de course dans la nuit silencieuse. Il allait me courir après en peignoir pyjama et claquettes dans la rue ?? J'accélère encore avant d'entrer dans une... Boîte de nuit ? Je ne sais pas, en tout cas l'homme ressemblant à un videur n'a pas eu le temps de réagir. Je rentre et cours encore. Je vois des tables avec des canapés en cuir et me cache sous l'une d'elle qui était éloignée de la vue des gens. Le cœur tambourinant dans ma poitrine, je regarde vers l'entrée. Pitié qu'ils ne le laissent pas rentrer !*

//Voilà, une Jenifaël qui devient un peu paranoïaque x) (Mais à raison ou à tort ? TUMDUMDUM) bref, à lundi :D 


Mystère dans la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant