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*Je pousse doucement la porte qui n'est pas fermée à clé. Ca faisait dix minutes que j'attendais devant. Tout est sombre, j'hésite. Et s'ils étaient en train de dormir ? Tant pis ! Je m'inquiète pour eux ! J'appuie sur l'interrupteur et la lumière éclaire soudainement la pièce, me faisant plisser les yeux et voir des tâches sombres dans mon champ de vision pendant quelques instants. Je regarde le salon aux murs blancs en travaux, le canapé et la télé à ma droite. Le canapé est vide. Je sais qu'ils dormaient des fois dedans. J'avance jusqu'à la salle à manger, vide elle aussi. Après, il est 6h et des poussières, ça n'est pas étonnant de ne voir personne. Je soupire et vais grimper les étroits escaliers menant au premier étage et par la même occasion aux chambres. Mon amie vivait avec son petit frère et sa mère. Je m'arrête sur le palier, soit face à la chambre de sa mère.

Je prends une grande inspiration et toque. D'accord, j'effleure la porte avec mes doigts. Allez Jenifael, qu'as tu à y perdre ? J'ouvre doucement la porte. Tout est sombre, d'ici on ne voit pas la lumière du rez-de-chaussé. Je pénètre doucement dans la chambre et regarde le lit où est supposée être leur mère. Personne, le lit était vide. Je sens mon cœur commencer à s'accélérer, à paniquer. Je me raisonne. Leur mère est infirmière, elle devait faire des horaires complétement loufoques, pas de quoi s'inquiéter. Bon, direction la chambre de Léa du coup, de l'autre côté du palier. Elle va sûrement ne pas apprécier être réveillée mais certes. Je sors de la chambre de la mère, prenant soin de fermer la porte puis me retourne pour être face à la chambre de mon amie. L'adrénaline faisant, je n'hésite cette fois pas à bien toquer à la porte. Le silence me répond. 

Encore une fois, j'attends quelques instants avant d'ouvrir la porte. S'il vous plaît, quelqu'un ! Léa dormant sur une mezzanine, je ne vois pas directement si elle est là ou non. J'allume la lumière. La réponse est immédiate, encore le silence. Elle aurait râlé non ?? Je m'avance jusqu'à la mezzanine et grimpe les quelques barreaux. Lit défait et absence de la propriétaire. Je redescends les barreaux et regarde le reste de la chambre. Ne pas paniquer, ne pas paniquer. Si ! Elle n'est pas là et son lit est défait ! Elle fait toujours son lit, quoi qu'il arrive, peut importe qu'elle soit en retard ou non ! 

Bon, dernière chance, le petit frère. Depuis la chambre de Léa on peut accéder au deuxième étage qui donne directement de la chambre du petit frère. Cette fois, plus question d'être discrète, je cours dans les escaliers et arrive à la chambre. Personne encore. Je fouille toute la grande chambre avec la force du désespoir avant de m'asseoir sur le lit. J'ai les larmes aux yeux. Où sont-ils ?? Etait-ce de ma faute ? Etais-je en train de rêver depuis le début ?? Je me pince la main. Rien. Bien sûr que non ce n'était pas un rêve ! Je me mets à pleurer. J'ai refoulé ces larmes depuis mon réveil, restant toujours en mouvement et avec un but pour tenir mais là tout s'écroule. Mes espoirs étaient partis, disparus avec mon amie *

-LEA !!!

*J'hurle avec désespoir. A quoi bon ? Elle n'était pas là ! Elle est Dieu sait où ! Est-ce ma faute ? Le mystérieux attaquant les a t-il kidnappé ? Pourquoi ?? Pourquoi moi, pourquoi eux ?? *

-Viens me chercher je t'attends !!

*Je perds la boule c'est pas possible. Jeni ! Tu es fille de flic ! Peut-être un malade que ta mère a enfermé qui vient se venger ? Mais il connaissait tous mes amis alors ! Il avait peut-être menacé la dame de l'hôpital pour qu'elle me refuse l'entrée. Mais pourquoi kidnapper mes amis ?? Il veut que je sois seule..? Mais pourquoi ?? Je n'ai rien fait pour ça ! Ma mère lui aurait fait subir ça ? Non... Ca semblait beaucoup plus... Psychopathe ! Un de mes amis qui me joue un sale tour ? Pourtant peu connaissaient mon amie de Saint-Amand. A moins que ce soit mon amie qui me fasse une blague ? Non, je la vois mal dresser un chien pour m'attaquer ! Les larmes coulent le long de mes joues sans que je ne puisse les contrôler. J'ai mal à la tête, elle me semble si lourde... Il faut que la pression évacue. Que vais-je faire à présent ? 

J'entends alors un bruit en bas. Aussitôt je me mets en alerte. Je me relève même si mes jambes n'apprécient pas, elles qui étaient heureuses d'enfin pouvoir se reposer, et essuie mes larmes. Il y avait quelqu'un ? Dans la maison. Je suis tétanisée par la peur. Après toute cette nuit d'horreur, j'avais encore peur ? J'avais envie que ça soit mon agresseur. Qu'on en finisse une bonne fois pour toute. Il jouait avec moi, il avait toujours un train d'avance sur moi ! Un nouveau bruit se fait entendre. Je descends les escaliers et reviens dans la chambre de Léa. Le bruit venait de tout en bas.

Prenant une énième fois mon courage en cette nuit, je descends en bas. Les lumières sont toujours allumées, le silence toujours là. Le bruit recommence. Il vient d'encore plus bas... Je comprends alors, la cave ! Entre le salon et la cuisine se trouve la porte de la cave. J'arrive devant, le cœur battant. Se pourrait-il que Léa soit dedans ? L'espoir fait vivre. J'ouvre donc la porte de la cave, l'espoir ayant prit le dessus face aux larmes *


// Yo ! Comme d'hab en retard mais on ne me refera pas n'est-ce pas ? x) J'espère que ce chapitre vous a plu et à mercredi ! 

Mystère dans la nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant