( Cette musique me rappelle très honnêtement Peter)" J'ai déjà menti mais le jour où j'lui ai dis que j'étais honnête, j'étais honnête "
Je me réveillai dans ce lit, les draps imbibés de l'odeur de Peter, mon maquillage étalé sur mon visage, ma main cachant honteusement ma bouche... je prenais conscience que j'avais fait une belle et grosse connerie. Il était dans ce lit, dormant dos à moi, sa respiration régulière et forte que je connaissais si bien... je me redressai, et sans faire un bruit, je quittai le lit, attrapant mon paquet de clope qui était déposé sur mon bureau. Je refermai ma porte de chambre, réalisant que je ne portais d'une simple culotte... Je tapais mon poing contre mon front, m'insultant... et à ce moment où je repassai le pas de la porte, ses yeux s'ouvrirent et m'observèrent silencieusement.
Alors que j'enfilai un pull, je l'entendis faiblement ajouter :
Peter : Qu'est ce que tu fais ?
Elza : Je.. je vais aller fumer.
Peter : Je vais t'accompagner.
Alors qu'il se leva du lit, et que je sentis sa main se déposer sur ma hanche, je sursautai et m'écartai de lui.
Elza : Ecoute, Peter, je préfère que.. que tu partes.. et qu'au passage tu partes aussi de ma vie.
Il me regarda profondément, alors que sans avoir une seule émotion, un seule sentiment concret, je l'observais à mon tour, les mots lourds..
Elza : Je me suis rendue compte grâce à cette nuit, que je ne t'aimais pas, du moins, je ne t'aimais plus, j'veux plus de toi, je ne suis plus amoureuse, j'ai tourné la page.. Je suis...
Alors qu'il remettait son tee-shirt, voyant ses larmes monter, je le regardai, abasourdie par les mots si dures, si lâches, que j'ai pu lui sortir. Je déglutis, et honteusement, je l'observais.
Elza : Je suis désolée, sincèrement..
Peter : Arrête de t'excuser comme si ça allait changer quelque chose.
Je vis une larme couler le long de sa joue.. je m'assis sur le bord de mon lit, le regardant s'habiller pour la toute dernière fois de ma vie. Car c'était vraiment la fin.. je ne l'aimais plus, je m'étais rendue compte qu'il ne m'apporte plus rien, j'ai fais un deuil, j'ai refais ma vie, il m'a marqué, mais à présent il n'a plus ce pouvoir sur moi, il ne contrôle plus rien, il n'y a plus cette flamme, il n'y a plus de papillons, plus de zoo dans mon estomac, il n'y a plus de Peter et Elza, y a juste une Elza, une femme forte qui affronte les épreuves les plus douloureuses de sa vie, qui guérit de ses propres blessures de guerre, qui soulèvent des montagnes à elle seule, qui vit sa vie, et qui comprend les étapes par lesquelles elle doit passer.
Ma mère avait raison, on surmonte tout, parce que quoi qu'il y ait, un jour où l'autre vous vous rendez compte qu'une chose qui vous tenait tant à coeur 6 mois auparavant, n'a plus aucun impact sur vous à présent. Tout est temporaire, tout est éphémère, vous surpasserez tout, et je sais précisément de quoi je parle.
Je commence à allumer ma cigarette, alors que je le regardai, toujours, sans ressentir quelque chose. Je me sentais étonnement même bien, je ne comprenais pas ce qu'il se passait, j'étais sensible habituellement, mais là, je me fichais de tout, je ne pensais qu'à ma gueule... Et même si je le voyais pleurer, je me disais que les rôles s'inversaient et qu'après tout, il méritait un jour de pleurer pour moi, il méritait de se faire tej comme une merde, de rentrer dans son pays natale, la haine, la douleur, le coeur arraché...
Je comprenais finalement que de l'avoir revu était tout simplement le véritable médicament dont j'avais besoin, je pouvais finalement passer à autre chose, je ne perdais rien, absolument rien. Nous n'avions plus rien à nous, plus rien à vivre ensemble. Peter c'était fini.
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Douce France
RomanceElle s'appelle Elza Chapuit, il s'appelait Peter Tamarua. Elle était amoureuse, il l'a trompé. Elle est repartit vivre en France, il est sans doute toujours en Nouvelle-Zélande. Elle a refait sa vie, lui aussi. Et 3 ans après, Elza a ré-apprit à v...