Chapitre 20 : L O V E (partie 2)

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Je ne savais plus quoi faire. Après avoir passé la nuit chez Yannis, j'ai quitté l'appartement sur les coups de 5h du matin, perdue avec mes propres sentiments. Je refermais la porte de mon appartement, si silencieux.

Tranquillement, je me fis couler du café, en me demandant vraiment si je voulais Yannis dans ma vie. J'avais des flash-back, je rêvais de Peter, de la notre dernière nuit ensemble, de son touché, de son regard, j'en tremblais. Je ne l'aimais plus, je le savais, mais j'étais en train de le briser ouvertement comme il l'a fait avec moi quelques années auparavant, j'avais ce sentiment de détruire, détruire tout sur mon passage. J'ai détruis des amitiés, détruis la vie d'un garçon, j'ai détruis un groupe d'amis, je n'ai pas été là pour certains de mes amis, j'ai été lâche envers Rachel, je ne donne plus de nouvelles à Clément et Anne, qui pourtant vivent dans cette même ville, j'ai égoïstement éloigné Emeline de ma vie, j'ai malheureusement toujours pensé qu'à ma petite personne, et avoir Yannis était encore de l'égoïsme. Je pensais en être amoureuse, mais aujourd'hui, je ne ressens pratiquement rien. Il m'a fait l'amour comme un fou, il donnait tout, me murmurait des mots doux, mais je ne ressentais rien, je ne frissonnais même pas, je n'avais même plus envie de faire l'amour à un moment, parce que je pensais à cet idiot de Peter Tamarua. Je pensais à Maola, à Toto, mon Toto qui n'est plus de ce monde, à cette connasse d'Emily, à Thomas qui j'espère est sorti du placard, à Taylor qui a brisé le coeur d'Emeline. Quand je regarde ma vie en arrière, je n'ai plus envie d'y penser, je me sens tellement mal vis à vis de ça, que je me sens coupable, coupable de tout.

Je bu mon café sur le balcon, le regard vide jusqu'à 7h, où les réveils des garçons se furent. Ils m'embrassèrent tous la joue, et gentiment ils commencèrent leur routine du matin alors que je ne bougeai pas de ma minable chaise en plastique, emballée de mes couvertures.

Jeremy : Elza ?

Je ne réagis pas.

Jeremy : Wesh ELZA ?

Il me secoua l'épaule alors que je le regardais, perdue.

Jeremy : Ça va ma gadji au salami ?

Je ris un coup et secouai la tête faussement.

Jeremy : Non je vois bien que quelque chose cloche et dans mes droits de meilleur collègue, je suis supposé savoir ce qui te trotte dans le crâne pour te rendre aussi silencieuse.

Elza : J'ai fais la con..

Jeremy : La con de ?

Elza : Avec Peter, Yannis, avec ces gars qui avaient un minimum de respect envers moi.

Jeremy secoua sa tête d'incompréhension.

Jeremy : Attend, Peter le connard qui t'a trompé avec ta sois-disant "meilleure amie" et Yannis, qui enchaine les gonzesses et qui n'a littéralement aucun sentiment envers aucunes filles.

Je haussai les épaules, sans bien même le regarder.

Jeremy : Il s'est passé quoi Elza ?

Elza : J'ai passé la nuit avec Yannis, et maintenant je ne suis même plus sûre de l'aimer. En fait, j'en ai marre, ça fait trois ans que je n'ai pas été avec un garçon, et j'arrive à un stade de pure saturation. J'ai envie d'aimer quelqu'un autre que Peter, et de me sentir aimer en retour. C'est si dur à trouver ça ?

Jeremy : Tu sais.. Si ça peut te rassurer, ça fait depuis toujours que je suis seul, et même si des fois j'ai envie de trouver une fille qui m'aimera honnêtement, je me demande si ça vaut vraiment le coup. Tu vois ce que je veux dire ? Elza, chérie, on est sur terre pour une seule vie, on est unique, nous sommes des êtres purement fait pour un seul corps. On a pas envie de souffrir, on a pas envie de perdre espoir juste parce que la vie doit être ainsi. T'as pas besoin de te mettre en couple pour te sentir en vie, t'as pas besoin non plus de souffrir pour une personne qui un mois après t'auras surement oublier. On a pas à suivre les traditionnelles bases d'une vie, on a seulement le droit de vivre comme on le souhaite, on n'a rien à nous imposer. T'es jeune, t'es belle, t'es brillante, tu as toute une vie qui t'attend, alors ne gâche pas tout, prend ce mal pour te rendre plus forte, tu te fiches de ces gars qui contrôlent ton esprit alors qu'ils ne te donneraient même pas l'heure. Elza... réfléchie, je ne te dis pas ça pour te faire plaisir. T'es loin d'être la seule à souffrir, on est 7 milliards de personnes sur cette terre, à cette heure-ci, y a forcément des personnes qui comme toi se remettent en question, d'autres qui sont en train de baiser, d'autres qui se suicident, se marie, perdre la vie, ou la donne, alors Elza, resaisie-toi, va te préparer et on part à l'école.

Douce FranceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant