Ajonilove {en correction}

Chapitre 5 - Resist (en relecture)

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Anicols
Je revenais dans la chambre quelques minutes après sans comprendre vraiment ce qu'il venait d'arriver. Je courrai dans le couloir pour regoindre Shisha.
Quand j'avais débarqué, tout sourire, dans la réception, personne ne m'y attendait.
Je m'étais approché du comptoir, cherchant la secrétaire.
Il y avait personne.
Seulement, par terre, sous la chaise de l'autre côté de la haute table, des gouttes écarlates tâchaient la moquette de couleur claire.
Un vampire ? Anjoh ?
Non.
La secrétaire s'était sûrement blessée avec une feuille ou je ne savais quoi d'autre, il n'y avait pas que les vampires qui pouvaient faire saigner quiconque.
Ou je ne savais même pas si ce sang en était vraiment...
Je me calmais.
Mais je n'étais pas lucide sur cette affaire.
Je m'inquiètais soudainement pour ma belle Shisha et m'élançai dans le couloir.
Voilà donc pourquoi je courrai dans les sombres couloirs de ce charmant hôtel qui me semblait momentanément vides, abandonnés.
Devant la porte, j'hésitai. Si mes doutes se confirmaient ? Si Anjoh était là, qu'il mordait Shisha, jusqu'à la mort. Je resserai la poignée.
Je n'avais point de pieu sur moi pour la défendre.
Je respirai, angoissé...
Mais je n'avais pas le temps de m'inquiéter.
J'imaginais, j'étais parano.
Je n'entendais nul cris, ni mouvements.
Shisha était sûrement assise sous les draps, m'attendant, prête à reprendre ce que nous échangions il y a quelques instants de ce moment.
Je me calmai, souriant, heureux de la revoir.
J'ouvrai la porte.
Nul Anjoh en vu.
J'arrivais vers le lit mais Shisha, couchée, ne réagissait pas.
Elle était endormie sous la couverture, ronflant dans le calme.
Shisha allait bien.
Elle dormait sereinement.
Je m'essayais à son côté, éteignit la lumière et me glissa sous la couette sans l'embêter.
Nous reprendrons la prochaine nuit.
J'étais un homme patient, le bonheur de Shisha était bien plus important qu'un plaisir populaire, son état comptait parmis celui-ci.
J'avais été persuadé qu'Anjoh était venu, mais Shisha allait bien, la secrétaire par contre, j'en avais aucune idée.
J'avais décidé de régler cela au lendemain.
Tout s'éclairerait dans l'absurdité du mélange de la paranoïa, de l'amour et de la fatigue.
Je fermai les yeux sur la pensée :
« Plus jamais Anjoh ne fera de mal à Shisha ! »
Étais-je si innocent et naïf à cet époque ?

Shisha
Anicols...
Non...
Je m'emballais dans la couette pour me protéger de son parfum, pleurant presque de honte, tout en serrant très fort le matelas de mes doigts.
Anicols s'approchait, j'entendais ses pas, perçait presque ses pensées, lisait toutes ses émotions...
M'ayez dit que c'était un cauchemar, vous priais-je... !
Anicols était rassuré, je ne voulais savoir pourquoi.
Je décidais alors de ronfler pour de faux pour qu'il ne me parle surtout pas. Surtout pas. Surtout pas.
Anicols s'assit sur le lit et glissa sous les draps.
Son odeur me vint comme une gifle dans le visage, ma gorge s'embrasa, mon coeur explosa et je déchirai le tissu de mes ongles.
Puis les ombres mangèrent la lumière, Anicols ne bougeait plus.
« Plus jamais Anjoh ne fera de mal à Shisha !»
Cette pensée si forte dans l'esprit d'Anicols éclata mes yeux de larmes.
Je me tut, quelques secondes tombèrent.
Je transpirais, fixant le noir du mur, pleurant...
Je n'allais pas résister longtemps.
Soudain, dans les ténèbres, une main se posa sur mon épaule.
Ce n'était pas Anicols, et sûrement pas Anjoh parce que le sommeil sortait de cette main pour me recouvrir de son pouvoir, et Anjoh jamais n'aurait voulu que je m'endorme dans un tel moment. Anicols était sauvé. Pour le moment.
Je sombrai dans les rêves de vampires, impossible à décrire. Ils m'étaient inconnus.
Remerciant cette personne qui avait sauvé ma conscience, mon amour et tout le reste.