Ajonilove {en correction}

Chapitre 9 - L'autre coté

Shisha 

Je ne ressentais rien, je ne me souvenais plus de rien, je ne voyais plus rien.

C'était dans un profond silence que je reposais, je flottais dans le néant.

Je ne savais plus ce qui était lumineux ou sombre, seules mes faibles pensées semblaient encore subsister dans cet endroit inexistant.

Je n'étais plus qu'une simple illusion qui dérivait dedans.

Qui étais-je, qu'est-ce que j'étais...

Pourquoi étais-je... ici ? Comment j'en été arrivée là... ?

Avais-je eu des souvenirs auparavant ?

En réalité, mes pensées n'étaient plus des mots, c'étaient de simples illusions, des brouillards invisibles, des choses qui n'étaient pas sensées parvenir à n'être pas que néant.

Pourtant, si le temps décidait de l'avenir dans ce monde de rien, en quelques instants, une sorte d'ouverture se dessinait devant... moi.

Un cadre qui avait déchiré le vide, quelque chose de réel éblouissait le nuage de vie que j'étais par sa lumière et sa couleur, ce tableau se m'apparaissait, à moi, cette chose que représentait le reste de mon esprit.

Un humain habitait ce rectangle, de l'eau s'écoulait de ses... yeux.

Je percevais une... une odeur...

Je savais que ce n'était pas la sienne, elle venait de l'étrange dépouille à ses pieds, une femelle étendue dans une flaque de sang écarlate. La chose indescriptible que j'étais flotta et s'approcha de cette réalité jusqu'à se percuter à un mur invisible

« JE NE PEUX PAS VIVRE SANS ELLE... elle est la seule chose qui me restait... dans ce monde dégelasse... PUTAIN POURQUOI !! »

Anicols. Anicols ?

Pourquoi tu pleurais... Pourquoi était-il si malheureux ?

Qui était Shisha ? Une humaine ? Une femelle donc ?

Je parvenais à toucher la vitre, car le nuage que je formais commença à se matérialiser...

Une main... J'avais une main...

Des doigts m'avaient poussé et un bras m'apparaissait à l'endroit où j'avais tapé contre le mur invisible.

Rapidement, le haut d'un corps humain s'improvisait par-dessus moi, moi, le brouillard.

Mon esprit était ensuite enfermé dans une tête humaine, et j'arrivais à bouger les membres qui s'étaient dessinés sur la masse inexistante que j'étais quelques minutes avant.

« - Shisha, reviens moi...

-Anicols, je suis là, je suis en vie ! »

Mais oui, Shisha c'était moi.

Je le savais, comment j'avais pu oublier qui j'étais ?

C'était ridicule.

Instinctivement, comme de nouvelles jambes me retenaient debout, je contournais la fenêtre, je devais rejoindre Anicols.

Mais je m'heurtais continuellement contre, et si je n'arrivais pas à le rejoindre ?

Derrière moi, il n'y avait rien, que du néant.

« -Anicols, je suis juste là, juste devant toi !! »

Je toquai, frappai, puis poussai et retapais le mur invisible, je devais absolument le briser, mais je n'y parvenais pas. Pourquoi ne se cassait-il pas, CASSE-TOI !!