Chapitre 8 - Agonie et déni

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Shisha

« -Daimen... Tu... ! »

Je reculai d'un pas.

Qu'est-ce que je pouvais faire.

Quoique je fasse, il pouvait me rattraper.

Les yeux jaunes de vampiros était signe de mort pour un vampire.

J'allais mourir.

L'unique chance de survie que je pusse tenter, c'était de gagner du temps.

Et espérer qu'Anicols était à ma recherche. Qu'il était toujours « fou de moi ».

« -Daimen... Tu es un vampiro ? »

Pour toute réponse, il s'esclaffa et ses yeux basculèrent de nouveau vers le brun.

Peut-être, il m'aimait trop pour perdre le contrôle.

Corbeau...

« -Tu es complice avec Corbeau ?

-Oui. »

Il ne m'avait jamais aimé, il avait joué de la comédie. J'avais été naïve. J'allais le regretter.

« -Anjoh... bégayai-je. Anjoh... Il te faisait confiance...

-Il pouvait... de son vivant. Il savait que j'étais un vampiro, c'est pour cela qu'il me faisait confiance. Il était en sécurité à mes côtés, et j'éprouvais presque des sentiments pour lui tellement je l'adorais. La famille d'Anjoh et ma famille ont toujours eu des relations fragiles. Mais quand le père d'Anjoh s'est suicidé, SaroraMaria Maraguet alias Corbeau m'a demandé de le transformer et de veiller sur lui. »

Il n'avait pas l'air assoiffé. Il était calme. Surement car il savait que je ne pouvais pas lui échapper.

« -Tu me dois ta vie, Shisha.

-Comment ça ? répliquai-je.

- Lorsqu'Anjoh t'a vidé de ton sang, je t'ai donné mon sang pour que tu survives, et j'ai aussi hypnotisé les détectives qui voulaient t'interroger pour...

- Attends... Quoi ? Le sang de vampiro peut sauver un humain ? Tu as fait ça pour qu'Anjoh n'aie pas de problèmes dans la suite ? Tu m'as sauvé pour Anjoh...

- Quoiqu'il en soit, si tu es là aujourd'hui, c'est grâce à moi. »

Daimen avait retrouvé son air gentil. J'entendis le tonnerre gronder au-dessus de la mer.

« - Lorsqu'Anjoh est mort, je vous ai attendu. J'ai finalement conclu que vous aviez disparu. Et Corbeau a débarqué dans la clairière, un corps entre les bras., sanglotant de désespoir. Vous aviez tué son fils. Sa rage et sa tristesse était telle que je me sentis terriblement coupable en voyant le corps sans vie de mon protégé. Alors, elle m'a demandé de le venger. En t'assassinant.

-Donc tu n'éprouves rien pour moi ?

- Je suis gay. »

Daimen se précipita sur moi. M'écrasant de son poids sur le dur carrelage. Il me griffa le bras de ses longs ongles, des gouttes de sang perlèrent hors de la plaie. Il caressa de son index la blessure et se lécha le doigt. Ses yeux étaient d'un jaune...

Je devais m'enfuir.

« - Anicols ! »

Je criai cela en regardant derrière Daimen qui avait ouvert la gueule, prêt à mordre.

Il se retournait et, avec mes dernières forces, je m'enfuis à toute vitesse de son emprise. Je traversai la vitre d'une porte fenêtre, je courrai vers la direction où Daimen avait jeté le collier d'Anicols.

Ajonilove {en correction}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant