"Nous sommes si différents et pourtant, fait l'un pour l'autre..." #Ruggarol

Partie 28 - "Je pensais que tu avais changé..."

1h du matin et je ne dors toujours pas, je pense beaucoup trop pour ça... Mon téléphone me coupe dans mes pensées, je l'entends sonner, le prends et vois que Ruggero m'appelle. J'espère que cette fois-ci, il ne me refera pas comme il y a 2 mois ! Je décide donc de répondre et d'écouter ce qu'il a à me dire.

- Moi : "Allô ?

- Ruggero : Karol ?

- Moi : Oui, qu'est ce qui t'arrives ?

- Ruggero : Faut que je te parles. *dit-il d'un ton sec*

- Moi : Euh oui, vas-y j'écoute.

- Ruggero : Nan, pas au téléphone, rejoins moi dans la cour dans 5 minutes ok ?

- Moi : Ok."

Puis il raccroche. Qu'est ce qui se passe encore ?
Je descends vêtu d'un jogging gris, d'un long t-shirt noir et les cheveux relevés en queue de cheval haute, essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller les autres.
Arrivée devant la porte d'entrée, j'enfile rapidement mes Stan Smith puis sors en prenant soin de refermer doucement la porte d'entrée. J'aperçois Ruggero et le rejoins...

- Moi : "Je t'écoute, qu'est ce que t'avais à me dire ?

- Ruggero : J'ai besoin de ton aide.

- Moi : Explique toi. *dis-je en frottant mes bras car finalement il fait pas si chaud que ça dehors*

- Ruggero : Il faut que tu parles aux autres, j'ai vraiment envie que ça ca s'arrange entre nous...

- Moi : Mais attends, t'es pas malade j'espère ?! *dis-je en faisant comme si j'étais inquiète et en passant ma main sur son front pour prendre sa température*

- Ruggero : Je suis très sérieux Karol, je veux vraiment que tout s'arrange ! Içi je n'ai que des ennemis, ce sont eux mes amis..." *dit-il en enlevant doucement ma main de son front*

Woaw ! Je ne m'attendais pas du tout a ce qu'il me dise ça, aurait-il enfin évoluer ?

- Ruggero : "Alors, tu vas m'aider ou pas ?

- Moi : Pas de problème ! Je suis contente que tu veuille que ça s'arrange ! *lui dis-je tout sourrire* Au fait tu m'as pas dit où est ce que tu dormais depuis que t'es revenu ?

- Ruggero : Bah pas très loin d'ici, chez un pote. *dit-il en se grattant légèrement la tête*

- Moi : Bon bah tant mieux, au moins tu ne dors pas dehors, c'est le principal !"

Je l'observe me regarder fixement dans les yeux, comme si il ne voulait pas que je sache quelque chose.

- Moi : "Pourquoi tu me regardes comme ça ?

- Ruggero : J'avais jamais remarqué le charme que dégage tes yeux." *dit-il toujours ses yeux ancrés dans les miens*

Je souris nerveusement a sa réponse et à son attitude.

- Moi : "À quoi tu joues Ruggero ?

- Ruggero : Il est tard et il fais froid, tu ferais mieux de rentrer. J'ai pas envie que ma Princesse tombe malade !" *dit-il avec un sourrire en coin*

Je m'apprêtais à lui répondre quand une pensée qui me fait changer d'avis en une seconde me traverse l'esprit :

- Moi : "Dis-moi ?

- Ruggero : Hmm ?

- Moi : Ton pote qui t'héberge, tu le connais depuis longtemps ? *dis-je méfiante*

- Ruggero : Euh ouais plus ou moins pourquoi ?

- Moi : Nan comme ça ! Parce qu'il me semblait que t'avais pas d'amis içi mais que des ennemis, mais faut croire que j'ai mal entendu ce que tu m'as dit !"

Il a changé complètement de tête, il sait que j'ai compris et ne s'y attendait sûrement pas. D'ordinaire ça m'aurait fait rire mais étrangement là, pas du tout, bien au contraire...

- Moi : "Tu sais quoi Ruggero, ça ne m'étonne pas de te voir faire ça. *dis-je agacée*

- Ruggero : De me voir faire quoi ?

- Moi : Et je trouve ça encore plus pathétique que t'es besoin d'une explication. Tu me déçois, moi qui pensais que t'étais sincère et bien nan ! T'as juste voulu te servir de la petite Karol, gentille avec tout le monde pour obtenir ce dont t'as besoin ! Et bah tu sais quoi, t'as qu'à dormir dehors voir même retourner de là d'où tu viens ! C'est hors de question que je t'aides à revenir vivre à la maison. Tu vas leur parler ou je sais pas quoi d'autre mais ça sera sans moi d'accord ?! Je pensais réellement que t'avais grandi..."

Puis je me retourne et rentre à la maison sans regarder en arrière, en me demandant si j'ai bien fait ou pas de lui dire tout ça. Juste au moment où j'allais refermer la porte, Ruggero la bloque avec son pied et arrive à rentrer.

- Moi : "Ruggero arrête...