Partie 3

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Précédemment

Elle se promit alors de le faire succomber en moins d'une semaine ou alors elle ne s'appelait plus Bella Rose Vieira.

-A nous deux bel étalon, chuchota avant de s'endormir frustrée et en manque de sexe
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L'appel à la prière de l'aurore extirpa Amadou Hanne de son lit. Il entra dans son salle de bain titubant de sommeil, bâillant à s'en décrocher les mâchoires. Il se brossa les dents toujours plongé dans cet état second de somnolence avant d'entamer ses petites ablutions. Le contact de l'eau froide le réveilla instantanément et il se hâta de terminer.
A son retour dans la chambre il se vêtit de son Jellaba et s'apprêtait à s'installer sur son tapis de prière quand son esprit dériva vers son épouse. Avec un soupir d'agacement il constata qu'elle ne s'était pas levée, une fois de plus.
Il piqua vers la chambre située au bout du couloir où celle-ci dormait. La porte céda dès qu'il la poussa lentement sans faire de bruit, livrant le décor sur Astou Bathily endormie, une jambe dépassant de la couette qui avait glissé. Son short laissait voir la naissance d'une fesse ce qui l'obligea à baisser le regard pour ne pas avoir à refaire ses ablutions ses ablutions.

-Astou. Astou réveille toi il est l'heure de prier, fit-il en tambourinant sur la porte pour la secouer.

Celle-ci s'étira en laissant échapper un petit grognement avant de se recoucher sur le côté.

-Astou, lève toi je ne veux pas me répéter. Si tu ne veux pas te prendre un seau d'eau glacée en pleine figure tu as intérêt à te bouger. Je te donne trois secondes... Une,Deux...

-(Amadou lanla ? Meuno diouli tei mayma sama diam ? Heure buma diouguer dina diouli) Qu'est-ce que tu as à venir me réveiller Amadou ? Va prier et fais de l'air, je prierai quand je l'aurai décidé.

Une seconde plus tard, elle se redressait étouffant un cri, la couverture n'était plus sur elle, elle se retrouva exposée la poitrine nue au regard de son mari. Celui-ci lui tourna le dos regrettant d'avoir tiré la couverture.

-Primo, je ne suis ni ton égal, ni ton fils, quand tu me parles tu modères ton language. Secundo, ici c'est ma maison, tu vis sous mon toit, tu suis mes règles et tu appliques ma loi. Si cela ne te convient pas, la porte est grandement ouverte, je suis sûr que ton père sera ravi d'entendre ce que j'ai à dire.

Ses paroles eurent l'effet escompté car Astou bondit de son lit, la terreur prenant possession de ses yeux. Il n'eut pas besoin de se retourner pour la voir pénétrer dans sa salle de bain interne car la porte de celle-ci claqua violemment. Il sourit avant de s'atteler à l'adoration de son Seigneur.

Après sa prière, il resta une bonne heure sur le tapis à égrener son chapelet et à faire des invocations.
Dehors, les premières lueurs du jour perçaient la pénombre, amenant une faible clarté dans les rues calmes de Sacré Coeur. Il se releva, plia son tapis et sur la pointe des pieds, s'approcha de la chambre de sa femme pour voir si elle avait prié.
Il la trouva endormie sur sa natte de prière en position assise, les mains collées en signe de prière. Il ne put réprimer son sourire devant cette scène, quelle personne normale arrivait à s'endormir en faisant sa prière ?

Il retourna dans sa chambre pour prendre sa douche et se préparer à aller au bureau. Avant d'entrer dans la salle de bain il appela le téléphone fixe branché dans la chambre de Astou Bathily. La sonnerie résonna dans leur appartement silencieux pendant une minute avant que la voix fâchée de sa femme ne se fasse entendre à l'autre bout du fil :

-Tu es l'homme le plus exaspérant évoluant sur la surface de la terre. J'espère que tu sais que tu m'énerves ! Cria-t-elle avant de raccrocher violemment.

TÉNÉBREUSEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant