XI. L'éveil

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Aujourd'hui plus qu'hier, bien plus que d'ordinaire


Mon cœur est si lourd, lourd comme une pierre


Appesanti sans comprendre d'où me viennent ces remords


Je me heurte encore au rempart de mon corps



Hagard de réalité, sonné dès mon réveil


Tout erratique et rongé de rouille je m'égare


Reprenant conscience, sur la faïence vermeil


Je redoute comme jamais de confronter mon miroir



Quand s'ouvre devant moi l'horrible espace dédoublé


Habité ô disgrâce par mon suintant reflet


Charogne fétide qui s'en rend compte alors


J'avais oublié que déjà j'étais mort.




31 janvier 2018




Le cri au fond du puits Où les histoires vivent. Découvrez maintenant