Emmuré, isolé, dans cette salle sans fenêtres
Comme un cube de pierre, froid et obscur
Je suis figé, assis au centre de mon mal-être
Enchaîné lourdement reniant le futur
Je regarde droit devant sur ce mur de béton
Alors qu'en moi grandit une sordide sensation
Quand mes entrailles se nouent vives et pesantes
Mes muscles bandés, mes dents serrées d'appréhension
Quand les braises vertes et noires terrées dans mon cœur
Font naître des flammes épaisses et suintantes
Remplissant mon être d'un brasier de corruption
Je me consume jour après jour, heure après heure
Mais vient le jour où mon cœur subit la brûlure violente
Ma haine explose, ma haine jaillit et sublime
Ce lourd brasier qui de mes veines ma peau arpente
Mon corps, ma cage, mon cœur, tout brûle dans cet abîme
Mais rien ne me libère de l'emprisonnante ignition
Dévoré par la colère j'en alimente les légions
7 février 2018
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Le cri au fond du puits
PuisiRecueil de quelques poèmes sortis tout droit de mes périodes les plus sombres.