XIII. La Colère

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Emmuré, isolé, dans cette salle sans fenêtres


Comme un cube de pierre, froid et obscur


Je suis figé, assis au centre de mon mal-être


Enchaîné lourdement reniant le futur


Je regarde droit devant sur ce mur de béton


Alors qu'en moi grandit une sordide sensation


Quand mes entrailles se nouent vives et pesantes


Mes muscles bandés, mes dents serrées d'appréhension


Quand les braises vertes et noires terrées dans mon cœur


Font naître des flammes épaisses et suintantes


Remplissant mon être d'un brasier de corruption


Je me consume jour après jour, heure après heure


Mais vient le jour où mon cœur subit la brûlure violente


Ma haine explose, ma haine jaillit et sublime


Ce lourd brasier qui de mes veines ma peau arpente


Mon corps, ma cage, mon cœur, tout brûle dans cet abîme


Mais rien ne me libère de l'emprisonnante ignition


Dévoré par la colère j'en alimente les légions




7 février 2018




Le cri au fond du puits Où les histoires vivent. Découvrez maintenant