Entrée en scène

13 2 0
                                    

Pour ce chapitre nous aurons le plaisir d'avoir un point de vue interne, celui de Jean. D'ailleurs, cher lecteur, ce chapitre est fort intéressant !

J'entrais au travers de deux grandes portes toutes de noirs peintes.

- Si on m'avait dit que je devais retourné dans cette pièce un jour...

La salle n'était pas très spacieuse, quinze voir vingt mètres carré. Pourtant c'est à cet endroit que les indices récoltés par les équipes de terrain étaient conservés. Il y avait toutes sortes de matériels : des ordinateurs hors d'usage, de petites tables en métals sur roulette, des commodes anormalement bancales qui se trouvaient empilés les unes sur les autres, formant des êtres de bois tout tordus ; j'en avais des sueurs froides rien qu'en les regardant. Et qui dit pièce lugubre dont on aimerait se passer, dit aussi propriétaire des plus étranges.

Une personne en face de moi s'approchait, sans un bruit. Impossible de ne distinguer autre chose qu'une simple silhouette, l'absence de luminosité n'aident pas ma vue.
- TROP BIEN ! C'est toi Jean, n'est ce pas ? Oh oui oui ! Tu m'avais manqué mon gros paresseux ! déclara une voix qui m'étais familière.

J'avais envie de sauter d'un immeuble de soixante-dix étages, et évidemment, depuis le soixante-dixième, le tout en criant que j'aimais les vidéos de chiens jouant du piano les yeux bandés. Mais j'aurais pas mal de complication pour réaliser cette pensée. D'une il n'existait pas d'immeuble aussi haut dans la ville. De deux je n'aimais que mon propre chien, Scotty. De trois il était hors de question de me suicider à cause de cette folle furieuse !

- Bonjour Samantha... soupirais-je.

- Mon Jeannou d'amour !

La femme qui se tenait devant moi n'était autre que Samantha Desider et elle est amoureuse de moi. Je ne sais toujours pas les raisons de sa passion et, encore aujourd'hui, elle me harcèle dès que je la croise.

- Viens me faire un gros BISOUS !

Je sentais des mains s'agripper fermement à mes épaules. Samantha m'attirait vers elle en prenant grand soin de m'interdire un quelconque mouvement. Enfer, et ce mot désignait ma situation.
- Je ne suis pas venu pour te servir de casse-croûte. Alors sois gentille et allume la lumière je n'y vois rien dans toute cette pénombre.

Ma fermeté me surpris. Suis-je aussi froid uniquement avec elle ou tout le temps ?
Quoiqu'il en soit mon ordre fut entendu ; la lumière s'alluma. Et par la même occasion Sam lâcha son étreinte.

Samantha était une femme bien plus grande que la moyenne. Ses cheveux gris contrastait avec son jeune âge, et encore plus sa beauté que beaucoup enviait. Pour ce qui est de son visage il suffit de s'imaginer un top model et le tour est joué, enfin avec la blouse de laboratoire et les lunettes en plus. Malgré l'attirance que chaque homme pouvait avoir à son égard, je ne la trouvais que belle, cela n'allait pas plus loin.
Les minutes avaient passé sans qu'aucun de nous ne dise mots. Tout du moins avant qu'elle ne comprenne que ce n'était pas elle que j'était venu voir, à son plus grand regret.

- Bon... que veux-tu mon amour ? Je suppose que c'est en rapport avec les meurtres. Alors je t'attend, explique moi.

J'allais répondre quand elle se jetta sur moi. Ses lèvres humides se déposaient sur les miennes. J'eu un soudain mouvement de recul en la repoussant instinctivement.

- Je ne suis pas ici pour rigoler comme tu l'as compris ! Donc tu vas arrêter tes âneries, et tout de suite ! dis-je rapidement.

- Très bien ! On ne peut même plus rigoler. Pfff !

Elle devenait enfin sérieuse. Nous allions donc pouvoir nous occuper de ce fameux indice.

En entrant dans la salle de stockage, qui servait occasionnellement de salle mortuaire, je n'avais pas distinguer deux choses pourtant évidentes : les odeurs de décomposition et les cadavres. Je détourna mon regard le temps d'une respiration.

Plume NoireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant