CCRM

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Le Centre de Contrôle et de Recherches des Meurtriers n'était pas reconnu par le gouvernement, ou plutôt le gouvernement l'avait créer en secret.

Notre organisation oeuvrait en solitaire dans les bois de la ville, près de l'Étang des Noyés. Autant dire que lorsque vous étiez sélectionné pour cette organisation il fallait faire une croix sur : la vie en couple ou le mariage, le temps libre, les vacances, les jours de congés... Évidemment pour appâter les futurs Traqueurs il fallait les faire marcher à la carotte, ce qui veut dire implicitement que j'avais un très bon salaire et un logement (presque) gratuit. J'avais fais parti des équipes de terrain au tout début de la fondation du CCRM, traquant les tueurs ou les bandes de malfrats trop dangereuses pour les simples policiers. Il se trouvait que j'étais très doué. Aussi mes collègues me traitèrent rapidement de bête, accompagné d'un joli surnom que je préfèrerais oublié.

- C'était la belle époque, dis-je tout souriant. Tu t'en souviens frangin ?

Qu'est-ce qu'on s'amusait à chasser la vermine...

Je commençais à devenir un sentimentaliste, pleurant suite à un souvenir douloureux. Les enfoirés ! En m'enfermant dans cette stupide salle de contrôle il pensait me "contrôler".

Je me mis à pencher la tête en arrière, ignorant ce qui m'entourait.

- Hi hi hi !

Je riais ? Oui, bien sûr cela ne pouvait provenir que de moi. Mais... une personne ayant survécu à un carnage et découvert un monticule de cadavres ne devrait-elle pas pleurer ? Je n'arrivais plus à me comprendre.

Oui, alors là il commence à perdre la tête. Je vous propose donc un petit jeu cher lecteur. Jean a jusqu'au 25 décembre pour arrêter les NO, s'il échoue...

- Putain de merde ! Jean ? Dis à cette folie d'aller se faire voir et concentre toi !

Oui, je savais ce que je devais faire. L'un des hommes que je cherchais depuis plusieurs mois se trouvait à quelques kilomètres de ma position.

- On respire, doucement, et on se calme.

Après une profonde inspiration je me mis à réfléchir avec plus de lucidité. Je devais tuer ce salaud de numéro 09 et, malgré sa demande, pas pour le plaisir de son chef.

Il allait me résister, c'était une évidence. Alors je devais passer par l'armurerie près de l'entrée du hangar située à ma droite ; elle servait pour les équipes de terrain. Ensuite j'irais lui loger mes balles dans sa jolie face. Cependant il y avait un facteur que je devais prendre en compte : je ne sais pas qui est mon homme. Peut-être était-ce une femme ?

- Ne te tourmente pas avec ces questions Jean, ai-je dis avec une voix mielleuse. Aller c'est parti !

Il ne me fallut qu'une minute pour arriver à l'armurerie. C'était un petit bâtiment en acier trempé. Le seul moyen de pénétrer à l'intérieur était d'avoir son empreinte digitale enregistrée dans l'ordinateur de la porte, cette dernière forgé sur le modèle des portes de banques des films d'action Hollywoodiens. l'organisation connaissait un très grand artisan forgeron à la retraite.

- Bienvenue, que voulez-vous ? dit une voix robotique devant moi.

Il fallait donner mes identifiants.

- Je suis Jean, directeur des services d'informations du CCRM.

Plus que trois secondes et...

- Bonjour Jean, belle journée n'est-ce pas ? Veuillez poser votre main sur le tableau vert à votre gauche.

Je déposais ma main au dit endroit tout en fixant la caméra en forme de cube. Un point rouge soutenait mon regard. Qu'est-ce que je détestais ce système de surveillance !

- Analyse terminée. Vous pouvez accéder à l'armurerie 2.0 du CCRM.

J'attendais patiemment. Une personne étrangère à nos services se serait jeté à l'intérieur pour dévaliser les armes et armures du bâtiment. Mais...

- Vous pouvez rentrer. Dans dix minutes les portes se fermeront.

Il n'arrêtait pas de me couper dans mes pensées ce tas de ferrail ! Je disais que nous avions installé un double système de défense au cas où un intru possédait les codes d'accès. Tout d'abord si vous passiez la porte avant que l'ordinateur ne vous le permette alors votre corps prendrait chaud. Puis vous aviez tout simplement dix minutes pour prendre ce qu'il vous fallait ; le délai écoulé était synonyme de prison de dix mètres carré en acier.

- On se dépêche !

J'avais dû voir le coup venir parce que l'absence d'armes ne me surprit absolument pas.

- Je vois... le tueur est soit très doué soit un employé du CCRM. Dans les deux cas ce n'est pas très rassurant.

On avait souvent connu la trahison ou l'espionnage, mais de là à tuer tous les membres de l'organisation ! Ce numéro 01 devait être un sacré tordu !

- Oh ! m'exclamais-je. Tu es aussi le papa Noël !

En effet, sur une étagère en bois, il y avait un CZ P-07 ou le pistolet du policier municipal. Il pouvait tirer seize balles à la fois de calibre 9 millimètres, et son principe semi-automatique le rendait particulièrement appréciable pour les manchots des services de police. A ses côtés se trouvait un couteau de combat Zero Tolerance en acier. Le tout était agrémenté d'un carnet de cuir brun avec lanière plastique de quarante-huit pages. Voilà j'avais mon équipement, enfin celui que ce fou dangereux voulait que j'utilise.

- Direction la planque de 09 ! criais-je tout content.

Je venais de sortir de l'armurerie qui se refermait aussitôt.

- Avant tout je dois faire un truc...

Et sur ces mots je sortis mon carnet et un stylo rouge qui traînait dans la poche interne de mon blouson. La délicatesse dont je fis preuve avec mes nouveaux outils de Traqueur m'encourageais à écrire. Sur la première page je venais d'écrire une liste :

—Première page du carnet—
Numéro 01 !
Numéro 02
(Numéro 03)
Numéro 04
Numéro 05
Numéro 06
Numéro 07
Numéro 08
Numéro 09
Numéro 10
Numéro 11
Numéro 12
Numéro 13

La deuxième page fut dédiée à recopier la note que j'avais trouvé.

- Cave Canem ? Je ne sais toujours pas ce que cela veut dire !

Ce ne devait pas avoir d'importance.

Je me dirigeais dans la direction indiquée dans la note.

- J'arrive 09 !

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⏰ Dernière mise à jour : May 19, 2018 ⏰

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