~ Mardi 14 mars 1989 ~
En réfléchissant bien la journée d'hier avait été étrange. Tout pouvait s'acharner sur nous, Michael et moi. Pourtant nous sommes restés de bonne humeur, au point d'aller sur un terrain d'humour et même de flirte.
Dans la soirée j'avais fini par appeler Ron, il était très étonné et plutôt rassurer de m'entendre. Bien évidemment il savait tout par ce que la presse avait raconté, avouant même qu'il suivait l'affaire de près. Au téléphone, je me suis justifié de ne pas l'avoir appelé plus tôt à cause de mes convocations au commissariat et des vidéos qui m'ont détruite. Je lui avait ainsi informé que j'avais revu ma mère et que les choses se sont plutôt mal déroulées. À cet instant il voulait carrément prendre contact avec elle, lui parler, lui faire comprendre. Mais ça ne servait à rien. Il lui fallait du temps. Je savais qu'elle reviendrait quand elle s'y aura fait.
Aujourd'hui, je suis allé à mon stage. J'ai pu remarquer à quel point les gens pouvaient me dévisager dans l'hôpital entier y compris mes collègues. Au premier coup d'œil Nadège s'est précipité sur moi. Elle aurait apparement essayé de m'appeler mainte et mainte fois sans succès. Évidemment j'avais quitté l'appartement précipitamment samedi ce qui paraissait logique et sur le coup je n'étais pas d'humeur. Elle voulait tout savoir, réservant une heure pour nous.
Je lui ai exactement tout raconté, ce que Michael avait fait, les vidéos, Blake, Maria, ma mère, tout. Par contre expliquer ce que je ressentais à propos de tout ça... je n'avais plus rien à dire. Le néant. J'avais pris le week-end pour évacuer toutes mes émotions. À présent je ne ressentais rien. Ce qu'elle a pu qualifier de normal, car c'est tout un processus après ce genre de traumatisme. Ça prendra du temps avant que je prenne un peu de recule sur toute cette histoire. Pour le coup, je sens quand même que j'ai du soutient, elle aussi est prête à appeler ma mère pour qu'on discute ensemble. La gifle n'a pas été un bon moyen de communication hier.
Ensuite, nous avons travaillé avec nos patients, certains m'ont reconnu à cause des médias et parmi ceux-ci quelques ne voulaient pas de ma présence. C'était vraiment très gênant, humiliant, manifestement blessant.
À la pause déjeuner les collègues étaient beaucoup plus curieux à mon égard que d'habitude. À la base ils croyaient que je détestais Michael et maintenant ils savent que je vis chez lui et qu'il m'a aidé à m'en sortir. Alors pour les éclairer un peu plus je leur ai fait un résumé. J'ai été brève sinon nous aurions besoin de deux heures de pause. À un moment un silence ait apparu et Leticia, une de mes collègues allumait la télévision que le service avait pu nous offrir grâce aux fêtes de Noël. Il fallait que ça tombe sur mes problèmes.
Les informations parlaient surtout de Michael. Au début je croyais avoir mal compris mais il fallut qu'il le répète pour que je me lève de ma chaise complètement désemparée.
Michael aurait été convoqué au commissariat en urgence pour faire une confrontation avec des petites qui auraient détaillés des séances qu'ils avaient eu ensemble. Tout le monde s'est retourné vers moi pour avoir ma réaction en directe. Le petit plat que la cuisinière de Michael m'avait préparée me donnait maintenant la nausée.Ils montraient les images de Mike entrer au poste de police entouré de garde et d'agents de police. Ça ne pouvait daté que d'aujourd'hui. J'allais devenir folle. Puis :
- Il serait en ce moment même en garde à vue et mis en examen pour agressions sexuelles sur mineures.
J'ai avalé ma salive crispée, Nadège s'est aussi retourné vers moi et m'a simplement dit :
- Aria, si tout se déroule comme il le faut, tu vas rejoindre Michael au commissariat, t'es pas en état de travailler, je signerai cette feuille comme si tu avais fait une journée complète à l'hôpital aujourd'hui.
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Pas Fréquentable (Michael Jackson Fanfiction)
FanficAria, 24 ans, étudiante à l'université en psychologie. Elle n'est pas comme tous ces étudiants, elle n'est pas riche, elle n'a pas de passion comme tous le monde et à beaucoup de dette. Elle se débrouille seule, sa famille n'est pas là pour l'aider...