Gribouillage (ᴍɪʀᴀᴄᴜʟᴏᴜꜱ ʟᴀᴅʏʙᴜɢ)

Chapitre 1

Jour 1

Adrien avait le regard plongé dans un manuel d'algèbre, soupirant de temps à autres par rapport au fait qu'il s'ennuyait à mourir. La compagnie de son ami Nino lui manquait assez et il mourrait d'envie de parler avec quelqu'un. Ayant la malchance de n'avoir que pour seul meilleur ami Nino, dans sa classe, - et qui a eu le malheur d'attraper une bronchite à cause de la saison de pluies incessantes -, n'avait trouvé d'autre occupation que de gribouiller dans un coin de sa table. Bon, bien évidemment, il avait d'autres amis mais aucun d'entre eux n'étaient aussi proche de lui comme l'était Nino. Le dessin avait d'abord commencé par un cercle, puis deux triangles formant ainsi deux petites oreilles pointues au niveau des deux extrémités du cercle devenu après ça une tête. Au fur et à mesure, son dessin avait pris forme et donna naissance à un chat. Adrien avait eu le temps de lui donner quelques couleurs obscures avant que la sonnerie ne retentisse dans l'établissement scolaire, l'obligeant donc à quitter sa minuscule œuvre d'art dans cette banale salle de classe.
Le jeune homme se pencha, prit son sac à bandoulière et s'en alla en direction de la sortie, toujours avec ce sentiment de solitude profonde. Non pas seulement par rapport à l'abandon forcé que lui a infligé son meilleur ami, mais également celle de son père qui le couvait trop sans être présent et à ses côtés. Peut-être aussi le fait que sa mère était introuvable, encore à ce jour, et qu'il n'avait donc pas de confident à portée de main.
Il leva les yeux sur le ciel gris grondant lui offrant un spectacle d'éclairs très bruyants. Ses épaules se voûtèrent un instant, tandis qu'il descendait l'escalier le menant au terrain de sport, se situant juste au milieu de la cour du collège. Une fois la foule d'élèves ayant dépassé le jeune garçon, la petite boule de poils nommée Plagg était sortie de la chemise blanche du jeune homme. Après avoir jeté un regard furtif autour de lui, il se hâta de lui demander si tout allait bien.

- Je n'en sais trop rien, répondit-il. J'aimerai bien que quelqu'un me comprenne en dehors de mes amis et ma famille... mais ce n'est pas le cas...

- Peut-être qu'un fromage te redonnera le sourire ? Tiens, je ne partage jamais rien en général, mais te voir dans cet état me déprime. Prends-le ! Ce n'est pas tous les jours que je veux te donner de mon camembert, lui affirma son kwami en lui tendant un petit bout de fromage qu'Adrien repoussa du doigt.

- Ce dont j'ai besoin, ce n'est pas de fromage, refusa-t-il, mais de quelqu'un qui me redonnerait le sourire...

- Et qui aurait le talent de t'aider à surmonter cette solitude passagère ?

- Je n'en sais rien. Je verrai bien ? Peut-être que je ferai une nouvelle rencontre ?

- Tu me semble bien optimisme, tout à coup !

- Peut-être parce que je ne perds pas espoir ?

Jour 2

Marinette était en colère. Chloé Bourgeois lui avait encore barré la route pour l'embêter, au moment où elle avait voulu entrer dans le collège. Marinette n'avait pas la chance d'être riche et populaire, ce qui lui valait d'être le souffre-douleur de cette sale peste ! Non pas qu'elle se laisse faire, l'adolescente a d'ores et déjà réussi à lui tenir tête, accompagnée de sa fidèle amie Alya. Bien que cette dernière soit tombée malade après avoir traversé toute la ville sous la pluie afin de rentrer chez elle, Marinette se trouva donc seule pour la journée.
Durant le cours, Marinette n'avait trouvé d'autre occupation que de coucher sa tête dans le creux de ses bras, sur son pupitre. Mais elle avait beau essayer de se reposer les yeux, elle n'y parvint pas.
Tandis qu'elle fut interpellée par la voix stridente de son professeur, elle se redressa subitement et remarqua un étrange dessin dans le coin de sa table, attirant ainsi toute son attention. D'abord intriguée, elle fixa le chat noir disproportionné qui souriait en coin, et finalement, elle attrapa un critérium pour y ajouter quelques retouches personnelles, ce qui lui donna le sourire dont elle avait tant besoin pour embellir sa journée assez désastreuse.

Jour 3

Adrien avait meilleure mine, aujourd'hui, et son ami Nino était guéri, fort heureusement. Donc rien n'aurait pu le décevoir. Bien que celui-ci ignorait ce qui l'attendait dans la salle de classe, sur sa table.
Mais quand le blondinet arriva, toujours suivit de son ami à lunettes, celui-ci remarqua, dès son arrivée à sa table, le petit dessin qu'il avait fait, retouché par un ou une inconnu(e), et se demanda bien l'identité de l'artiste. Alors, sans vraiment réfléchir et donc ne pas se soucier qu'il puisse avoir une réponse, écrivit ces mots ci :

« Qui es-tu ? »