Gribouillage (ᴍɪʀᴀᴄᴜʟᴏᴜꜱ ʟᴀᴅʏʙᴜɢ)

Chapitre 2

Jour 4

Marinette s'était réveillée avec une soudaine envie de profiter de la journée qui se présentait à elle. Un joli sourire embellissait son visage et elle avançait d'un pas trépident en direction de son collège. Rien ni personne n'aurait pu lui donner une idée de ce qui l'attendait, le deuxième jour suivant celui où elle avait simplement corrigé un dessin enfantin.
L'adolescente passa à côté de Luka, un élève sur qui cette dernière avait des vues, et ne remarqua pas directement ses joues s'empourprer lorsqu'il croisa ses yeux bleus. Elle attrapa l'une de ses couettes afin de jouer avec alors que le beau guitariste la toisait en la saluant de façon amicale. Marinette lui avait répondu d'un signe de main avant de se faire tirer le bras par son amie Alya qui l'invita joyeusement à pénétrer dans la salle de classe. La jeune fille fit la moue en regardant son amie, et la brune avait esquissé un sourire encourageant à Marinette avant qu'elles ne rejoignent leur objectif.
Quand elles s'installèrent à leur place habituelle, les pensées qu'elle avait accordées au guitariste s'étaient peu à peu envolées dès l'instant où son attention fut attirée par ce qui était présent sur sa table. Bien évidemment, Alya était bien trop préoccupée à papoter à propos de son blog sur les super héros qu'elle n'avait donc pas remarqué ce détail que fixait l'adolescente aux cheveux bleus. Marinette se mordit la lèvre en lisant la question qui lui était adressée, située tout juste en dessous du dessin de chat noir, venant sans l'ombre d'un doute de la part du mystérieux artiste.
Au premier abord intriguée, elle décida finalement de lui répondre après s'être assise à sa chaise. D'abord, elle voulut lui répondre par écrit, mais après réflexion, elle avait finalement entreprit de faire un dessin sous la question. Elle balaya la salle du regard, et ses camarades étaient bien trop centrés sur le cours pour remarquer Marinette. Quand elle constata ceci, elle se mordit à nouveau la lèvre en attrapant de quoi dessiner dans sa trousse et dessina une coccinelle. L'adolescente coloria l'insecte à l'aide d'un stylo à quatre couleurs, et pris l'initiative d'indiquer son pseudonyme juste à côté de son œuvre.

« Appelle-moi Ladybug »

Jour 5

Adrien devait s'attendre à un emploi du temps chargé, pour aujourd'hui. Entre des cours d'escrime, chinois et piano, ainsi que ceux au collège, il songea sérieusement au fait qu'il allait vivre un cauchemar jusqu'au soir. Son père n'avait-il donc pas conscience de la surcharge psychologique qu'il lui faisait subir à un si jeune âge ? Visiblement pas, et encore moins son assistante, Nathalie, qui le sermonnait déjà parce qu'il ne semblait en aucun cas attentif à ce qu'elle tentait de lui enseigner.
Ses pensées furent ainsi négatives jusqu'à ce qu'il ne découvre un nouveau signe de son ou sa mystérieuse correspondante lui ayant dessiné une meilleure version de son chat. Après avoir salué son meilleur ami, il s'installa à sa table, assez impatient de lire ce qu'il y avait d'écrit juste à côté de la coccinelle qui était soigneusement tracée par l'inconnu(e). Au départ, il n'avait pas bien compris pourquoi elle lui avait dessiné ça, jusqu'à ce qu'il ne parvienne à lire la minuscule écriture de l'artiste de table. Il plissa les yeux afin de déchiffrer ce qu'il y avait de griffonné :

« Appelle-moi Ladybug »

- C'est donc une fille, s'était-il surprit à murmurer avec un gigantesque sourire, attirant ainsi la curiosité de son ami à lunettes, assit à côté de lui.

- Hm ? Tu as dit quoi ? l'interrogea Nino, d'un air absent.

- Hein ? Non, non... rien, bredouilla le blond.

Après ça, Adrien avait essayé de cacher la joie qu'il ressentait en ayant lu ces quelques mots. Nino le toisa de haut en bas en levant un sourcil perplexe. Adrien tenta d'éviter les yeux de son ami qui avait fini par l'interroger à propos de cet étrange comportement.
Adrien souffla en essayant de se contrôler et affronta à nouveau le regard de son camarade. Après quelques arguments convaincants, ce dernier était parvenu à changer l'atmosphère entre eux, et donc faire disparaître tout soupçon du visage de Nino.
Aux alentours de la fin du cours, le jeune homme avait réussi à écrire quelque chose à la coccinelle de façon discrète sans attirer à nouveau la curiosité de son camarade de classe.

« D'accord. Moi, tu peux m'appeler Chat noir, ma Lady. »

Jour 6

« D'accord, Chaton. Tu es un garçon ou une fille ? »

Jour 7

« Un garçon, et toi une fille, c'est bien ça ?
À quoi ressembles-tu ? »

Jour 8

Marinette se passa une main sous le menton tout en se trémoussant le nez d'un air incertain. Devrais-je lui dire à quoi je ressemble ? se demanda celle-ci en levant les yeux sur le tableau au bout de la classe.