Chapitre 6 :

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Ce dimanche je n'ai rien fait. J'en ai eu assez hier. Je suis rentrée en colère. Pour qui il se prend, Bill, et il espère quoi ?! Qu'on deviennent amis ! Il espère QUOI! IL CROIT QU'IL EST LE CENTRE DU MONDE ! QUE PERSONNE NE PEUT SE PASSER DE LUI ! C'EST UN GARS GÂTÉ ! UN GARS POURRIS ET GÂTÉ !

UNE PERSONNE QUI À BESOIN QU'ON SE RENDE COMPTE DE SA VALEUR !!!

Je le crie haut et fort. J'ai du mal à respirer. Mon pouls s'accélère. Les seuls sentiments que j'arrive à exprimer sont ceux de la colère et de la douleur, la colère ça m'arrive, la douleur je la subie tous les jours. Je me regarde dans le miroir. Je pleure, mais comme à chaque fois que je pleure c'est, sans aucun sentiments. Je me regarde avec du dégoût. Mon regard noir et vide me fixe, me scrute et je continue à pleurer. Ce n'est pas des larmes de tristesse...ni de joie... Ce sont des larmes inutiles, fabriquées pour qu'on me donne de l'attention. Fabriquées pour me sentir normale. Fabriquées pour me sentir enfin, humain.
Je me déteste.
Et je te déteste.
Toi.
Derrière le miroir.
Toi qui me reflète.

Je frappe le miroir à grand coup. Il se fissure et tombe par terre pour finir par s'éclater et s'éparpiller en petits morceaux sur le sol.

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Lundi. Le début de la semaine. Début d'enfer. Début des cours. Pendant 5 demis journées je dois me confondre avec les humains. Je rentre dans le classe et me met sur la table seul au fond de la classe, comme la première fois que je suis arrivée ici. L'arrivé des frères Kaulitz se fait entendre à travers tout le bâtiment. Les cris des filles nous alarment de leur venu, plus le son est fort plus ils sont proches. Tom arrive le premier, il a l'air énervé. Je ne suis pas devînt mais quand tu vois quelqu'un avec les sourcils froncé et qui ne sourit pas, on peut s'en douter. Il cherche quelqu'un du regard et apparemment ce quelqu'un c'est moi puisque il se dirige vers moi après m'avoir aperçu. Il arrive en colère. Il m'attrape par le cou et me soulève de ma chaise, je me retrouve debout surélevée plaquée contre le mur. Je ne réagis pas, je n'essaie pas de me débattre, je le regarde juste et ne fait rien, je sais qu'il ne ferait pas de mal à une mouche. Je vois toute la colère dans ses yeux. Bill arrive sur le pas de porte. Il voit Tom m'étrangler et lui ordonne d'arrêter. Tom ne l'écoute pas, il resserre son étreinte qui me fait des gilis sur la gorge. Les personnes autour de nous ne réagissent pas, ils ont trop peur de se faire étrangler à leur tour par quelqu'un portant le nom de Tom. Bill veut venir pour s'interposer mais Tom le repousse et fait tomber son frère. Derrière nous on entend :

- La prof arrive !

Mais Tom s'en fiche. Je décide de réagir, je n'ai pas envie de me retrouver dans le bureau du proviseur, je n'ai pas envie de porter plainte, je n'ai pas envie que mes parents reçoivent un appel et que après j'ai à avoir une discussion avec eux. Je regarde Tom dans les yeux avec un air de défi. Il resserre encore son étreinte mais je n'ai pas mal et j'aborde un sourire.

- Tu crois que je ne suis pas capable de te faire du mal ! 

Il le crie, mais dans sa voie il y a la peur

Je lui crache au visage, il dessert son étreinte et fini par me lâcher complètement, trop maniaque pour s'en foutre de ce qu'il a sur son visage. Bill se relève, toujours un peu dans les vapes et se rapproche de moi :

- Tu vas bien ? Il ne t'a pas fait mal !? Tu veux aller à l'infirmerie ?

Je lui lance un regard noir, en le voyant il se tait tout de suite. Je m'approche de Tom et lui chuchote quelques chose dans l'oreille, puis je part de cette école de merde.

Tom m'en veut ça c'est sur. De quoi ? Je ne sais pas. Mais il ne devrait pas trop s'attarder sur moi. Je ne suis qu'une personne de passage dans sa vie. Je ne suis que de la fiction. Ici pour amuser la galerie. Parce que j'ai une question à poser aux gens, de quoi on se souviens le plus ? :
- les prénoms des personnes de notre classe?
- ou les prénoms de notre famille ?
Je voterais pour la deuxième option. De toute façon qui se souviendrai de mon prénom, puisque moi même je ne sais  pas comment je m'appelle.

Tu m'as appelé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant