Chapitre 7 :

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Je me réveille mais je ne me lève pas, je n'ai pas la motivation, après ce n'est pas comme si je l'avais déjà eu, le sourire, être heureux, vivre... tout ça n'est pas mon quotidien et les Kaulitz ne m'aident pas vraiment à me "motiver". À chaque fois que je suis avec l'un d'eux il doit se passer un truc contraignant, machin qui a ceci, l'autre qui a cela. Je ne leur ai jamais demandé de m'approcher et encore moins de rester avec moi. Et puis Tom est un vrai gamin il fait une crise pour moi, pour rien.
Je continue à penser que la vie n'a pas de sens, et parfois je me demande pourquoi je reste en vie, pourquoi je veux rester en vie, on nous dit toujours que la vie vaut la peine d'être vécue, on se cherche, tous, on se cherche, on veut savoir qui on est, pourquoi on est là, dans quel but. Parfois il m'est m'arrivée d'en vouloir à mes aînés, mais est-ce que j'aurais vraiment fais mieux ? J'aimerais savoir qui je suis, j'aimerais retourner en enfance, redevenir sot, ignorant tout du monde qui m'entoure, pour ne plus avoir à porter sur mes épaules, le poids de la vie, le poids de la mort. Pour oublier ces horreurs qu'on fait, nous, les hommes, j'aimerais retourner au jardin d'enfant.

Là où il fait beau même quand il pleut. Là où je pouvais pleurer pour quelques choses. Rire grâce à quelqu'un. Là où je me fichais de qui j'étais, parce que :

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[ Flash back ]

Grand-mère : Dit moi tu voudrais faire quoi quand tu seras plus grande ?

Moi : Je veux devenir présidente pour autoriser les piscines à l'école !

Grand-mère : Ha Ha! Au moins tu sais ce que tu veux.

Moi :  Ma tête sera placardée sur tous les murs! Et mon prénom sera marqué en gros dessus!

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C'est quand on est les plus heureux du monde que notre bonheur s'évapore. Quand ma meilleure amie est morte, j'ai perdu tout sens à la vie. Je devenais violente contre ceux qui parlaient d'elle, je m'en voulais tellement! Je me suis promis de ne plus jamais sourire, je m'étais aussi promis de ne plus m'attacher aux gens, ça fait moins mal. Mais je n'ai pas tenue promesse, c'est la promesse qui m'a tenue, attachée, accrochée à moi, cette promesse je l'avais tenue avant de me la faire. Je ne sais plus aimer, rigoler, être triste, jalouse, méchante. Je sais juste éprouver de la pitié envers ceux qui me montrent de l'affection. Chez moi la colère n'existe pas vraiment, mais l'animal si. Je suis un animal qui cherche sa proie, qui l'a déchire, qui l'a mange, mais pas pour se nourrir, juste pour en finir.

Je repense à ce que j'ai dit à Tom.
Aujourd'hui, mardi il doit se trouver en cours. Quand à moi je n'y vais pas aujourd'hui, de toute façon mes parents s'en fichent, enfin qu'à moitié, bien sûr ils veulent que j'aille en cours, mais ils m'ont dit que si je ne voulais pas y aller pendant une courte durée, j'avais le droit.

Je n'ai plus envie de voir Tom ou Bill Kaulitz. Mon téléphone vibre une fois. A bas, quand on parle du loup :
" Salut c'est Tom. Je suis désolée pour ce que je t'ai fait, s'il te plaît reviens en cours, Bill me fait la gueule parce que je t'ai fait partir. Tom Kaulitz "

Je me demande comment il a eu mon numéro de téléphone lui. Pffff! Pourquoi le bonheur des uns fais le malheur des autres ? De toute façon je serai bien obligée d'aller en cours un de ces quatre.

Tu m'as appelé...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant